La Cour d’appel administrative de Toulouse a décidé d’autoriser la reprise des travaux de l’autoroute A69 reliant Toulouse à Castres.
Le rapporteur public a demandé que les travaux reprennent avec les mêmes arguments : le désenclavement économique de Castres. L’argument est contestable et a été contesté en première instance. On évoque également le trop grand avancement des travaux et le coût « prohibitif » de la remise en état des zones touchées. De toutes façons, reprise ou pas, le contribuable devra payer la facture et elle sera salée !
En plus de l’État faisant appel de la première décision, les partisans de l’autoroute ont bénéficié du zèle des sénateurs qui ont voté en urgence une proposition de loi de validation avant que la court d’appel administrative ne se prononce…
Maître Alice Terrasse, avocate des associations opposées à cette infrastructure, explique que « L’Etat ne croit tellement pas à ses arguments qu’il a fait voter une loi (…) neutraliser ainsi une décision de justice, c’est du jamais vu ». En ce qui concerne l’impératif économique, la femme de loi considère qu’il ne s’agit que d’une « autoroute de confort pour les salariés de Pierre Fabre qui ont choisi de vivre à Toulouse et qui vont travailler à Castres ».
L’argument du « désenclavement » est utilisé pour tous les grands projets inutiles. Des élus et des responsables économiques font dans le misérabilisme et disent que si les autres villes ont des autoroutes et des LGVs, tout le monde y a droit. Le Partit Occitan refuse ces arguments qui sont d’une autre époque. Nous savons maintenant, et depuis des années, que ces infrastructures n’ont jamai sauvé un territoire. Au contraire, cela aide à la désertification en facilitant la concentration métropolitaine.
Le Partit Occitan dénonce cette tendance lourde de renoncement écologique de la part des différents gouvernements. La nécessité absolue de mettre en place une politique de préservation des espaces et de la diversité biologique est dénoncée comme un obstacle alors qu’elle est la seule solution pour garantir une qualité de vie aux générations futures. Un fossé se creuse entre élus et citoyens. Les premiers n’ont pas encore compris que nous ne sommes plus dans les trente glorieuses.
Partit occitan le 2 juin 2025.