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Proposition de loi sur les langues régionales : le Parti socialiste tombe le masque !

En octobre 2015 au Sénat, la droite bloquait le processus de ratification par la France de la Charte du Conseil de l’Europe sur les langues régionales. Le 14 janvier, à l’Assemblée nationale, les socialistes viennent à leur tour de tomber le masque sur leurs intentions profondes en la matière.

 

Un subterfuge loin de la démocratie

 

Au moment du vote de la proposition de loi du député Paul MOLAC sur l’enseignement immersif des langues régionales et  leur promotion dans l’espace public et l’audiovisuel, et alors que les différents articles avaient été votés successivement au cours des débats, le groupe socialiste (sur ordre semble-t-il du gouvernement) a usé d’un subterfuge minable pour en empêcher l’adoption : faire voter à leur insu certains députés absents et aboutir ainsi à un rejet de la proposition par 14 voix du  groupe socialiste contre 13 (dont 10 du groupe écologiste, 2 du groupe Radical et 1 du groupe Les Républicains) et 1 abstention soit 28 votants … sur 24 présents en séance !

Décidément les socialistes ont fait fort : après le mépris de la droite, le mépris de la gauche parlementaire socialiste envers les langues régionales !

 

Parti socialiste et droite, des attitudes semblables

 

On pouvait certes s’attendre à ce genre de reculade du côté socialiste dans le cadre du jeu classique de la « patate chaude » que droite et gauche se refilent systématiquement à chaque changement de majorité. Mais on n’aurait pas osé imaginer que cela se fasse aussi rapidement, avant même la fin de la mandature en cours, surtout après avoir tenté de vendre aux tenants des langues régionales  le projet de ratification rejeté par la droite. Il faut bien (enfin !) se rendre à l’évidence : la représentation nationale actuelle, côté formations « de gouvernement », de gauche comme de droite, en dépit de leurs proclamations respectives, ne veut pas d’un statut d’avenir pour les langues régionales. Les socialistes et apparentés hostiles à la proposition de loi n’hésitent d’ailleurs pas à se glorifier de ce vote qui, selon eux,  aurait permis de sauver la République en évitant une situation à l’espagnole (avec la Catalogne) ou à la britannique  (avec l’Ecosse) ! Rien que ça !

 

Un coups fourré qui en annonce d’autres ?

 

La référence prend un relief tout particulier dans le cas de la Corse où le pouvoir territorial vient de basculer démocratiquement en faveur des « nationalistes » pour lesquels un statut de co-officialité de la langue corse est une revendication légitime et fondamentale. Comment ne pas craindre désormais les manœuvres politiciennes à grande échelle que ne manqueront pas de fomenter en sous-main les tenants de la République une et indivisible ?

L’inquiétude vaut aussi pour l’avenir immédiat de toutes les langues dites régionales en France tant ce raidissement augure mal de la suite à donner à un certain nombre de revendications minimales en matière d’enseignement et d’usage public de ces langues.

L’inquiétude est d’autant plus grande que ce refus, qui  s’alimente d’un raidissement nationalo-républicaniste qu’on connaît depuis longtemps en la matière, rejoint désormais un repliement passéiste à l’œuvre dans toute la classe politique en bien d’autres domaines : rejet de la construction européenne notamment qui accompagne une vision purement franco-française des questions sociales, économiques et sociétales. Malgré les apparences, à certains égards, la France n’est plus très loin d’une situation à la hongroise et maintenant à la polonaise : le populisme en voie de généralisation n’épargne pas l’Hexagone et dépasse largement l’aire d’influence de l’extrême droite. Manifestement le passéisme et la réaction sont loin d’être du côté des défenseurs des langues régionales !

 

Le 18 janvier 2016

Gustave ALIROL,

Président de Régions & peuples Solidaires

Lettre de David Grosclaude à Bruno Le Roux

Voici la lettre adressée par David Grosclaude au président du groupe PS à l’Assemblée Nationale :  letra president du groupe PS

 

 

Ecrivons aux responsables de ce calamiteux vote du 14 janvier à l’Assemblée Nationale. Voici la lettre que j’envoie à Bruno Le Roux, président du groupe des députés de la majorité socialiste à l’Assembleé. Vous pouvez la reprendre en la signant de votre nom et en y ajoutant et en y retranchant ce que vous jugez utile.

