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Le roman national français au défi de l’extrême droite – Vient de paraître chez l’Harmattan

Cet essai sur l’extrême droite et l’Occitanie dresse le tableau de la politique française et occitane contemporaines. Les résultats des élections régionales de décembre 2015 sont analysés dans le cours de la droitisation du corps électoral et du renforcement du Front National.

Il démonte les mensonges de l’argumentaire frontiste et explique pourquoi il est néanmoins accepté par une partie de l’opinion publique, notamment en Occitanie et le long de l’arc méditerranéen. La tradition constitutionnaliste de la Ve République, sa présidentialisation sont indissociables des dérives et du désengagement civique auxquels nous assistons. Cette situation prend en compte une extrême droite ancienne qui, depuis soixante ans, se renforce.

Au-delà de cette nouvelle exception française qui s’ignore en refoulements pathétiques et en recours répétés au « front républicain », l’auteur met en situation l’Occitanie dans la perspective Monde. Il rappelle que les multiples causes du frontisme tiennent au processus de constitution de l’Etat-nation et au développement d’un néo-libéralisme sans frontières.

Des pistes ouvertes sont proposées face à cet avenir incertain. Une autre façon d’aborder la question de l’extrême droite dans un cadre à la fois occitan, français et européen.

Gérard TAUTIL est auteur, philosophe de formation et linguiste en domaine d’Oc. De la toponymie à la politique « régionale », il a produit, dans plusieurs de ses ouvrages et ses chroniques politiques régulières, des analyses sur l’actualité de la société française et occitane dont l’avenir se joue dans un monde en pleine transformation.

Illustration : Acrylique de Joaquim Sabatier, peintre, graphiste, sculpteur

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Roya : Solidaritat !

Ais-de-Provença, lo 08/12/2016

Communiqué du Mouvement Région – Provence / Fédération provençale du Partit Occitan

 

Cette droite qui court derrière le FN éloigne un peu plus la France, prétendument « Pays des Droits de l’Homme », de son image. M. Ciotti, président du département, est visé par une plainte de l’Association Roya citoyenne pour non-assistance à personnes en danger. Le sont également M. Estrosi, le préfet des Alpes Maritimes, les services de l’Aide sociale à l’Enfance.

La carence des pouvoirs publics a mis les populations du Haut Pays en situation de riposte citoyenne. Sur les chemins de l’exil, des mineurs, des femmes sont hébergés chez l’habitant et dans des locaux désaffectés. Mais M. Ciotti veut criminaliser cette solidarité du quotidien. Il ne voit dans ces gestes d’humanité que « des filières de passeurs », des « délinquants qui exploitent la détresse humaine ». Deux habitants sont ainsi poursuivis pour avoir refusé la double peine : celle de la misère et la guerre qui poussent à l’exil et celle des forces de l’ordre qui reconduisent ces malheureux à la frontière !

Cette solidarité concrète doit pourtant être soutenue sans réserve. Elle est à l’inverse de l’égoïsme d’Etat qui définit des « quotas » d’immigration supportable (30 000 personnes). Ces restrictions, envers des réfugiés qui souvent fuient la mort et parfois la trouvent dans cette fuite même, participent d’un climat de défiance et favorisent la haine prônée par le F.N. et la droite extrême. Résultat : seulement 160 villes ont des Centres d’Accueil et d’Orientation. Trop s’opposent au droit d’asile qui ne repose que sur quelques communes solidaires et des associations citoyennes. Ces portes fermées sont en totale opposition avec la Convention de Genève (1951) signée par l’ensemble des Etats européens !

Provençaux, habitants de nos communes issus d’une culture de tolérance et de convivialité, rappelons-nous combien d’entre nous sont des enfants d’immigrés ! Comme le disait Michel Rocard, « si nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde, nous devons prendre notre part ». Aux discours de haine, opposons solidarité et partage. Là sont les valeurs conformes à notre histoire !

Communiqué : CIRDOC : constituer un front occitan contre l’extrême-droite

Lo 17/11/2016

CIRDOC : constituer un front occitan contre l’extrême-droite

Après avoir supprimé le festival Fèsta d’Òc en 2015, la ville de Béziers récidive en annonçant son désengagement du Centre interrégional de développement de l’occitan (CIRDOC). La suspension de sa cotisation obligatoire de 206 000 € auprès de l’établissement met en difficulté cette structure de 15 salariés qui porte et accompagne des projets culturels au travers de la grande Occitanie.

