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Langues régionales : à bout d’arguments, le député insulte

Capture d’écran du blog du député JL Laurent (groupe SRC)

Les locuteurs des langues régionales sont des « dingues » selon lui

 

Un débat sur une proposition de loi concernant les langues régionales s’est déroulé le 14 janvier à l’Assemblée Nationale. Ce texte avait été déposé par le député breton Paul Molac.

Étrange séance, puisque la proposition de loi n’a été rejetée que par 14 voix contre 13 et une abstention. Soit 28 votants. Étrange quand on sait qu’il n’y avait que 24 députés en séance. Le groupe socialiste a demandé un scrutin public lui permettant ainsi de faire voter des absents, des députés « en mission » à qui on n’a peut-être même pas demandé leur avis.

Cette pratique suscite beaucoup d’indignation et le président du groupe socialiste a reçu ces derniers jours beaucoup de lettres et de demandes d’explication quant à l’attitude de ses troupes. Pourquoi être favorable aux langues régionales en réclamant la ratification de la Charte européenne et pourquoi voter contre une proposition de loi sur le sujet ?

Mais l’affaire ne s’arrête pas là puisqu’un député apparenté au groupe, Jean-Luc Laurent (MRC) se félicitait sur son blog de ce vote négatif en des termes insultants. Il titre son article : « Langues régionales : bienvenue chez les…dingues ».

C’est une insulte envers tous les citoyens qui parlent, comprennent ou simplement défendent les langues régionales.

Nous demandons au groupe socialiste, républicain et citoyen s’il compte garder en son sein un député qui, à bout d’arguments, utilise l’insulte.

Nous souhaitons savoir si parmi les « dingues » il faut compter, en plus des citoyens de base, les députés, sénateurs et même membres du gouvernement qui parlent eux aussi une langue dite régionale ( occitan, breton, basque, catalan, créoles, alsacien, corse…) ?

En tout état de cause des excuses de la part de ce député seraient un minimum. Beaucoup de gens les attendent.

Ensuite, il appartiendra aux parlementaires socialistes de faire en sorte qu’un texte soit présenté à nouveau, dans des délais brefs, et qu’il soit débattu et voté dans des conditions plus conformes à l’idée que l’on peut se faire de la démocratie

Lettre de David Grosclaude à Bruno Le Roux

Voici la lettre adressée par David Grosclaude au président du groupe PS à l’Assemblée Nationale :  letra president du groupe PS

 

 

Ecrivons aux responsables de ce calamiteux vote du 14 janvier à l’Assemblée Nationale. Voici la lettre que j’envoie à Bruno Le Roux, président du groupe des députés de la majorité socialiste à l’Assembleé. Vous pouvez la reprendre en la signant de votre nom et en y ajoutant et en y retranchant ce que vous jugez utile.

La démocratie n’est pas en bonne santé. C’est une raison de plus pour ne pas accepter que soit laissé sans réponse ce qui s’est passé à l’Assemblée Nationale le 14 janvier dernier. Chaque député a en main l’ordre du jour des débats. Chacun aurait pu, s’il l’avait voulu, s’il avait jugé que c’était important, être présent lors du débat sur la proposition des langues régionales déposée par Paul Molac. Si cette question ne fait pas partie de ce que tel ou tel député juge prioritaire ou important, c’est un choix qu’il doit assumer.

Pour cette raison je vous propose cette lettre au président du groupe socialiste, républicain et citoyen, qui est majoritaire.

bleroux@assemblee-nationale.fr 

Une copie au président de la commission des lois Jean-Jacques Urvoas sera utile aussi.

jjurvoas@assemblee-nationale.fr

Nous devons obtenir des réponses.

David Grosclaude

Quand 28 est égal à 24

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Cette arithmétique nouvelle c’est celle de l’Assemblée Nationale quand elle vote sur les langues régionales.

La manoeuvre qui a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi à l’Assemblée Nationale est bien triste.

