Inondations en Provence : Pron de Beton – Assez de béton!

Comunicat

 

Le relief de notre région, la concentration urbaine sur la bande littorale, l’artificialisation et le bétonnage excessif des sols ont transformé en drame un épisode orageux particulièrement violent. Si notre compassion et notre solidarité vont, au premier chef, aux victimes, le Partit Occitan demande qu’on tire toutes les conséquences de cette tragédie.
Le dérèglement climatique va, les spécialistes le disent, hélas multiplier les épisodes de ce type. Aussi nous en appelons à l’arrêt des constructions en zones inondables, à la fin de l’urbanisation extensive, au respect des zones agricoles et naturelles tout particulièrement dans la plaine du Var.

 

Les plans de prévention des risques doivent devenir des enjeux citoyens portés et acceptés par tous. Les appétits des promoteurs, des bétonneurs et autres aménageurs fous ne doivent plus mettre en danger les populations!

Hervé Guerrera – Anne-Marie Hautant

Conseillers Municipaux d’opposition d’Aix-en-Provence et communautaire d’Orange

Conseillers Régionaux

Secrétaire fédéraux du Partit Occitan

Contre le réchauffement climatique et le refroidissement culturel

En cette fin d’année il y a des événements qui, de mon point de vue, sont importants dans le rôle que nous pouvons modestement jouer, ici sur notre territoire occitan, afin que l’avenir de l’humanité ne soit ni trop chaud ni trop gris.

Il faut certes rester modestes, mais partant du principe que nous devons penser global et agir local, nous pouvons peser au travers de deux événements

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Le premier, c’est bien sûr la COP 21, la grande conférence mondiale sur le climat. Nous devons faire en sorte que les gouvernants de notre pays ne se contentent pas de penser global en encourageant les autres pays à faire des efforts que nous ne faisons pas. Si l’on comprend bien l’intérêt politique que représente l’agitation autour de la préparation de la réunion de Paris, pour convaincre il faut d’abord des actes, ici et ailleurs.

Le refroidissement culturel de la planète

Il y a bien des choses à faire chez nous pour accorder les paroles aux actes. Avec l’épisode de la LGV on est loin du compte. Ce n’est pas là un projet qui nous aidera à réduire les émissions de CO2. Toujours plus vite ! Toujours plus énergivore ! Toujours plus consommateur d’espace !

Qui pourrait croire que cela aidera à réduire la production de gaz à effet de serre ? Ce n’est qu’un exemple de nos contradictions. Et bien d’autres pourraient être cités.

Quoi qu’il en soit, en tant qu’occitaniste, je suis profondément et depuis des années un militant écologiste, un ardent partisan de tout de ce qui empêchera la planète de cuire à la fin du siècle.

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Si je suis convaincu des risques du réchauffement climatique, je suis aussi convaincu des risques énormes que représente le refroidissement culturel de la planète. Quatre degrés de plus pour l’atmosphère de la planète et ce sera la catastrophe !

L’uniformisation est un risque immense pour notre capacité à inventer l’avenir

Aussi, bien que sachant qu’on ne peut pas mesurer avec un thermomètre la diversité linguistique et culturelle, il me semble que quatre degrés en moins en ce domaine feront que l’ennui né de l’uniformité étreindra à coup sûr les habitants de la planète !

Je veux dire par là que l’uniformisation des cultures, l’appauvrissement de la diversité linguistique, représentent un risque d’asphyxie pour l’humanité aussi grand que l’autre risque d’étouffement.

Il faut lutter contre les deux. L’uniformisation des cultures est un risque pour la démocratie et une perte immense pour notre capacité à inventer l’avenir et à répondre aux crises. Je mets ce mot au pluriel parce les crises sont multiples et parce que les réponses, logiquement, sont diverses et multiples.

Les hommes dans leur diversité sauront répondre (ou sauront mieux répondre, restons modestes et prudents) aux défis qui les attendent. Le réchauffement climatique en est un : c’est une de nos crises.

Défendre la vie sur terre, défendre la diversité biologique de la planète sans défendre la diversité culturelle des hommes qui l’habitent, serait comme planter une éolienne là où il n’y a jamais de vent ou comme installer des panneaux photovoltaïques à la cave. Pourtant il y en a qui essayent ! Des « écologistes » qui ne comprennent pas cela existent !