Cette décision a sa propre logique : aux valeurs de « convivéncia », ce vivre-ensemble porté par la culture occitane, Robert Ménard préfère la stigmatisation des différences, l’opposition des populations les unes contre les autres.

Il convient maintenant que les institutions publiques de l’espace occitan se coordonnent pour donner un nouvel élan à cet établissement public. La promotion de la langue et la culture occitanes, et plus largement la valorisation de la pluralité linguistique comme le fait le CIRDOC avec la ligue des droits de l’homme, vaut mieux que l’obscurantisme et le repli sur un nationalisme étriqué.

Le Partit Occitan invite aussi à rejoindre l’association « Los amics del Cirdoc » pour donner une dynamique citoyenne à ce combat. http://www.amicsdelcirdoc.com/

Gustave Alirol, ancien Conseiller Régional Auvergne
David Grosclaude, ancien Conseiller Régional Aquitaine
Hervé Guerréra, ancien Conseiller Régional Provence-Alpes-Côte-D’azur
Anne-Marie Hautant, ancienne Conseillère Régionale Provence-Alpes-Côte-D’azur
Guilhem Latrubesse, ancien Conseiller Régional Midi-Pyrénées

 

Communiqué : Oui au droit de manifester, mais dans le respect de l’espace public

 

Ce lundi 14 novembre 2016, s’est tenue à Montauban une manifestation régionale des agriculteurs à l’appel de la FNSEA qui a rapidement dégénéré : affrontements avec les forces de l’ordre, déversement de matières fécales et de détritus dans le cœur de ville et ses accès immédiats, obstructions de la voirie, dégradations du mobilier urbain…

Les agriculteurs ont des revendications légitimes : leur souffrance est une réalité qui appelle à des réponses durables et structurelles. Elle atteste de la crise du modèle agricole productiviste en place depuis une cinquantaine d’années. Pourtant, si le droit de manifester est inaliénable, la dégradation de l’espace public est intolérable.

Les événements survenus aujourd’hui témoignent d’un profond mépris.
Un mépris pour les Montalbanais, pris en otage dans leurs déplacements quotidiens et immobilisés pour la journée.
Un mépris pour les forces de sécurité, qui ont passé des heures à tenter de contenir des débordements parfois très violents.
Un mépris pour les représentants de l’Etat, qui ont très tôt reçu les délégués syndicaux et sont restés à l’écoute toute la journée.
Un mépris pour tous les agents de nettoyage de la ville, qui dès ce soir s’attèleront à effacer autant que possible les traces de ces actes et pour lesquels nous sommes tous solidaires.

Les dégâts ne sont pas encore chiffrés, mais une chose est sûre : ce sont les contribuables qui assumeront les conséquences de ces actes.

Gaël Tabarly, Partit Occitan

Communiqué : Mèfi ! La « trumpisation » de la société française déjà en marche…

L’élection inattendue de Donald Trump à la présidence des Etats Unis est l’échec d’un système : celui d’un modèle dans lequel les élites politiques, économiques et médiatiques sont incapables d’interpréter les évolutions de la société qu’elles sont sensées représenter.

En France, les mêmes mécanismes qui ont porté Trump au pouvoir sont également à l’œuvre. Ils se sont même renforcés depuis le traumatisme du 21 avril 2002.

De plus en plus de citoyens ont le sentiment de ne pas être représentés, sentiment conforté par l’abandon d’une dose de proportionnelle aux élections.

Les dernières lois de décentralisation ont encore plus éloigné les habitants des centres de décision : affaiblissement des communes au profit d’intercommunalités géantes, régions agrandies, état lointain. Plus la démocratie s’éloigne du terrain, plus elle devient complexe et incompréhensible.

La démocratie s’est rigidifiée : durcissement de l’accès au financement des partis politiques, refus du vote des immigrés aux élections locales, nouvelles barrières pour se présenter à l’élection présidentielle, etc…

Les médias, parisiens, sont plus que jamais soumis aux pressions de plus en plus fortes de leurs actionnaires : sept milliardaires possèdent 95% des médias français. Comment croire à une info indépendante ? Mais ce n’est pas tout, on abandonne le principe d’égalité de temps d’antenne entre les candidats à la présidentielle. Le matraquage télévisuel de ces dernières semaines est parlant : pas moins de trois débats télévisés pour la primaire de la droite, alors que les candidats disent à peu près tous la même chose ! TF1 qui dézingue Hollande tous les soirs via Cantelou, etc…

La diversité des aspirations culturelles et politiques de la République est niée.