La démocratie n’est pas en bonne santé. C’est une raison de plus pour ne pas accepter que soit laissé sans réponse ce qui s’est passé à l’Assemblée Nationale le 14 janvier dernier. Chaque député a en main l’ordre du jour des débats. Chacun aurait pu, s’il l’avait voulu, s’il avait jugé que c’était important, être présent lors du débat sur la proposition des langues régionales déposée par Paul Molac. Si cette question ne fait pas partie de ce que tel ou tel député juge prioritaire ou important, c’est un choix qu’il doit assumer.

Pour cette raison je vous propose cette lettre au président du groupe socialiste, républicain et citoyen, qui est majoritaire.

bleroux@assemblee-nationale.fr 

Une copie au président de la commission des lois Jean-Jacques Urvoas sera utile aussi.

jjurvoas@assemblee-nationale.fr

Nous devons obtenir des réponses.

David Grosclaude

Rejet de la loi sur les langues régionales par les députés socialistes

Par un artifice du règlement intérieur, les députés PS ont rejeté avant-hier soir le projet de loi présenté par le député Paul Molac à l’Assemblée Nationale et voté par les députés EELV.

En demandant d’utiliser un système de vote électronique, les rares députés PS présents (24 au total, sur 5777), ont ainsi pu faire voter faisant voter deux députés absents.

Voici la liste des députés PS qui ont voté contre, conformément à la consigne de vote de leur président de groupe, Bruno Le Roux, et de la ministre de la Culture, Fleur Pellerin :

  • Ibrahim Aboubacar
  • Yves Blein
  • Patrick Bloche
  • Émeric Bréhier
  • Jean-Jacques Bridey
  • Valérie Corre
  • Pascal Deguilhem
  • Yves Durand
  • Anne-Christine Lang
  • Jean-Luc Laurent
  • Dominique Lefebvre
  • Michel Pouzol
  • Christophe Sirugue
  • Pascal Terrasse

Et vous, votre député, il en dit quoi ? Il était où jeudi soir ?

Deputats

« Soscadisses » – La Corse et Manuel Valls

Punt de vist / Point de vue

Par George Labouysse, historien


Non! La France n’est pas UNE nation au singulier! Contrairement à ce que disent les manuels scolaires et le franco-catalan Manuel Valls (de citoyenneté française et de nationalité catalane), la Gaule-France n’est pas « une et indivisible »… de Dunkerque à Tamanrasset (souvenir… souvenir!). Mais la France est UN Etat artificiel fabriqué à coups de sabres, de goupillons et de bûchers.

Comme la plupart des Etats d’Europe, l’Etat français rassemble des nations différentes: Bretagne, Occitanie, Pays Basque, Alsace, Catalogne… Corse! Et c’est une immense richesse qu’il convient de conserver et de développer… N’en déplaise à tous les Jacobins radoteurs depuis le 19e siècle! Personnellement je m’honore d’être citoyen du Monde, d’Europe autant que de France… et de nationalité occitane.

Déchéance de nationalité

D’après un sondage récent, 86% des Français seraient favorables au projet Hollande-Valls de constitutionnaliser la déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France, soupçonnés de « terrorisme »… C’est à peu près le pourcentage des Français qui soutenaient Pétain et Vichy en 1940, quand Charles de Gaulle fut condamné à la perte de sa nationalité et condamné à mort pour terrorisme… ainsi d’ailleurs que les Juifs français!
Peut-on croire que ce texte va « terroriser les terroristes » (comme le proclamait le Corse Charles Pasqua) et les dissuader de revêtir une ceinture d’explosifs, qui va les propulser dans les bras des « sept vierges » supposées les attendre au paradis d’Allah? Non bien sûr… et chacun le sait! Alors pourquoi cette réforme subite de la constitution? Qui en fera les frais? Des écologistes? Des autonomistes? Des syndicalistes? Ou tout simplement « des qui osent encore réfléchir »?