Ceux qui oublieraient l’un des deux combats seraient des tièdes.

Le deuxième événement : nous devons faire la pression maximale pour que la France ratifie la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. Il est temps que la France agisse localement et qu’elle ne s’en tienne pas à de grands principes globaux sur la diversité culturelle. La ratification de cette charte ne sera qu’un début, symbolique, une déclaration d’intention ; mais pour le climat aussi c’est ainsi que les choses commencent.

L’engagement qui est le mien est donc double pas contradictoire : contre le réchauffement climatique et contre le refroidissement culturel. Ceux qui oublieraient l’un des deux combats seraient des tièdes.

David Grosclaude

Plus d’info : http://david-grosclaude.com/

LGV Sud-Ouest : le gouvernement face à la démocratie

Plusieurs élu-es et associations s’alarment de l’annonce du gouvernement de poursuivre le projet de Ligne Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse. « La Cour des comptes, elle-même, considère que le système LGV est un modèle qui a été porté au-delà de sa pertinence. Nous ne comprendrions pas l’entêtement du gouvernement à imposer ce projet au-delà de tout respect de la démocratie et de la participation citoyenne. »


Le gouvernement Valls vient de valider la LGV Bordeaux Toulouse. Quelque soit par ailleurs notre opinion sur le principe même de Ligne Grande Vitesse nous voudrions faire valoir ici quelques réflexions à soumettre au débat public régional.

La première est que ce choix s’inscrit à l’encontre même des conclusions de la commission chargée de l’exécution de l’enquête publique sur la LGV (ligne à grande vitesse) Bordeaux-Toulouse qui à l’unanimité, émettait en mars dernier un avis défavorable sur le projet de déclaration d’utilité publique des travaux des lignes nouvelles Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax en précisant qu’il n’y avait pas « l’expression d’un véritable besoin de LGV dans le Sud-Ouest » tant au sein des mouvements écologistes, que des syndicats professionnels et des collectivités locales. Nous ne pouvons que déplorer cette absence de prise en compte du débat social et citoyen par l’actuel gouvernement. Une fois de plus le fossé entre la démocratie représentative et la population va se creuser.

Il n’en va pas que d’un déficit démocratique. Depuis des années la politique ferroviaire en France privilégie une politique du tout LGV qu’elle oppose sciemment à l’entretien des voies et du réseau, au développement des lignes régionales et nationales telles les trains Intercités ou  les Trains d’équilibre du territoire. On assiste au niveau du transport voyageur à la même politique que celle organisée pour le fret ferroviaire. La volonté évidente affichée est de mettre fin au service public ferroviaire. L’Etat, incapable de boucler le budget de ces projets pharaoniques de LGV, a conçu des plans de financements invraisemblables présentés dans un grand jeu de dupe : le partenariat public privé (PPP). Sous couvert d’un co-investissement du privé et du public sur une infrastructure, nous assistons à une double peine pour les collectivités locales. Elles financent le projet (ici une LGV, là un hôpital) puis paient ensuite un loyer au privé pour utiliser l’infrastructure qu’elles ont cofinancées. De plus, le PPP est souvent inflationniste parce que sous-estimé au départ et particulièrement rentable pour les grands groupes de BTP. Il est enfin injuste car laissant une grande part de la facture de la dette-location aux générations futures. Le futur Palais de Justice, aux Batignolles, ou l’hôpital Sud Ile de France, à Evry, en sont deux exemples caricaturaux.

Ce choix du PPP n’est que l’aboutissement d’une logique comptable appliquée depuis des années par les gouvernements successifs : réduire la dépense publique en diminuant notamment les dotations aux collectivités locales. L’Etat d’un côté « fait les poches des collectivités » puis de l’autre les sollicite pour financer des infrastructures nationales comme les LGV. Plusieurs collectivités ont donc légitimement refusé d’être ainsi doublement ponctionnées.