Alors que se discutait en séance une proposition de loi sur les langues régionales présentée par le député Paul Molac, ce texte a été rejeté par le vote des députés socialistes.
Il n’y avait que 24 députés en séance. Le vote s’est terminé par 14 voix contre, 13 pour, et une abstention. Eh oui cela fait 28 votants !

Comment arrive t-on à faire 28 votants avec 24 députés ? Tout simplement en faisant de la délégation de vote. Cela s’appelle un scrutin public, qui est un vote électronique. Quatre députés qui étaient ailleurs ( en mission) ont donc participé au vote. Parmi ces quatre votes qui ont empêché l’adoption du texte il y a deux députés qui ne manquent pas, chaque fois qu’ils le peuvent, de dire tout leur engagement en faveur de la langue occitane. Il s’agit de Pascal Deguilhem, député de Dordogne et de Pascal Terrasse député d’Ardèche

Savaient-ils que l’on se servirait de leur vote pour faire échouer ce texte et empêcher que soient prises des dispositions nouvelles en faveur de l’enseignement des langues régionales, de leur présence dans l’audiovisuel et dans la vie publique ? Ont ils vraiment demandé que l’on vote ainsi à leur place ? Il faudra le leur demander.

En tous cas, les parlementaires socialistes qui avaient voté il y a bientôt deux ans en faveur de la ratification de la Charte européenne ont oublié d’être présents jeudi soir.

Il y aura intérêt pour eux à éclaircir ce mystère qui fait que lorsqu’une proposition de loi sur un sujet qui les intéresse (disent ils !) passe en séance ils laissent voter ceux qui s’y opposent par délégation électronique.

Tout ceci est évidemment très conforme au règlement…il n’y a aucune magouille. Mais la cohérence politique, la sincérité des engagements, c’est plus qu’un règlement. Et même s’il n’y a aucune magouille il y a bien des gens, des citoyens qui se sentent trahis, floués, trompés. Et c’est ce genre de chose qui fait qu’un jour l’arithmétique électorale devient catastrophique. Pensez y avant de déléguer votre responsabilité la prochaine fois !

Enfin s’il y avait peu de présents la question que se posent bon nombre de défenseurs des langues est la suivante : où étaient les autres députés, de droite et de gauche qui son si prompts à défendre le sujet en campagne électorale ? Ailleurs c’est sûr . Ah ! le cumul des mandats, ça prend du temps !

David Grosclaude, pour le Partit Occitan

 

 

 

 

 

 

Rejet de la loi sur les langues régionales par les députés socialistes

Par un artifice du règlement intérieur, les députés PS ont rejeté avant-hier soir le projet de loi présenté par le député Paul Molac à l’Assemblée Nationale et voté par les députés EELV.

En demandant d’utiliser un système de vote électronique, les rares députés PS présents (24 au total, sur 5777), ont ainsi pu faire voter faisant voter deux députés absents.

Voici la liste des députés PS qui ont voté contre, conformément à la consigne de vote de leur président de groupe, Bruno Le Roux, et de la ministre de la Culture, Fleur Pellerin :

  • Ibrahim Aboubacar
  • Yves Blein
  • Patrick Bloche
  • Émeric Bréhier
  • Jean-Jacques Bridey
  • Valérie Corre
  • Pascal Deguilhem
  • Yves Durand
  • Anne-Christine Lang
  • Jean-Luc Laurent
  • Dominique Lefebvre
  • Michel Pouzol
  • Christophe Sirugue
  • Pascal Terrasse

Et vous, votre député, il en dit quoi ? Il était où jeudi soir ?

Deputats

Bona annada 2016 ! Sans désespoir ni renoncements !

Per 2016 : las urgéncias e pas l’Estat d’Urgéncia !

version en français ci-dessous

 

L’annada 2015 nos faguèt dintrar dins un periòde perilhós. D’unes nos prepausan de solucions simplistas per respondre a de crisis complèxas. Occitania es malurosament plan tocada per aqueste vòte d’extrèma-dreta. 2015 es partida mas las crisis demòran.

