Dimanche
dernier, pour la deuxième fois depuis
l’élection cantonale de 2011, après
recours et annulations, les électeurs du canton de
Brignoles, dans le Var, étaient appelés aux urnes
pour le renouvellement de leur Conseiller
Général.
En
2011 et 2012, le fait marquant du scrutin avait
été l’émergence puis la
progression du Front National sur le canton, la Gauche (Front
de Gauche et Parti Socialiste) rassemblée
derrière le maire communiste de Brignoles, en 2011 puis
soutenue par les Ecologistes en 2012 faisait encore bonne figure.
Mais
aujourd'hui, il ne s’agit plus de constater une
percée du FN.
Celui-ci est arrivé pour la première fois en
tête au premier tour, recueillant 40,40% des suffrages et
rien, hélas, ne semble empêcher sa victoire au 2nd
tour. Les forces progressistes, FdG et EELV,
divisées et repliées sur leur égo ont
été laminées L’UMP
arrive en deuxième place avec à peine plus de 20%
des suffrages.
Le
Partit Occitan n’a pas présenté de
candidat. Le temps n’était ni à la
division ni au témoignage.
Le contexte est devenu bien trop grave pour jouer
à montrer ses muscles
Les
gouvernements successifs de droite et de gauche n'ont pas eu le courage
de mettre en place les solutions capables de résoudre
les différentes crises, économiques,
sociales, environnementales et culturelles qui nous touchent depuis
quelques années. Cela fait le lit de la victoire des
idées simplistes et des fausses solutions qu'elles
apportent. Dans un canton rural comme il en existe beaucoup
en Provence et dans tout le Pays d’Oc, les repères
traditionnels de la société occitane
disparaissent. Tout cela crée un sentiment
d’insécurité et provoque un rejet d'un
système. La disparition de l’agriculture
de proximité, l’explosion du foyer familial
intergénérationnel, la pression
foncière, le déracinement des populations locales
et immigrées, la fin de la transmission de la
langue occitane, parlée depuis pourtant plus d’un
millénaire dans le Var, sont autant
d'éléments qui participent à la
démission c'est à dire à
l’abstention. Il s'ensuit le laminage des partis de
Gouvernement et l’avènement de
l’extrême droite. Dans une
société en crise la colère
s’exprime toujours par la recherche de boucs
émissaires et la stigmatisation de l’autre. Mais
ceux qui encouragent cette colère n'apportent aucune
solution crédible.
Le
temps n’est plus aux stratégies et aux calculs
d’appareil. Il faut —et il aurait
déjà fallu— que l’ensemble
des forces progressistes se rassemblent autour d’un projet
consensuel dans l’intérêt
général. Ecologistes, Régionalistes,
Humanistes et autres progressistes doivent se rencontrer, travailler
ensemble, confronter les meilleures expériences pour
bâtir une société de justice et de
liberté.
Au
second tour, le Partit Occitan appelle les citoyens à se
mobiliser pour faire barrage au Front National. Entre totei,
farem tot !
Pèire COSTA
Serétaire fédéral du Partit Occitan
Délégué aux élections
Contact-presse/contact premsa :
Pèire COSTA - Tel : 06 25 45 27 05
Courriel: peire.costa@partitoccitan.org/archivas
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