Ma dernière petite-fille, qui est franco-portugaise née à Montauban (comme Cohn-Bendit!) et possède donc deux passeports, risque-t-elle de perdre un jour sa nationalité française, si tel est le bon plaisir constitutionnel d’un(e) quelconque dirigeant(e) français(e) extrémiste? Tout devient possible…

Jòrdi LABOUISSE
30 décembre 2015

De tordres e mai de mèrles

Traduccion : http://locebier.free.fr

Escaufestre ! Un mòt feblàs per dire lo moment politic qu’avèm viscut pendent aqueleis eleccions regionalas que semblavan subretot un escrutin nacionau, franc un escrutin regionau. Oblidadas lei competéncias alargadas, oblidats lei mejans budgetaris e l’estatut minorizat dintre lei regions europencas. Lo decoptage-carnatge territoriau sens identitat culturau laissava plaça ai carculs politicians corts de vista e lo resultat de 358 sètis FN còntra 339 PS tombava au nòstre.

 

Fa d’ans que lo camin reiau es estat alestit per lo FN per leis còlas nacionalas parisencas. De Giscard a Mitterrand, de Jospin a Chirac, de Sarkozy a Hollande, lo poder que s’èra fach au centre, ara penja a drecha extrèma tota. L’idèa que entre Senèstra e Drecha l’aviá pas granda diferéncia es venguda costumiera dins l’opinion publica. Se lei promessas de 1981 an laissat plaça ai promessas de 2009, un cambiament radicau de politica politiciana a fach fogassa amb la progression dempuei mai de trenta ans d’un drechisme que s’es enracinat plan-planin. Leis eveniments dau 13 de novembre an fach qu’enfortir l’idèa racista e xenofòba que lo terrorisme « islamista » alimentava. L’estrategia austeritària, la manca de mejans e de volontat politica per una dinamica regionala, adobavan lei rèstas d’una estrategia de la revirada. La copa èra plena, la Senèstra cabussava, la Drecha tornava a la superfiçia, l’extrèma drecha turtava un front « republican » e s’encalava dins la revirada de la presa de poder en Provença. Lei cartas èran mai distribuidas, lo FN en plaça aviá jogat e jogava la seguida de la partida. La partida deis escacs Hollande-Valls, dins una fugida en davant, metiá lo cap vès la presidenciala. De tordres e mai de mèrles ! Tot èra bòn per contuniar sensa cambiar de politica economica e sociala, barrejada de proclamacions republicanistas sens ges d’efècte sus un electorat desabusat.

 

Lo sacrifici dau socialista C. Castaner, retirat dau segond torn en Provença sus òrdre de Paris, lo carcul cortàs de EE-LV e dau Front de Senèstra qu’an jamai comprès que lo quichaclau d’una eleccions d’aquela mena se jogava au premier torn, t’an mes sus la palha tota una opinion democratica qu’aurà jamai agut la possibilitat de faire una autra politica pendent sièis ans. Mai se la Drecha a ganhat per defeccion consentida de la Senèstra, lo FN s’es enfortit de miliers de vòtes entre lei dos torns de la votacion. Quinei leiçons de ne’n tirar per nautrei qu’avèm subit pereu aqueste juec politic ?

 

De’n premier, seriá necite de remembrar que la région es totjorn mes au remouc dei politicas centralistas ; que lei politicas socio-economicas dau poder son a la racina dau malèstre que conoisse un mager part dei laissats per còmpte dau sistèma francés que permete lo melhor resultat de l’extrèma drecha en Euròpa ; que la carriera bòrnia de l’identitat barrejada de nacionalisme reaccionari es un destin de fin de corsa sens renovament possible ; mai que leis idèas reaccionàrias son pas d’elements tombats d’un cèu sensa terra e que leis Occitans concrets esperan de responsas concretas ai questions jornadieras que rescòntran : emplec, lotjament, cultura. Fin finala, comprendrem bensai perque lei pichòtei comunas, empauridas de servicis publics e que conoissan pas la question de l’immigracion, an votat FN mentre que lei metropòlis que concentran la riquesa e l’emplec an agut de resultats mens calamitós.