2016 deurà èstre l’annada de la recèrca de solucions novèlas per los qu’an pas de trabalh, per los qu’an pas lo dequé per viure, per los que son obligats de daissar lor tèrra. 2016 deurà donc èstre l’annada de dire un còp de mai que la creissença d’un còp èra tornarà pas e qu’es vengut lo moment d’inventar quicòm mai.

2016 deurà èstre l’annada del coratge de dire non als que nos prepausan de renonciar a las libertats fondamentalas per lutar contra los que las contèstan.

En 2016 calrà dire un còp de mai que i a urgéncia e que se cal acarar a las questions que menaçan l’umanitat, coma lo cambiament climatic, la misèria, las inegalitats, la negacion de la diversitat de las lengas e de las culturas…Tot aquò son de menaças per la democracia.

En 2016 las urgéncias mancaràn pas ; mas es pas una rason per installar un Estat d’Urgéncia permanent. Es mai important de far l’estat de las urgéncias que de far l’Estat d’Urgéncia !

Lo Partit Occitan vos desira una bona annada 2016 sense desesperança, sense renonciament : totjorn endavant !

En 2016, un còp de mai, « seram çò que bastiram », totis ensemble. 

 

David Grosclaude, per la còla del Partit Occitan

 


 

Pour 2016 : les urgences et pas l’Etat d’Urgence !

 

L’année 2015 nous a fait rentrer dans une période périlleuse. Beaucoup nous proposent des solutions simplistes pour répondre à des crises complexes. L’Occitanie est malheureusement particulièrement touchée par ce vote d’extrême-droite. Et alors que 2015 s’est achevé, les crises demeurent.

2016 doit être l’année de la recherche de solutions nouvelles pour ceux qui n’ont pas de travail, pour ceux qui n’ont pas de quoi vivre, pour ceux qui sont contraints d’abandonner leur terre. En 2016, nous devrons redire que la croissance ne reviendra pas d’un coup et que le moment est venu d’inventer autre chose.

2016 doit être l’année du courage de dire non à ceux que nous proposent de renoncer aux libertés fondamentales pour lutter contre ceux qui les contestent.

En 2016, il faudra redire qu’il y a urgence et qu’il faut se confronter aux questions qui menacent l’humanité comme le changement climatique, la misère, les inégalités, la négation de la diversité des langues et des cultures… Il s’agit là des plus grandes menaces pour la démocratie.

En 2016, les urgences ne manqueront donc pas ; ce ne sera pourtant pas une raison suffisante pour installer un Etat d’Urgence permanent. Il est autrement plus important de faire l’état de toutes les urgences que de faire l’Etat d’Urgence !

Le Partit Occitan vous souhaite une bonne année 2016, sans désespoir, sans renoncement, toujours en avant !

 

David Grosclaude, pour l’équipe fédérale du Partit Occitan

Vòts 2016

Les calanques provençales, poubelle chimique géante à ciel ouvert

Communiqué du Partit Occitan – Région Provence

ALTEO : AQUESTE CÒP N’IA PRON ! Nous disons stop aux rejets !

 

En affichant ouvertement leurs divergences, sur les rejets en mer et dans le parc des calanques, la Ministre de l’écologie et le Préfet ajoutent un nouveau chapitre à l’inconséquence de l’Etat dans la gestion de ce dossier. Voilà des décennies que les gouvernements successifs refusent de traiter le problème et d’imposer un échéancier au terme duquel tout rejet dans la nature serait interdit. Au nom de l’emploi industriel est ainsi renouvelé un véritable permis de polluer et de tuer.

Mais qui peut croire, alors que l’entreprise n’investit pas pour régler le problème, à la viabilité d’un site qui devient chaque jour un peu plus une poubelle chimique géante à ciel ouvert?

Nous sommes favorables au développement de l’économie de production provençale et soucieux du maintien de l’industrie dans notre région. Mais cela ne peut se faire au détriment de la santé des salariés, des riverains et en sacrifiant un environnement naturel et une biodiversité en tout point remarquables.