La société française est en crise : une crise institutionnelle et culturelle. Il est pourtant encore temps pour nos élites de faire enfin confiance à leurs territoires pour éviter le cataclysme qui s’annonce en 2017.

Uc Jourde

Après la réforme bâclée il faut trouver de l’argent pour les régions 

Communiqué de presse le 30 septembre 2016

Sur le principe l’annonce faite par le premier ministre Manuel Valls à propos du remplacement de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) des régions par une part de la TVA est plutôt positive. Adosser la DGF attribuée aux régions sur un impôt dynamique répond à notre vision des choses. Le budget des régions ne peut continuer à être constitué seulement par des sommes attribuées selon le bon vouloir de l’État. 

Il faut cependant faire quelques remarques et poser quelques questions : 

ce dispositif ne s’appliquera qu’en 2018. Que sera la situation politique à cette date ?

la TVA reste un impôt parmi les plus injustes. Il pèse sur tous de façon indifférente sur tous les contribuables quelles que soient leurs ressources. Il serait plus judicieux d’aider les collectivités à se financer grâce à un impôt plus juste et permettant une vraie répartition des richesses. 

 —quelle sera la part de TVA et qui la fixera ? Y aura t-il concertation entre l’État et les régions pour décider de la part de la TVA qui sera attribuée aux Régions ? 

y aura t-il un mécanisme prévu en cas de baisse de la TVA dans tel ou tel secteur, afin d’éviter que les Régions ne subissent une décision sur laquelle elles n’auraient aucune prise et aucun moyen de peser ?

Il y a quelques années, sans aucune concertation, l’État décidait de supprimer la part régionale de la taxe d’habitation et de la remplacer par une dotation d’État. 

La véritable réforme consisterait en une refonte globale de la fiscalité en France avec des impôts attribués aux collectivités et dont elles auraient le pouvoir de faire varier les taux, les rendant ainsi directement responsables devant les électeurs.

Cette affaire montre à quel point la réforme des régions a été improvisée puisqu’il manque déjà 600 millions d’euros pour que les régions puissent exercer leurs compétences en faveur de l’emploi et particulièrement des TPE et des PME. 

Enfin on ne dira jamais assez quelle fiction représente le fameux découpage dans le but d’avoir des régions « à taille européenne » quand on voit que dans la plupart des grands États d’Europe les régions disposent de pouvoirs bien plus importants que nos régions françaises et d’un budget par habitant qui est souvent dix fois supérieur.   

La Dintrada 2016 : los 24 e 25 de setembre a Pòrt-Leucata

La Dintrada est un événement de la revue Occitània – Lo Cebier – Volem Viure al País, coorganisé par l’Alliance Libre Européenne et le Partit Occitan avec le soutien du Parlement Européen.

Au programme : débats, conférences, ateliers… consultez nos pages pour connaitre les détails.

Se marcar per la Dintrada 2016

 

Il est aussi possible de s’inscrire par courrier. Le bulletin est disponible en téléchargement.

Affiche oc

EDITO 2016

La Dintrada : lo lòc ont l’occitanisme pòt debatre

Version française à la suite

Occitània ? Qu’es aquò ? Nos o demandam ! De tota faiçon los occitanistas ne parlan e ne discutisson. I Passan sovent fòrça temps ; benlèu pr’amor i a fòrças causas a far !
Anem ! Cal aver un pauc d’umor e saber ironizar sus nòstres defauts. Nos agrada de debatre, de devisar, d’argumentar e, còps que i a, de desparlar ! Mas quand es a prepaus d’un mot o d’un nom, sèm los campions ! vertat ?
La Dintrada es un lòc per discutir de las questions que pertòcan los occitans e lor país.
Podèm metre aquela capacitat de parlar e de far de debats contradictòris al servici d’un projècte que farà progressar las idèas nòstras.
Alavetz, ongan, vos que venguèretz l’an passat, podètz tornar, subretot se l’an passat pensatz que los debats foguèron de bona qualitat. Tornatz, s’avètz trobat un ambient de qualitat, s’avètz aprés de causas ; s’avètz presat de poder prendre la paraula librament, s’avètz podut interrogar tal o tal o s’avètz pensat que la Dintrada vos obliguèt a vos pausar de questions.

E vos que venguèretz pas l’an passat, mas qu’avètz ausit dire que foguèt un vertadièr lòc de debat per l’occitanisme, vos cal venir tanben. Quitament se totas las taulas redondas son pas suls subjèctes polemics mai estimats dels occitanistas, poiretz los metre sus la taula al moment de l’aperitiu o a la pausa del cafè !
Tots los debats que son permeses a la Dintrada…mas cal que fagan progressar l’occitanisme ; es la sola condicion !

