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Il y a 10 ans : AZF

21 septembre 2011

Le 29 /09/2011, le communiqué du secrétaire national du Partit Occitan Joan Vilotte suite à la catastrophe d’AZF, reste largement d’actualité :

"Tolosa, 29 de setembre de 2001

communiqué de presse

L’après-Toulouse

Nous adressons nos condoléances aux familles des victimes et nous nous sentons solidaires des sinistrés de ce drame. Nous rendons hommage aux équipes de secours ainsi qu’à tous ceux qui exercent un travail exigeant et dont le professionalisme est reconnu. Nous devons aussi saluer la persévérance des militants qui les premiers ont dénoncé les dangers du pôle chimique toulousain sans être vraiment écoutés et qui furent hélas le plus souvent raillés.

Nul ne doit pouvoir s’exonérer des responsabilités qui sont les siennes. Pourquoi les systèmes d’alerte des populations n’ont-ils pas fonctionné ? Pourquoi ce risque d’accident n’a-til pas été clairement envisagé ? Autant de questions que se posent les Toulousains. Elles exigent des réponses de la part des autorités responsables de la sécurité. Par ailleurs, l’invraisemblable inconscience qui a amené l’urbanisation à proximité des usines chimiques doit interroger autant l’Etat que les municipalités successives (au point de construire le dépôt-atelier de la SEMVAT aux portes de l’usine AZF). Cela doit être dénoncé et servir de leçon.

Car il y aura un après-Toulouse. L’acte de contrition de quelques personnalités politiques ne doit pas masquer les véritables enjeux. Nous proposons que :

* les sites dangereux (ici AZF, Soferti, SNPE et Tolochimie) situés en ville soient démantelés et implantés dans des zones où il serait interdit de construire dans un rayon de sécurité à déterminer ;

* les solutions de réimplantation soient trouvées au niveau régional.

* les personnels concernés par ces délocalisations bénéficient d’aides spécifiques à la mobilité pour intégrer les nouveaux sites ;

* les entreprises participent financièrement à la dépollution du sol et du sous-sol des sites abandonnés, les collectivités locales ayant la charge de leur réhabilitation ;

* les normes de construction des nouvelles unités soient renforcées, en particulier en ce qui concerne les ouvrages dépendant du génie civil (quand on voit l’état des batiments sinistrés, on comprend l’urgence en ce domaine) ;

* une voie ferrée de contournement de la gare Matabiau par la vallée de l’Hers soit construite pour éviter le transit de matières dangereuses à travers la ville.

La sécurité a un coût. Une volonté politique forte doit imposer ces changements drastiques au nom de la dignité et aussi du bon sens. Bon sens qui avait prévalu lorsque le groupe écologiste et occitaniste au Conseil Régional (présidé par Henri Farreny) avait réussi à empêcher la construction du Lycée Hôtelier à Pech-David, dans la zone de dangerosité.

Par ailleurs, à côté des formation politiques et syndicales, se dessine un vaste mouvement civique qui exprime les exigences de sécurité et de transparence de Toulousains. Ce mouvement doit affirmer son indépendance en se préservant des affichages partidaires, travailler avec les associations de riverains et de quartier pour devenir un véritable contre-pouvoir reconnu et écouté par les décideurs.

Joan Vilotte

Secrétaire national"

http://partitoccitan.org/archivas/archivas/toul1.htm

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