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13 pour Marseille ?

7 septembre 2012

Pas moins de 13 ministres se sont retrouvés à Paris, autour du premier d’entre eux, pour résoudre les problèmes marseillais.

Marseille, selon Jean-Marc Ayrault, mérite la solidarité de l’Etat. Et pour cause. Au fronton de l’Arc de Triomphe qui trône, là ou jadis était la porte d’Aix, on peut lire « A la République, Marseille reconnaissante ». Si l’on considère le nombre de Marseillais qui ont donné leur vie pour l’idéal républicain auquel ils adhéraient, la devise « A Marseille, la République reconnaissante » aurait également beaucoup de sens.

Car oui cette ville, créée il y a plus de 2600 ans, a souvent montré qu’elle était attachée au vivre ensemble, premier échelon de la citoyenneté. Ici malgré les difficultés, en dépit des crises et sans nier les questions qui se posent on se sent marseillais. Mais ne nous y trompons pas les trafics, les règlements de compte, la violence ont toujours existé. Ils sont souvent, même s’il faut les combattre sans réserve, l’apanage des grandes villes et des grands ports. Marseille cumule les deux. Ils sont, c’est vrai aussi, liés à la situation sociale très spécifique de cette ville. Sur 100 quartiers pauvres en France, Marseille en concentre 23 et sur 100 quartiers riches 3 sont phocéens. A un peu moins de 20% le chômage y est pratiquement du double de la moyenne hexagonale. Il atteint même 30% dans certains quartiers et dépassent 50% dans bien des cités.

Comment dans de quelles conditions, avec de tels écarts, retisser du lien social, re faire le vivre ensemble citoyen ?

Certainement pas en sacrifiant le service public, en éliminant la police de proximité en remettant en cause l’école et l’action des travailleurs sociaux comme l’a fait la droite pendant des années. Pour autant organiser, à 800 kms, une réunion dont les seules mesures concrètes sont un renforcement policier relève plus de l’agitation sécuritaire dont l’anti ROMS, Manuel Valls, a le secret que de la décision de fond.

Soyons sérieux si l’on veut prendre les questions à bras le corps c’est avec les collectivités locales et territoriales, les partenaires sociaux et associatifs concernés qu’il faut le faire.

Paris aura beau décréter qu’il faut un destin métropolitain et européen à cette ville, en oubliant que c’est la Méditerranée a fait sa richesse, si les choses ne sont pas organisées et partagées à la base cela ne marchera pas.

Quand les décisions sont prises sous une pression médiatique pas toujours bien inspirée et qui ne relaient trop souvent qu’une image caricaturale de la cité phocéenne, l’urgence sociale et sociétale ne saurait trouver de réponse durable.

Oui Marseille doit devenir une grande métropole d’Europe et de Méditerranée. Mais elle doit aussi se découvrir un destin de capitale régionale et jeter enfin les bases d’une coopération concrète avec ses voisins provençaux immédiats.

Alors, enfin ensemble, on craint dégun ?

Hervé Guerrera,
Président de la fédération Provence, Partit Occitan.

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