Provence : soutien à la famille Vuillon, Toulon, 13/03/2011
28 février 2011Les Olivades. La Famille Vuillon, fondatrice des AMAP, menacée d’expropriation de ses dernières terres agricoles (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne, première structure de ce type en France au début des années 90).
POURQUOI S’ENTÊTER A DETRUIRE CE QUE DES GENERATIONS ONT CONTRUIT DANS UN ESPRIT DE BIEN PUBLIC ?
L’expropriation qui menace cette famille et son outil de travail doit être comprise dans un contexte d’écrasement de ceux qui promeuvent une agriculture de proximité et sont favorables à toute politique alternative dans la commune d’Ollioules. C’est à un véritable acharnement que se livrent les responsables de Toulon-Provence-Méditerranée et ses représentants ollioulais.
En effet, dans un contexte de bétonnage outrancier, cette commune est en train d’exploser sous la pression démographique extérieure, la liquidation des terres agricoles après les accidents climatiques des années 90 (petits exploitants non assurés contre la grêle), la braderie du marché floral, l’intensification du tertiaire (zone dite d’activités de Carrefour à la gare -4Km- le long de l’autoroute. Cerise sur le gâteau, TPM pilote un pôle de la Mer sur le site du Marché floral. Après la liquidation des chantiers navals, « cohérence oblige », les petites exploitations de proximité disparaissent au profit d’entreprises commerciales.
Robert Beneventi, maire d’ Ollioules "UMP sans étiquette ", gère la commune comme une entreprise. Cumul de mandats à la clé, président du Scott, il est élu conseiller régional grâce au retrait de Hubert Falco. Ardent défenseur de la LGV, partisan dans le débat public de faire une gare aéroport à La Pauline, via Cuers et le sillon permien, en liaison avec TPM, il a poussé à la réalisation d’un « technopôle » de la mer sur l’emplacement du marché floral, déclassant la zone agricole. Une vraie politique de gribouille, pensée pour détruire un des derniers espaces agricoles !
Le dossier du TCSP (projet de tramway que H. Falco souhaiterait remplacer par un BHNS- « bus thermique amélioré ») a toujours été refusé par les ollioulais (enquête publique) : il arrive en pleine zone d’activités, sur les dernières terres agricoles dont fait partie l’exploitation « Les Olivades ».
Prévu comme une zone de stationnement à côté de Carrefour (marché oblige !), il devait initialement emprunter le chemin de La Bouyère, via La Seyne. Si l’on est favorable à une structure de transport collectif qui réduise la pollution et l’engorgement des voitures qui avancent au pas, le centre d’Ollioules n’est pas desservi, sinon en périphérie (3 à 4 Km du centre). Les riverains et les derniers agriculteurs en subissent les nuisances.
Or il existe un tracé alternatif, moins coûteux en ouvrages d’art, sans destruction des terres agricoles, et dont la fonction sociale et le souci du bien commun sont évidents : un tracé à deux tronçons proposé par les intéressés : l’Escalhon qui dessert La Beaucaire et Lagoubran qui suit la route conduisant à La Seyne.
Il est injuste que la famille Vuillon subisse les contre coups de l’urbanisation outrancière du périurbain et les conséquences d’une politique de déménagement du territoire par TPM.
C’est aussi un des enjeux (sans doute caché) du Grenelle de l’environnement…
Alors pourquoi et à qui profite cet entêtement ?
Il faut soutenir la famille VUILLON et se joindre à son appel à manifester le 13 mars, 11h, à Toulon, place de la Liberté !
PARTIT OCCITAN - Fédération du VAR
BP 37 – 83870 SIGNES
Le porte-parole, Gérard Tautil
- Tolon, 13/03/2011, Gardarem leis olivadas