Alors que nous ne cessons de diminuer ou reporter des investissements publics à l’échelle de nos territoires, sur lesquels nous nous étions engagés auprès de la population parce qu’indispensables au lien et à la cohésion sociale de notre territoire, doit-il encore revenir aux régions de financer une LGV qui est le plus lourd projet ferroviaire européen ? Peut-on faire l’impasse de la mobilisation d’un fonds européen pour éviter l’asphyxie des collectivités locales ?

Mais revenons au projet de LGV Bordeaux-Toulouse et aux conclusions de la commission qui sont implacables :

  • L’impact environnemental et les effets sur les terres agricoles sont sous-évalués voire non pris en compte. Ainsi, ce projet détruirait 3700 hectares de terres agricoles et forestières et 86 ha de Zone Naturel d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique. De plus, pour faire circuler des trains à plus de 300 kms/heure il faut doubler la consommation énergétique. A l’heure où la France organisera la COP21, il s’agit d’un non-sens écologique.
  • Le montage financier est incertain et sa viabilité largement entamée. En effet, depuis le lancement du projet, le coût au kilomètre ne cesse d’augmenter passant de 5 millions à  25 millions d’euros en quelques années.
  • Une fréquentation faible liée à l’augmentation certaine du prix du billet interroge sur la rentabilité socio-économique du projet.
  • Ce projet accompagne la mise en place de la loi NOTRE. Il s’inscrit dans le cadre d’une  métropolisation construite sur le mode de la compétition  économique au détriment d’un développement équilibré du territoire.

Nous refusons  cette logique selon laquelle la desserte inter métropolitaine par la LGV se fasse au détriment des trains d’équilibre du territoire, du développement des infrastructures ferroviaires de proximité associé à la rénovation de lignes existantes sur lesquelles des TGV peuvent encore circuler et plus rapidement qu’ils ne  le font aujourd’hui.

La Loi Macron se fait fossoyeuse de lignes d’équilibre du territoire en y substituant des bus et le gouvernement renonce à une contribution climat pour doter de ressources l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport. Cette fuite en avant dans la libéralisation du secteur ferroviaire ne répond ni à l’intérêt général, ni à l’intérêt écologique. Il est inacceptable qu’au nom d’un fanatisme  libéral, gouvernement et direction SNCF organisent la mise en place de déserts ferroviaires.  Cette politique de casse du service public va à l’encontre même du principe républicain qui garantit une « République indivisible ». Le service public ferroviaire doit continuer à être un outil indispensable du maillage territorial par le maintien ou la création de lignes transversales permettant une meilleure accessibilité pour chacun.

Pour notre part, nous choisissons un maillage des territoires appuyé sur les trains du quotidien et le développement d’infrastructures et de services publics de transports collectifs. Nous ne pouvons accepter par exemple, la disparition des lignes Béziers-Neussargues, Montréjeau-Luchon, la casse de l’axe Toulouse Hendaye comme la disparition programmée de « la palombe bleue », nous refusons le non-respect des engagements pour la rénovation de la ligne Carcassonne-Quillan.

Matrice de notre égalité territoriale, le maillage ferroviaire doit demeurer et se développer.

Mais bien entendu nous voulons créer des liaisons rapides vers Paris, Lyon, Barcelone en privilégiant la rénovation des lignes existantes permettant à des TGV d’y circuler plus rapidement. Ces lignes doivent également permettre une mixité frêt-voyageur. Enfin, à l’heure du regroupement de nos deux Régions il apparait primordial de permettre une véritable liaison rapide entre les deux principales agglomérations de Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.

Voilà ce que doit être une politique d’aménagement du territoire au service des citoyens. La Cour des comptes, elle-même, considère que le système LGV est un modèle qui a été porté au-delà de sa pertinence. Nous ne comprendrions pas l’entêtement du gouvernement à imposer ce projet au-delà de tout respect de la démocratie et de la participation citoyenne.