ALTEO doit stopper, dans les plus brefs délais, tout rejet et en mer et dans la nature.
Hervé Guerrera
Région Provence
fédération du Partit Occitan

« Soscadisses » – La Corse et Manuel Valls

Punt de vist / Point de vue

Par George Labouysse, historien


Non! La France n’est pas UNE nation au singulier! Contrairement à ce que disent les manuels scolaires et le franco-catalan Manuel Valls (de citoyenneté française et de nationalité catalane), la Gaule-France n’est pas « une et indivisible »… de Dunkerque à Tamanrasset (souvenir… souvenir!). Mais la France est UN Etat artificiel fabriqué à coups de sabres, de goupillons et de bûchers.

Comme la plupart des Etats d’Europe, l’Etat français rassemble des nations différentes: Bretagne, Occitanie, Pays Basque, Alsace, Catalogne… Corse! Et c’est une immense richesse qu’il convient de conserver et de développer… N’en déplaise à tous les Jacobins radoteurs depuis le 19e siècle! Personnellement je m’honore d’être citoyen du Monde, d’Europe autant que de France… et de nationalité occitane.

Déchéance de nationalité

D’après un sondage récent, 86% des Français seraient favorables au projet Hollande-Valls de constitutionnaliser la déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France, soupçonnés de « terrorisme »… C’est à peu près le pourcentage des Français qui soutenaient Pétain et Vichy en 1940, quand Charles de Gaulle fut condamné à la perte de sa nationalité et condamné à mort pour terrorisme… ainsi d’ailleurs que les Juifs français!
Peut-on croire que ce texte va « terroriser les terroristes » (comme le proclamait le Corse Charles Pasqua) et les dissuader de revêtir une ceinture d’explosifs, qui va les propulser dans les bras des « sept vierges » supposées les attendre au paradis d’Allah? Non bien sûr… et chacun le sait! Alors pourquoi cette réforme subite de la constitution? Qui en fera les frais? Des écologistes? Des autonomistes? Des syndicalistes? Ou tout simplement « des qui osent encore réfléchir »?

Ma dernière petite-fille, qui est franco-portugaise née à Montauban (comme Cohn-Bendit!) et possède donc deux passeports, risque-t-elle de perdre un jour sa nationalité française, si tel est le bon plaisir constitutionnel d’un(e) quelconque dirigeant(e) français(e) extrémiste? Tout devient possible…

Jòrdi LABOUISSE
30 décembre 2015

Résultats du 2nd tour des élections régionales

Le Partit Occitan se réjouit de la nette victoire de l’union de la gauche, des écologistes, et des régionalistes progressistes dans la région Languedoc Roussillon – Midi Pyrénées. Avec un élu au sein du groupe « Nouveau Monde », dont aura besoin la majorité pour mener sa politique, Patric Roux, le Partit Occitan apportera sa pierre à la construction d’une politique de justice sociale, de défense de la ruralité, de soutien à la langue et à la culture occitanes. Cette réussite montre que la stratégie de rassemblement et de recherche de compromis est la bonne, elle permet de faire émerger un projet complet et partagé qui répond aux attentes de la population. La charte éthique et démocratique (non cumul strict, participation citoyenne), construite en commun, sera un argument important que nous continuerons de défendre, pour que les électeurs réintègrent la vie politique.

 

Une forte mobilisation des électeurs a permis d’inverser la tendance du premier tour et de battre le Front National, c’est une bonne chose. On regrettera cependant qu’il faille attendre d’être au bord du précipice pour que les citoyens retrouvent le chemin des urnes. Le rôle des médias n’a pas été neutre durant les semaines précédant le scrutin : nous avons eu droit à un déferlement d’images suscitant l’effroi, la peur, qui ont objectivement servi la propagande de l’extrême droite.

