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D. Groscalaude écrit au maire de Vilanòva-de-Magalona / Villeneuve-Lès-Maguelone

22 octobre 2010

David Grosclaude

Conseiller régional d’Aquitaine

Délégué à la langue occitane

grosclaude.david@orange.fr

06 45 59 46 66

Le 22 octobre 2010

Communiqué de presse

Cachez ce panneau que je ne saurais voir !

Quelle affaire ! Un panneau en occitan à l’entrée de la ville et la République serait menacée ? Voilà sans doute ce qui a motivé l’association qui a demandé que Vilanòva-de-Magalona ne soit que Villeneuve-Lès-Maguelone.

Des panneaux comme celui-là il y en a des milliers en France !

Il y en a en occitan, en breton, en corse, en basque, en catalan, en créole...

Je veux tout d’abord dire tout mon soutien à mon collègue élu à la mairie de Vilanòva-de-Magalòna/ Villeneuve-Lès-Maguelone et à son conseil municipal.
Ils font partie de ceux qui ont décidé de mettre en application l’article 75-1 de la constitution qui reconnaît les langues régionales (dont l’occitan) comme une partie du patrimoine de la France.

Certains, qui semblent prétendre détenir le monopole de la République, ont-ils oublié que la constitution est la base de cette République ?

Ils profitent surtout du fait que la législation française sur les langues est incomplète et contradictoire. C’est ainsi que le tribunal a trouvé des arguments pour demander le déplacement du panneau en occitan.

On aurait sans doute pu en trouver pour qu’il reste. Je ne suis pas juge donc je n’irai pas plus loin sur le sujet.

Mais je suis citoyen, profondément attaché à la diversité culturelle et linguistique parce que persuadé que c’est une des bases premières d’une démocratie moderne, ouverte, tolérante.

La société dans laquelle nous vivons a déjà montré qu’elle souhaitait que les langues soient respectées en France et légalisées. Si la loi n’est pas adaptée à la société il faut la faire évoluer.

Il nous faut une loi qui donne un statut à notre langues et aux autres langues territoriales de France. Nous sommes parmi les plus arriérés en Europe dans ce domaine.

Alors ne faisons pas dans la tartufferie en disant qu’il faut cacher ce panneau comme s’il était indécent ! Il nous indique simplement ce que doit être demain en Occitanie et ailleurs : tolérant et respectueux de la diversité.

David Grosclaude

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