 

 Signataires :

Jean-Pierre CREMOUX, militant associatif; Jean-Paul DAMAGGIO, association Alternative LGV Midi Pyrénées; Jean-Luc GIBELIN, co-chef de file du PCF aux régionales, membre du collège exécutif du PCF; David HERMET, porte parole régional d’Ensemble !; Liem HOANG NGOC, membre de Nouvelle Gauche Socialiste; Evelyne HOULèS, membre du POC; Agnès LANGEVINE, membre d’EELV; Myriam MARTIN, porte-parole nationale d’Ensemble !; Patric ROUX, secrétaire fédéral du Partit Occitan; Geneviève SABATHÉ, membre de Nouvelle Gauche Socialiste; Guilhem SEYRIES, co-chef de file du Parti de Gauche, Conseiller régional PG au Conseil régional Midi-Pyrénées; François SIMON, Vice-Président EELV au Conseil régional Midi-Pyrénées, Anne STAMBACH-TERRENOIR, membre du PG; Marie-Pierre VIEU, co-cheffe de file du PCF aux régionales, conseillère régionale de Midi-Pyrénées, membre du collège exécutif du PCF.

La charte européenne : des arguments pour convaincre/ Argumentari per convéncer, par David Grosclaude

Drapeau_de_lUnion_européenneLe 27 octobre le Sénat sera saisi de la question de la ratification de la Charte européenne des Langues Régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe.Le Sénat aura à débattre d’un projet de loi qui pourrait permettre à la France de ratifier ce texte.

La procédure retenue est l’intégration d’un article nouveau dans la Constitution qui indiquera que la France peut ratifier la Charte. Cela implique que le Parlement réuni en Congrès doit voter avec une majorité de 3/5 l’article en question.

Il faut donc convaincre une large proportion de sénateurs et de députés. Ces derniers ont déjà donné un signe positif en votant en janvier 2014 un texte identique à celui que le gouvernement soumet à la réflexion des sénateurs.

Notre association a décidé de mettre à disposition de tous un document simple qui explique ce qu’est la Charte européenne et qui donne des arguments afin d’inciter les parlementaires à voter ce texte.

En effet nous pensons, au delà de toute considération partisane, que la ratification par la France de ce texte serait un progrès pour notre langue et pour toutes les langues régionales.

Cette ratification aurait d’une part un effet symbolique et elle permettrait ensuite de pouvoir envisager le vote d’une loi qui donnerait un statut clair à l’occitan et aux autres langues de France.

Le document que nous avons préparé est joint à ce message ; il est aussi à votre disposition sur le site de l’Association des Élus Occitans http://www.elegitsoccitans.eu (en format pdf sous le titre « documentacion Carta europèa »).

Il contient :

1) Un argumentaire court qui permet d’expliquer pourquoi il faut ratifier la Charte européenne (merci à Henri Giordan pour avoir rédigé cet argumentaire).

2)Le compte-rendu du conseil des ministres du 31 juillet dernier annonçant le projet de loi du gouvernement.

3)Le texte de la Charte où sont indiqués les 39 engagements qui seraient ratifiés par la France, si le vote du Congrès était positif.

4)La déclaration interprétative remise par la France en 1999 lors de la signature de la Charte.

5)Le texte qui a été adopté par environ 70% des députés le 28 janvier 2014 favorable à la ratification de la Charte par la France.

6)Le résumé de la discussion qui a eu lieu le 11 juillet dernier à l’initiative de l’Associacion deus Elegits Occitans / Association des Élus Occitans, avec des représentants du monde associatif.

Nous ajoutons à cela un article de Henri Giordan à propos du rapport Alfonsi sur les langues menacées de disparition, adopté par le parlement européen le 9 octobre 2013. Ce rapport n’est pas sans lien avec la question de la Charte.

documentacion Carta europèa2013-10-09 Rapport AlfonsiLo 27 octobre lo Senat començarà de discutir de la question de la ratificacion de la Carta europèa de las Lengas Regionaus o minoritàrias deu Conselh de l’Euròpa. Los senators aurà a debatre d’un projècte de lei que poiriá permetre a França de ratificar aquel tèxte.

Lo caminament retiengut es l’integracion d’un article novèl dins la Constitucion que dirà que França pòt ratificar la Carta. Aquò significa que lo Parlament amassat en Congrès dèu adoptar amb una majoritat dels 3/5 l’article en question.

Es per aquò que cal convéncer una granda partida dels senators e dels deputats. Aquestes an ja donat un signe positiu en votant al mes de genièr de 2014 un tèxte identic al qu’es somés a la reflexion dels senators.