Es aquela realitat testuda que nos sortirà d’un angelisme que mantei fes parla en nom de l’occitanisme reau. La question occitana es tanben una responsa au malèstre e a la precaritat. L’occitanisme democratic que volèm se jòga donc dins aquestei prioritats de la temporada que vivèm.

 

                                                                                             Gerard TAUTIL

 

A Gilles Simeoni et à ses colistiers de Pè a Corsica

Cars amics,
Caras amigas,
Le résultat que vous obtenez pour ces élections territoriales nous redonne  de l’espoir et il en redonnera aux corses sans aucun doute.

 

Cette victoire est historique. Certes, sur le continent et dans les médias parisiens on ne semblait pas savoir comment parler de vous et de votre résultat. Ce n’est pas nouveau, et finalement c’est plutôt bon signe. Cela veut dire que votre victoire est nouvelle dans le paysage politique.

 

En plus, en pleine crise du politique, vous êtes porteur d’un projet qui peut sans aucun doute répondre aux défis du moment, qu’ils soient écologiques, politiques, économiques et culturels.

 

Plus de pouvoir, plus d’initiatives pour les Corses sur leur île, plus de respect pour votre langue et votre culture, c’est un signe positif qui est envoyé à tous les démocrates en France et en Europe.

 

Amistats occitanas

 

Visca Corsega e endavant !

 

David Grosclaude
Pour le secrétariat fédéral du Partit Occitan

GS 20151214-A Gilles Simeoni et ses colistiers

E l’aiga que contunha de pujar ! Et l’eau continue de monter !

Pas de région pour le FN ! Pourtant l’eau continue de monter. La digue que certains se félicitent d’avoir construite est-elle vraiment solide ? N’est-elle pas construite avec de vielles pierres ou peut être même rien que du sable ?

Lo FN n’a pas nada region : tant de bon ! Los partits tradicionaus qu’an hauçat la diga entà empachar l’aigat mes qu’ac an hèit dab pèiras de las vielhas e dilhèu sonque dab sable. L’aiga que contunha de pujar. Lo segond torn qu’a amuishat que l’extrema dreta tanben qu’avèva resèrvas de votz en los abstencionistas. E las paraulas de’us qui disen au ser de las eleccions qu’an comprés la leçon e que non cau pas mei har politica com abans, qu’arriban tard ; que vienen sustot d’aqueths qui non son pas guarits deus maus qui son a l’origina de la crisi politica e qui non pòrtan pas nat projècte.

 

LIRE LA SUITE : http://david-grosclaude.com/2015/12/14/e-laiga-que-contunha-de-pujar/

Patric Roux élu en LRMP

Les résultats définitifs parvenus ce soir confirment l’élection de Patric Roux dans l’Aude, nouveau conseiller régional du Partit Occitan.

« Amb Guilhèm Latrubesse a Tolosa ont venem d’aprener mon eleccion coma Conselher Regional. Sem astros de mantener la plaça de l’occitanisme politic dins la fufura amassada. Sem tanben astroses d’aver assegurar lo baratge facia al FN !
A lèu-lèu e ara, al trabalh ! »

Faire échec au Front National : Construire une nouvelle région et un nouveau monde en commun

La liste Nouveau Monde en Commun conduite par Gérard Onesta a décidé de se regrouper avec la liste de Carole Delga.

L’extrême droite est arrivée en tête. Le danger qu’elle fasse main basse sur la région a imposé un esprit de responsabilité face à la gravité de la situation. Il ne s’agit pas d’un ralliement mais d’une addition nécessaire.