Per çò qu’es del programa, ongan nos menarà suls camins de la presidenciala amb Christian Troadec. Nos obligarà a soscar sus l’Euròpa que voldriam, nos permetrà de despensar un pauc d’energia per imaginar coma la podèm estalviar deman, nos obligarà a comprendre, un còp de mai, que per nòstra lenga la sola via possibla es la d’un trabalh en comun.


La Dintrada : le lieu où l’occitanisme débat

L’Occitanie ? Qu’es aquò ? On se le demande ! En tous cas les occitanistes en discutent et parfois passent beaucoup de temps a débattre de ce sujet ! Il y a tant à faire !
Bon ! il faut savoir avoir un peu d’humour et ironiser sur ses propres travers . On aime ça débattre, parler, argumenter. Mais quand  il s’agit d’un mot, d’un nom, nous sommes les champions.
La Dintrada c’est un lieu de débat sur les questions qui touchent les occitans et leur pays.
Nous pouvons mettre cette envie de débattre, de discuter, au service d’un projet qui fera progresser les idées qui sont les nôtres.
Alors venez-y cette année encore pour ceux, qui l’an dernier, avaient trouvé que les débats étaient de bonne qualité. Revenez vous qui aviez trouvé que l’ambiance était bonne, vous qui aviez appris des choses et qui aviez apprécié de pouvoir intervenir,interroger tel ou tel et finalement vous interroger vous-même.

Venez, vous qui n’étiez pas présent l’an dernier et qui avez entendu dire que La Dintrada était un vrai lieu de débat pour l’occitanisme. Vous ne regretterez pas. Même si les tables rondes et les communications ne portent pas sur les sujets polémiques de prédilection des occitanistes, vous pourrez quand même mettre sur la tables ces sujets à l’apéro ou devant un café.
Tous les débats sont permis à la Dintrada…mais à condition que cela fasse progresser l’occitanisme !

Pour ce qui est du programme de cette année il nous mènera sur les chemins de la présidentielle avec Christian Troadec, il nous poussera à réfléchir sur l’Europe telle que nous la voudrions, il nous permettra de dépenser un peu d’énergie à penser à l’énergie qu’il nous faudra économiser demain et il nous obligera à comprendre une fois de plus que pour notre langue il n’y a qu’une seule voie : celle du travail en commun.

David Grosclaude, août 2016

Oui à l’Occitanie, Oui au Pays Catalan

Le collectif Oui au Pays Catalan appelle à manifester le samedi 10 septembre à 15h à Perpignan. Le Partit Occitan est tout à fait favorable à ce que le Pays Catalan, au-delà d’un nom, devienne une réalité institutionnelle pour décider de son avenir. Il refuse qu’une réforme territoriale mal ficelée puisse diviser les Occitans et les Catalans. Le regroupement des régions a été décidé depuis Paris sans aucune concertation avec les populations, et sans résoudre leur manque de compétences et de moyens pour assumer les politiques locales.

Les catalans doivent pouvoir exister et décider de leur avenir. Au regard de la dynamique en pays basque nord autour d’une nouvelle intercommunalité, le pays catalan doit pouvoir construire sa propre dynamique pour définir les outils institutionnels de demain. De même que le Val d’Aran, territoire occitan dans la Generalitat de Catalunya, bénéficie d’un statut d’autonomie les plus avancées, un dispositif similaire serait bienvenu au nord des Pyrénées.

Sur le nom de la région, le Partit Occitan était favorable à un nom associant « Occitanie » avec un adjectif. Il s’agissait là de respecter le fait que d’autres régions sont aussi occitanes. Le Partit Occitan était favorable à un nom qui intègre le terme
« Catalogne » ou « Pays Catalan. Le processus décisionnel et le vote citoyen en a décidé autrement. Il a fait ressortir Occitanie, auquel a été rajouté le sous-titre Pyrénées-Méditerranée. Il faut maintenant trouver une issue par le haut avec un statut pour la Catalogne nord pour ne pas sombrer dans une opposition caricaturale des Catalans contre les Occitans. C’est au contraire l’occasion de construire un avenir, autant pour le Pays Catalan que pour l’Occitanie.

Guilhem Latrubesse, Secrétaire Fédéral du Partit Occitan – Endavant !

Contact-presse :

Guilhem Latrubesse           Tél. : 06 24 70 78 57

Communiqué Brexit : L’Europe des Etats c’est l’Europe en mauvais état

Le résultat du référendum sur le « Brexit » manifeste une fois encore ce que chacun sait depuis longtemps : les populations ne croient plus en l’Europe telle qu’elle fonctionne.
 