Nòstra associacion decidiguèt de metre a disposicion de tots un document simple qu’explica çò qu’es aquela Carta europèae que dona d’arguments per convéncer los parlamentaris que cal votar aquel tèxte.

Pensam, per delà totas las consideracions partisanas, que la ratificacion per França d’aquel tèxte seriá una avançada per nòstra lenga e per las autras lengas regionalas.

Primièr,la ratificacion seriá fòrta d’un punt de vist simbolic mas tanben permetriá que nos encaminèssem cap al vòte d’una lei que donariá un estatut clar a la lenga occitana e a las autras lengas de França .

Lo document qu’avèm preparat es junt a aqueste messatge. Es tanben a vòstra disposicion sul site de l’Associacion dels Elegits Occitans http://www.elegitsoccitans.eu ( en format pdf jol títol « documentacion Carta europèa »).

I trobaratz :

1) Un argumentari cort que permet d’explicar perqué cal ratificar la Carta europèa ( mercés a Henri .Giordan per aver redigit aquel argumentari)

2)Lo rendut-compte del conselh dels ministres del 31 de julhet qu’anóncia lo projècte de lei del govèrn.

3)Lo tèxte de la Carta amb los 39 engatjaments que serián ratificats per França lo vòte del Congrès foguèsse positiu.

4)La declaracion interpretativa remesa per França quand signèt la Carta en 1999.

5)Lo tèxte que foguèt adoptat per quasi 70% dels deputats lo 28 de genièr de 2014 e favorable a la ratificacion de la Carta per França.

Un resumit de la discussion que se debanèt lo 11 de julhet passat convidada per l’Associacion deus Elegits Occitans/Association des Élus Occitans amb de represetants del monde associatiu

Metèm tanben a vòstra disposicion un article de Henri Giordan que parla del rapòrt Alfonsi sus las lengas menaçadas de disparicion e adoptat pel parlament europèu lo 9 d’octobre de 2013. Aqueste rapòrt es segur ligat a la question de la Carta

 

DAVID GROSCLAUDE

Òc a Occitània ! Oui à l’Occitanie !

Notre région traverse une crise d’identité importante due à un grand nombre de bouleversements auxquels s’ajoutent selon l’INSEE un chômage persistant et une pauvreté plus prégnante qu’ailleurs (Taux de pauvreté communaux – INSEE 2015).

Crise d’identité, crise sociale : les conditions sont réunies pour que la citoyenneté se délite et l’extrême droite progresse. Ce que nous constatons toutes et tous.

Aujourd’hui, le nom de la future Région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, et donc une part de son identité, est au cœur du débat public. Question qui n’est pas secondaire : renforcer le sentiment d’appartenance régionale c’est renforcer le dynamisme et les solidarités locales. C’est aussi faciliter l’intégration des nouveaux arrivants. Plusieurs quotidiens régionaux proposent un vote numérique qui place « Occitanie » largement en tête des suffrages sur plus de 100 000 votants, très loin devant des appellations aussi incongrues que Sud de France ou Septimanie  !

Au Partit Occitan, nous nous réjouissons qu’Occitanie soit présent dans le futur nom. C’est à nos yeux l’affirmation d’une identité régionale réelle, fondée historiquement, porteuse de sens et de cohésion. Se rassembler sous le nom d’Occitanie c’est aussi vouloir une démocratie régionale plus vivante, plus proches des citoyens et capable de mieux répondre au besoin de démocratie auquel nous aspirons.

Pour autant, l’Occitanie ne peut se réduire à la future Région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. Elle est par définition le pays de la langue d’oc et comprend également à grand trait Provence, Auvergne, Limousin et Aquitaine. Aussi, nous souhaitons qu’y soit adjoint un adjectif respectueux des autres terres occitanes comme Occitanie-Sud ou encore Occitanie-Centrale…

C’est le Conseil d’Etat qui tranchera cette question en 2016. Scandale s’il en est que l’Etat invalide notre capacité à décider ici ce que nous souhaitons pour nous-mêmes alors qu’il prétend rendre majeures les Régions.

