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Les langues en débat au Sénat

20 juin 2011

La rencontre avec la rapporteure de la proposition de loi sur les langues régionales au Sénat, en vue du débat qui doit se dérouler le 30 juin, nous a permis de donner notre point de vue sur une éventuelle loi.

Nous savons bien que du débat au Sénat ne sortira pas un texte de loi. Il est clair que les sénateurs n’auront pas le temps en quatre heures (au plus) d’étudier un texte et de le voter.

Ce sera donc un échange de points de vue et peut-être les prémices d’un futur débat plus large et plus efficace.

Guillhèm Latrubesse et David Grosclaude ont expliqué que pour eux une loi était nécessaire même si certains disent le contraire. La législation actuelle empêche beaucoup d’initiatives de se développer et empêche de répondre aux attentes de la population qui montre son intérêt et son soutien à tout ce qui peut permettre de développer notre langue.

La loi qui doit impérativement venir ne doit pas être un catalogue de ce qui existe mais doit être au contraire un vrai changement dans l’attitude de la République face à ses langues.

C’est donc très clairement que nos deux élus ont dit que le texte proposé était trop timide et que l’original, avant d’être modifié, était beaucoup plus intéressant.

C’est la question de la transmission qui doit être au centre de la rédaction d’une loi. Cela signifie que les trois domaines que sont l’enseignement, les médias et la vie publique sont prioritaires et doivent permettre de faire remonter le nombre des locuteurs.

La situation particulière de l’occitan, expliquèrent les élus, oblige à une politique interrégionale. Cela a commencé et il faut aller plus loin.

Les régions sont des collectivités pertinentes pour la politique en faveur de la langue à condition d’avoir les moyens politiques et financiers de mener cette politique. Cela aussi ils l’ont dit en prenant l’exemple de la présence des langues dans les médias.

L’idèa qu’une partie de la redevance télévisuelle soit consacrée au développement de programmes et de médias en occitan, est une idée que le P.OC soutient.

Sur l’enseignement, la sensibilisation, l’enseignement bilingue et l’enseignement par immersion sont tous trois indispensables.

Concernant la constitution, les élus du P.Òc ont bien expliqué qu’il serait difficile à comprendre qu’un article de la loi fondamentale soit strictement « décoratif » et ont dit à la rapporteure qu’ils leur semblait que les parlementaires avaient mieux à faire que de se réunir pour voter un texte qui fait la loi fondamentale « plus jolie ».

Les deux élus du P.OC étaient accompagnés par leur collègue élu de Rhône-Alpes (RPS/EE) Belkacem Lounes, chargé de l’occitan luis aussi dans sa région. C’était donc une délégation qui voulait montrer de façon concrète que la collaboration entre régions occitanes est déjà une réalité.

Autre langues disponibles : òc
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