 

Nous remarquons que dans les régions où existe une forte identité (Bretagne, Corse, Pays Basque), les résultats du FN sont les plus faibles. La preuve est faite : les identités régionales restent LE principal rempart face au populisme et au nationalisme dévorant du clan Le Pen.

 

Nous souhaitons que les régions Provence, Languedoc retrouvent leurs valeurs de convivencia, le vivre-ensemble plutôt que l’exclusion de ceux qui traversent la méditerranée.

Le Partit Occitan tient tout particulièrement à saluer la victoire de la liste nationaliste en Corse ! Cela nous montre le chemin à suivre pour que les régions éloignées de Paris puissent enfin accéder au développement auxquelles elles ont droit.

 

Hugues Jourde, membre du Conseil Fédéral

 

De tordres e mai de mèrles

Traduccion : http://locebier.free.fr

Escaufestre ! Un mòt feblàs per dire lo moment politic qu’avèm viscut pendent aqueleis eleccions regionalas que semblavan subretot un escrutin nacionau, franc un escrutin regionau. Oblidadas lei competéncias alargadas, oblidats lei mejans budgetaris e l’estatut minorizat dintre lei regions europencas. Lo decoptage-carnatge territoriau sens identitat culturau laissava plaça ai carculs politicians corts de vista e lo resultat de 358 sètis FN còntra 339 PS tombava au nòstre.

 

Fa d’ans que lo camin reiau es estat alestit per lo FN per leis còlas nacionalas parisencas. De Giscard a Mitterrand, de Jospin a Chirac, de Sarkozy a Hollande, lo poder que s’èra fach au centre, ara penja a drecha extrèma tota. L’idèa que entre Senèstra e Drecha l’aviá pas granda diferéncia es venguda costumiera dins l’opinion publica. Se lei promessas de 1981 an laissat plaça ai promessas de 2009, un cambiament radicau de politica politiciana a fach fogassa amb la progression dempuei mai de trenta ans d’un drechisme que s’es enracinat plan-planin. Leis eveniments dau 13 de novembre an fach qu’enfortir l’idèa racista e xenofòba que lo terrorisme « islamista » alimentava. L’estrategia austeritària, la manca de mejans e de volontat politica per una dinamica regionala, adobavan lei rèstas d’una estrategia de la revirada. La copa èra plena, la Senèstra cabussava, la Drecha tornava a la superfiçia, l’extrèma drecha turtava un front « republican » e s’encalava dins la revirada de la presa de poder en Provença. Lei cartas èran mai distribuidas, lo FN en plaça aviá jogat e jogava la seguida de la partida. La partida deis escacs Hollande-Valls, dins una fugida en davant, metiá lo cap vès la presidenciala. De tordres e mai de mèrles ! Tot èra bòn per contuniar sensa cambiar de politica economica e sociala, barrejada de proclamacions republicanistas sens ges d’efècte sus un electorat desabusat.

 

Lo sacrifici dau socialista C. Castaner, retirat dau segond torn en Provença sus òrdre de Paris, lo carcul cortàs de EE-LV e dau Front de Senèstra qu’an jamai comprès que lo quichaclau d’una eleccions d’aquela mena se jogava au premier torn, t’an mes sus la palha tota una opinion democratica qu’aurà jamai agut la possibilitat de faire una autra politica pendent sièis ans. Mai se la Drecha a ganhat per defeccion consentida de la Senèstra, lo FN s’es enfortit de miliers de vòtes entre lei dos torns de la votacion. Quinei leiçons de ne’n tirar per nautrei qu’avèm subit pereu aqueste juec politic ?