Patric Roux, pour la fédération régionale

LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax : un projet coûteux et inutile

La LGV entre Bordeaux et Dax et Bordeaux et Toulouse est une erreur économique, écologique et une vision centraliste de l’aménagement du territoire.

Qu’avem besonh deus trins per cada dia.

« Que cau poder anar tà París en tres òras ! » çò cantan los elegits qui …non prenen pas jamei lo trin.

TGV
En France on fait croire que la grande vitesse c’est de rouler à 320 km/h mais cela c’est la Très Grande Vitesse. C’est très coûteux en énergie, en aménagement des voies et au final les billets sont très chers. Plusieurs pays d’Europe ont décidé d’abandonner la très grande vitesse et ont compris que des trains qui roulent à 220 km/h ( sur des lignes classiques modernisées) permettent au plus grand nombre de profiter de trains rapides, réguliers, sûrs et à un prix abordable.

Il y a des rapports qui nous disent depuis des années que cette affaire de Très Grande Vitesse est un gouffre financier, des alertes de la Cour des Comptes, une enquête publique négative…et pourtant on s’entête à vouloir faire croire que l’on fera une LGV entre Bordeaux et Dax.

La très grande vitesse est passée de mode dans plusieurs pays d’Europe mais nous, nous prétendons continuer pour d’obscures raisons électoralistes et tout cela sur le leitmotiv « Il faut être en trois heures à Paris ! ».

La LGV ce sont de gros intérêts en jeu, un Partenariat Public Privé perdant pour les citoyens-contribuables, une vision centralisée archaïque de l’aménagement du territoire. Pour se déplacer au quotidien il nous faut autre chose.

Pendant ce temps on veut fermer les liaison Intercités entre Bayonne et Toulouse ; pendant ce temps les liaisons du quotidien sont toujours soumises au manque cruel d’investissement sur les lignes classiques.

TER 1
Moderniser les  lignes classiques. Les trains pourront y rouler jusqu’à 220 km/h et le coût sera bien moindre que de faire des lignes à très grande vitesse où seuls les TGV pourront circuler.

La grande vitesse du futur, c’est la ligne actuelle entre Dax et Bordeaux rénovée. Ce sont des trains roulant à 220 km/h. Cela coûtera beaucoup moins cher et permettra de ne pas attendre …une hypothétique LGV déficitaire en 2040, voire 2050.

Nous ferons payer nos enfants parce que nous aurons voulu faire croire que nous sommes modernes.

David Grosclaude

LGV : une erreur économique, écologique et une vision centraliste de l’aménagement du territoire

 

Communiqué de presse / Comunicat de premsa

 

David Grosclaude

Conseiller régional d’Aquitaine

Partit Occitan

 

La LGV entre Bordeaux et Dax et Bordeaux et Toulouse est une erreur économique, écologique et une vision centraliste de l’aménagement du territoire.

Il y a des rapports qui nous disent depuis des années que cette affaire de Très Grande Vitesse est un gouffre financier, des alertes de la Cour des Comptes, une enquête publique négative le confirment…et pourtant on s’entête à vouloir faire croire que l’on fera une LGV entre Bordeaux et Dax.

La très grande vitesse est passée de mode dans plusieurs pays d’Europe mais chez nous certains prétendent continuer pour d’obscures raisons électorales. Tout cela sur le leitmotiv : « Il faut être en trois heures à Paris ! ».
La LGV, ce sont de gros intérêts en jeu, un Partenariat Public Privé perdant pour les citoyens-contribuables, une vision centralisée archaïque de l’aménagement du territoire. Pour se déplacer au quotidien il nous faut autre chose.
Pendant ce temps on veut fermer les liaison Intercités entre Bayonne et Toulouse ; pendant ce temps les liaisons du quotidien sont toujours soumises au manque cruel d’investissement sur les lignes classiques.


La grande vitesse du futur, c’est la ligne actuelle entre Dax et Bordeaux rénovée. Ce sont des trains roulant à 220 km/h. Cela coûtera beaucoup moins cher et permettra de ne pas attendre …une hypothétique LGV déficitaire en 2040, voire 2050.

En poursuivant sur la voie de la LGV, nous ferons payer nos enfants pour des projets inutiles.

David Grosclaude