Notre rassemblement, citoyen, écologiste et solidaire, Nouveau Monde En Commun, a développé de nombreuses propositions alternatives pendant la campagne. Nous continuons donc à être indépendants du gouvernement. Nous agirons dans le Conseil Régional contre l’austérité, pour une autre redistribution des richesses, pour davantage de services publics de proximité, pour la promotion de nos cultures occitane et catalane, pour une mise en place programmée de la transition écologique et une relation permanente des élu-es avec les citoyen-nes autour de la charte éthique et démocratique qui a été au cœur de nos propositions.

Il faut maintenant desserrer l’étau de la menace haineuse et réactionnaire qui nous étouffe, redonner un nouvel espoir.

Nous agirons, au quotidien pour que les urgences sociales, les préoccupations écologiques et les attentes démocratiques soient prises en considération et représentées à la Région. En cas de victoire au second tour de la liste de regroupement conduite par Carole Delga, 27 élus porteront au conseil régional le programme de premier tour de la liste Nouveau Monde en commun. Ils pourront influer fortement pour des choix qui amélioreront la notre vie quotidienne.

Nouveau Monde En Commun appelle donc à se mobiliser pour faire échec à l’extrême droite qui sème la haine et organise la division mortifère au sein de notre peuple.

Nouveau Monde En Commun appelle à faire vivre nos valeurs de Convivéncia , nos valeurs de solidarité et de fraternité, de vivre ensemble, pour toutes et tous sur l’ensemble de nos territoires et de nos quartiers.

Dimanche 13 décembre, pour battre la droite et l’extrême droite, il est de la responsabilité de toutes et tous de se mobiliser en votant pour la liste de rassemblement conduite par Carole Delga.

Le discours de Patric Roux lors du meeting Nouveau Monde

Ce jeudi 3 décembre, Gérard Onesta et les candidats Nouveau Monde pour les régionales en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées tenaient leur dernier meeting avant le vote qui aura lieu dimanche 6 décembre. Devant les 2000 personnes présentes, Patric Roux secrétaire fédéral du Partit Occitan et tête de liste départementale dans l’Aude est intervenu sur la partie du programme de Nouveau Monde consacrée à la culture.


Meeting Tlse 03 déc. 2015 Part… par nouveaumondeencommun

Ils sont nombreux les artistes, les femmes et les hommes qui ont choisi d’apporter leur soutien à NOUVEAU MONDE, et je crois que ça n’est pas un hasard !

 

Pour nous tous, la culture n’est pas un supplément d’âme, mais un pilier essentiel du développement durable parce qu’elle est une nécessité, et même une nécessité vitale !

 

En ces temps de crise sociale et démocratique : pourrions-nous vraiment nous en passer ? Evidemment non et ça tombe bien, pour nous la culture est aussi une priorité politique !

 

Celle que nous défendons est à l’image de la Région que nous voulons : plurielle, populaire, ouverte, métisse et ancrée dans nos racines.

 

Avez vous senti le malaise à droite, chez notre 100 % aveyronnais Dominique Reynié, quand on parle de culture ? Pour lui comme pour tous les amis de Sarkozy, c’est une simple ligne budgétaire… une variable d’ajustement. Même dans les rangs de Carole Delga : ils nous demandent déjà combien ça va coûter et comment on va financer ?  Ce qu’il faut leur répondre ce dimanche, c’est que la culture, ce sont d’abord des emplois. 52 000 dans cette région, presque autant que le secteur aéronautique.

 

C’est que la culture, ce sont des milliers de bénévoles qui se mobilisent dans les associations, les festivals, sur le terrain. Ce sont les artistes, les créateurs, les diffuseurs. Ce sont aussi tous ces techniciens, ces intermittents qui luttent depuis des années pour survivre. Je suis directeur de productions culturelles, et je peux vous garantir que sans eux, la culture, ça n’est plus rien.

 

Je vous propose d’applaudir leur combat car c’est pour chacun de nous qu’ils résistent !

 

Faire de la politique, vous le savez, c’est faire des choix.

 

Nous sommes aujourd’hui les seuls à dénoncer les baisses de dotation, tant de la part de l’Etat que du Conseil Régional.  Nous sommes les seuls à affirmer que nous rétablirons les crédits amputés depuis 10 ans !