 

De’n premier, seriá necite de remembrar que la région es totjorn mes au remouc dei politicas centralistas ; que lei politicas socio-economicas dau poder son a la racina dau malèstre que conoisse un mager part dei laissats per còmpte dau sistèma francés que permete lo melhor resultat de l’extrèma drecha en Euròpa ; que la carriera bòrnia de l’identitat barrejada de nacionalisme reaccionari es un destin de fin de corsa sens renovament possible ; mai que leis idèas reaccionàrias son pas d’elements tombats d’un cèu sensa terra e que leis Occitans concrets esperan de responsas concretas ai questions jornadieras que rescòntran : emplec, lotjament, cultura. Fin finala, comprendrem bensai perque lei pichòtei comunas, empauridas de servicis publics e que conoissan pas la question de l’immigracion, an votat FN mentre que lei metropòlis que concentran la riquesa e l’emplec an agut de resultats mens calamitós.

Es aquela realitat testuda que nos sortirà d’un angelisme que mantei fes parla en nom de l’occitanisme reau. La question occitana es tanben una responsa au malèstre e a la precaritat. L’occitanisme democratic que volèm se jòga donc dins aquestei prioritats de la temporada que vivèm.

 

                                                                                             Gerard TAUTIL

 

Face à l’échec, EELV et Parti de Gauche s’interrogent sur leurs alliances (Reporterre)

Les élections régionales se traduisent par un sévère recul du nombre des élus EELV et Front de gauche. Et les obligent à repenser leur stratégie. Leur faut-il se rapprocher du PS ? Ou suivre l’exemple du sud-ouest, où l’union des écologistes et de la gauche hors-PS permet de peser ?

Les chiffres sont implacables : le piètre résultat des écologistes et de la gauche non-PS a fait fondre le nombre de leurs élus dans les conseils régionaux.

Europe-Ecologie-Les Verts : – 75 % du nombre d’élus

Le parti revendique environ 65 élus dans sept régions différentes. Soit 3,4 % du nombre total d’élus – 1.910 – dans tous les conseils régionaux. Hormis l’Ile-de-France qui compte 14 élus (11 encartés EELV, 1 Cap 21 et deux candidats d’ouverture) malgré la défaite, les plus gros contingents se situent dans les régions où l’alliance s’est faite avec le PS au second tour et où la victoire a été emportée : 18 élus écologistes en Aquitaine, 11 de la grande liste de rassemblement en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon (voir ci-dessous) et 9 dans le Centre. Ailleurs, EELV compte également quelques élus dans l’opposition en Normandie, Pays-de-la-Loire et Rhône-Alpes.

EELV comptait 263 élus lors de la précédente mandature : le parti écologiste enregistre donc une baisse de plus de 75 % du nombre de ses élus au soir du second tour des régionales. En 2010, ce parti avait le plus progressé en nombre de sièges. En 2015, il est celui qui diminue le plus en proportion.

Le Front de Gauche : bérézina !

Le Parti Communiste ne se porte guère mieux. Avec 29 élus répartis sur l’ensemble du territoire, il est très loin de la centaine de conseillers régionaux qu’il comptait avant ces élections.

Dans ce contexte, son partenaire du Parti de Gauche sauverait presque les meubles avec 7 conseillers élus comparés à la quinzaine qu’il comptait jusqu’alors. Mais ils ne sont représentés que dans trois régions : en Ile-de-France par l’intermédiaire de son coordinateur, Eric Coquerel, en Rhône-Alpes-Auvergne avec trois élus parmi lesquels Corinne Morel-Darleux, et trois également en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon.

Dans cette région, Myriam Martin a également été élue et représentera Ensemble !, la dernière composante du Front de Gauche, qui totalise trois élus, parmi lesquels Clémentine Autain, sa porte-parole.

Au final, le Front de gauche compte une quarantaine d’élus sur les 1910 sièges pourvus ce dimanche, soit 2 %.

Les plus petits partis

Deux partis participaient à leurs premières élections régionales. Ils obtiennent chacun un élu. En Rhône-Alpes-Auvergne pour Nouvelle Donne, le parti de Pierre Larrouturou. Et en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon pour la Nouvelle Gauche socialiste, avec Liem Hoang Ngoc qui a lancé ce parti il y a quelques mois. A noter dans cette région, l’élection de Patric Roux pour le POC, parti régionaliste occitan.

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