Cela vaut ne vaut pas seulement pour le Royaume-Uni où le Premier Ministre a joué à la « roulette russe », pour lui-même et pour son Pays, donnant ainsi aux Ecossais un argument supplémentaire pour justifier leur revendication d’indépendance au sein d’une Europe démocratique à laquelle ils aspirent légitimement.
 
Cela vaut aussi pour la quasi-totalité des pays de l’U.E où les citoyens ne se retrouvent pas dans la politique européenne dont ils attendent autre chose qu’un marché unique fondé sur l’ultra-libéralisme et sur laquelle ils n’ont aucune prise. Ils condamnent aussi un fonctionnement qui n’est pas démocratique. 
 
Le risque le plus évident aujourd’hui n’est pas économique : des solutions seront trouvées pour rattacher le Royaume Uni au marché unique malgré sa sortie. Le risque est bien politique : celui de voir s’accentuer le mode actuel de fonctionnement  « communautaire » de l’U.E. basé pour l’essentiel sur les États et leurs gouvernements. Ces derniers imputent à l’Europe ce qu’ils décident eux-mêmes en catimini, en en faisant porter la responsabilité à la seule Commission. Or, l’Europe des États, c’est déjà l’Europe actuelle, l’Europe en mauvais état !
 
Qu’on le veuille ou non, la perspective européenne reste notre seul horizon politique sérieux. L’autre perspective qui nous est proposée est celle d’un retour vers un passé largement fantasmé avec des arguments parmi les plus réactionnaires.  
 
Encore faut-il que l’U.E. soit refondée sur des bases démocratiques et donc que les citoyens puissent en s’exprimant obtenir la protection à laquelle ils ont droit quant à leur droits économiques et sociaux, à leur mode de vie,  à leurs cultures.
 
L’ « Europe des Peuples et des Régions » que nous préconisons reste la seule qui soit en mesure de combiner la démocratie citoyenne qui s’exprime au sein du Parlement européen et la démocratie de tous les territoires d’Europe au sein de laquelle les Régions, dotées de compétences législatives, doivent pouvoir participer, à côté des États, au processus décisionnel de l’Union afin de garantir que ne soient pas oubliées leurs particularités.
 
La poursuite de la construction européenne passe par la prise en compte de la diversité européenne que les populations ne sont pas prêtes d’abandonner.  Cette combinaison, l’unité dans la diversité,  est la condition sine qua non de l’avenir de l’Union Européenne. Cela implique de réviser bien des schémas politiques, surtout en France.
 
                                               Gustave ALIROL,
                                               Secrétaire fédéral du Partit Occitan,
                                               Président de Régions & Peuples Solidaires.

 

Communiqué : LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax

Le projet GPSO est une aberration économique et écologique. C’est le renforcement du centralisme.

La signature par le secrétaire d’État aux transports de la Déclaration d’Utilité Publique concernant les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax est incompréhensible.

La commission d’enquête publique avait rendu un avis défavorable sur ce projet. Les arguments économiques et écologiques qui montrent que c’est une aberration se sont accumulés et pourtant l’État veut passer outre. Rien ne plaide en faveur de ces lignes si ce n’est l’entêtement de quelques notables qui ne veulent pas se dédire.

On nous annonce ce projet GPSO à 9 milliards d’euros alors que l’on a pas encore la moindre idée de la façon de mettre en place un financement. On sait aussi que les factures des LGV sont en général beaucoup plus élevées que le prix annoncé. Ces chantiers connaissent systématiquement des dépassements très importants. L’argent qui serait engagé sur ce projet n’irait pas ailleurs. Nous savons depuis longtemps ce que sont les priorités en matière de rail. De très nombreux rapports l’ont dit. Cet entêtement à se ruiner pour la très grande vitesse empêche le développement du train du quotidien, du train dont ont besoin les habitants de nos régions pour se déplacer chaque jour. C’est aussi une entrave au mantien des lignes dites d’équilibre du territoire, en général des transversales qui ne mènent pas systématiquement à Paris.

Le tout LGV est une chimère et un renforcement du centralisme.

Ce projet est ruineux et ne profitera qu’à une minorité. Il ne peut avoir aucune justification environnementale et écologique. Le gain de temps comparé au coût monstrueux du projet est ridicule.

Encore une fois on tente de passer en force sur un projet dons la société ne veut pas.

David Grosclaude, Partit Occitan