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TSCG : la solidarité européenne plutôt que la souveraineté des Etats Nations

24 septembre 2012

En marge du vote des Députés, le débat citoyen s’anime autour de la signature du Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance de l’Europe (TSCG), plus connu sous le nom de « Traité Budgétaire ».

Le TSCG a pour objectif de fixer des règles communes quant à la gestion budgétaire des états membres de l’Union Européenne (UE). Les discussions autour de sa ratification interviennent dans un contexte de crise économique et budgétaire sans précédent : plusieurs états, à cause de dettes souveraines abyssales, plus 120% du PIB pour la Grèce, risquent le défaut de paiement. D’autres, dont la France et l’Allemagne, n’ont pas respecté les critères du Traité de Maastricht institués il y a 20 ans.

Le Partit Occitan constate que les opposants au TSCG, du Front National [i] au Mouvement Républicain et Citoyen [ii] en passant par le Front de Gauche [iii] ont en commun la crainte et par conséquent le refus de la « perte de souveraineté nationale ».

Car tout l’enjeu du traité est bien là : sortir par le haut de la crise budgétaire en étant solidaires. Il faut se donner les moyens d’éviter l’implosion de l’UE et refuser d’abandonner à leur sort ceux qui subissent la crise budgétaire, notamment les plus faibles.

Le Partit Occitan tient à rappeler que ce sont bien les états-nations en place, en toute souveraineté, qui ont créé, en partie, la crise que les Peuples doivent payer. Ce sont leurs propres choix politiques hasardeux, répondant au dogme du productivisme et de la croissance à tout crin qui mettent aujourd’hui leurs citoyens en danger.

Le TCSG n’a pas pour vocation à mettre les états sous le joug de la finance, comme certains le disent, mais au contraire à sortir de cet état de crise. Ce sont bien des « investissements » à perte, provoqués par les états pendant des décennies, qui entrainent aujourd’hui la paupérisation des citoyens européens, à grand coup de politiques de redressement, imposées par les banques ! Car ce sont bien les banques qui dictent leurs conditions en possédant 40% de la dette des états de la zone euro.

Dans une Europe où les états sont interdépendants [iv] et où le sentiment de solidarité entre les Peuples reste le ciment de l’Union, le TSCG est une étape supplémentaire dans le dépassement de l’égoïsme des états-nations en vue d’une Europe fédérale et solidaire que le Partit Occitan appelle de ses vœux.

Les centaines de milliards d’euros investis depuis le début de la crise de façon multilatérale par les états de l’UE et le FMI, sans fixer de règles communes dans la gestion des finances des états n’ont servi qu’à approvisionner un puits sans fonds dont les seuls bénéficiaires sont les banques. En effet, ces dernières imposent librement aux états en crise des taux de remboursement honteux.

L’Europe doit se doter d’un droit de regard sur les gestions publiques et s’assurer du bon respect de la règle établie en commun. La dette causée par les états hypothèque l’avenir des futures générations. La fuite en avant doit donc cesser.

Le Partit Occitan appelle à voter en faveur du TSCG pour éviter l’aggravation de la situation qui, on le voit, entraine la montée des extrémismes, les égoïsmes et le repli sur soi. Le politique doit reprendre la main face aux marchés et réorienter ses investissements vers une société durable.

Le vote pour le TSCG doit s’accompagner d’une réforme institutionnelle de l’Europe. Elle aura pour objectifs de renforcer la démocratie et la citoyenneté. Cette consolidation politique de l’Europe et le dépassement des états-nations ne pourra se faire que sur une base démocratique et fédérale. Il faut donner au Parlement européen, élu par les citoyens, le pouvoir de décision dont dispose toute assemblée élue dans une démocratie fédérale. Le Parlement doit aussi disposer de tous les pouvoirs de contrôle sur un gouvernement européen issu de sa majorité et non pas nommé par les états. Voilà les conditions de la réussite de « l’Idée Européenne ».


[i] Front National dans un » conférence de presse du 14/09/2012 : « Il en va d’abord de notre souveraineté nationale »

[ii] MRC dans un communiqué du 11/08/2012 : « Le traité européen (TSCG) porte atteinte à la souveraineté budgétaire »

[iii]Jean-Luc Mélenchon dans Libération du 11/09/2012 : « Après l’adoption d’un traité comme celui-ci, on ne pourra plus dire que la France est une nation indépendante »

[iv] Eurostat : 69% des exportations et 65% des importations sont intra-européens

Guilhèm LATRUBESSE,

Porte-parole du Partit Occitan.

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