 

Ces choix, nous les assumerons ! Et si certains nous les contestent, qu’ils nous chiffrent alors le coût social et humain de l’ignorance !

 

C’est pour cela que nous accompagnerons la structuration des filières dans le théâtre, l’édition, les musiques actuelles, comme dans l’audio-visuel. Et que nous défendrons un vrai maillage culturel du territoire, un service public régional pour aider les compagnies, les petites structures, l’éducation populaire. Nous créerons un pôle de ressources pour l’organisation d’éco-festivals.

 

Nous soutiendrons le réseau des librairies indépendantes et l’économie du livre, le développement des médias indépendants avec un service public régional de l’audiovisuel et notamment une véritable télévision, régionale, indispensable, à notre démocratie.

 

Les cultures occitanes et catalanes auront leur place légitime.

 

Notre région, cette terre d’accueil est riche de sa diversité. C’est ici, sur nos terres occitanes que fut pensée et érigée le concept de la Convivéncia, c’est-à-dire du vivre-ensemble. Nous en ferons une véritable richesse parce qu’on ne saurait défendre la diversité biologique sans défendre la diversité linguistique et culturelle.

 

Si nous agissons contre le réchauffement climatique, nous agirons  aussi contre le refroidissement culturel !

 

Aimé Césaire disait : “La culture, c’est tout ce que l’homme a inventé pour rendre le monde vivable et la mort affrontable.” C’est la seule raison d’être de la politique et de la société. C’est elle qui fonde la civilisation.

 

Nous la considérons comme l’antidote à la perte de repères, à la crise de sens qui mène au repli, au rejet de l’autre, à la dérive sécuritaire, à l’état d’urgence et au nationalisme !

Chers amis, nous sommes face à une immense responsabilité, un défi que nous sommes les seuls à pouvoir relever. L’extrême-droite a le vent en poupe. Un vent dangereux souffle à nos portes. Mais je le dis : Monsieur Alliot, vous ne parviendrez à vos fins. Ni dans trois jours, ni dans six ans, ni jamais. Parce que nous sommes là et que nous ne lâcherons rien ! Comme le dit Gérard Onesta, face à la montée de l’extrême droite, nous sommes l’antidote.

 

Saviez-vous qu’ici, dans cette ville de Toulouse, les lois et les coutumes stipulaient que tout étranger devenait Toulousain de droit une fois passées les portes de la ville ?  Une tradition qui a existé jusqu’aux républicains espagnols qui ont fait de Toulouse la capitale de leur exil.

 

C’est cela, la tradition de convivéncia occitane et que nous voulons promouvoir. Alors que le maire de Toulouse veut expulser aux Izards les réfugiés Syriens, ceux qui ont vécu quotidiennement l’horreur d’une guerre bien réelle, nous proposons de faire de cette région un modèle d’intégration, de tolérance et de respect. Un modèle de solidarité ouvert à toutes les influences du monde.

 

En puisant dans notre culture, nous trouverons les armes contre les inégalités, contre les discriminations qui sont le terreau de la division, de la stigmatisation et finalement du terrorisme !

 

Nous pouvons virer en tête de la gauche dimanche soir.

 

Ce que nous proposons est à la fois révolutionnaire et très concret. Volèm viure, trabalhar e decidir al pais.

 

OUI, nous voulons pouvoir vivre, travailler et décider au pays. Nous voulons une région hors TAFTA. Nous voulons une région qui soutienne les emplois socialement utiles, écologiquement responsables. Nous voulons des services publics qui fixent l’activité et la vie de nos territoires. Nous voulons une région fière d’elle-même et tournée vers l’Europe et le monde.

 

Nous voulons prendre notre avenir en main !

 

Le pays tout entier nous observe et en tant qu’occitaniste, je suis fier de participer à cette gauche, celle qui ne renonce pas.

 

Cette région, l’Occitanie-Catalogne que nous voulons, c’est la vraie République, celle qui ne renie ni la liberté, ni l’égalité, ni la fraternité.

 

Chers amis, chers camarades, nous sommes la seule gauche !