Archives de catégorie : Comunicats

Occitanie / Pays catalan : Les écologistes et les régionalistes, compagnons de route pour les régionales

C’est donc acté, Régions et Peuples Solidaires (R&PS) rejoint la liste écologiste de rassemblement portée par Antoine Maurice.

C’est une Pèire Costa, Directeur de Régions et Peuples Solidaires (R&PS) tout sourire qui a rendu « officiel », ce vendredi matin, le « ralliement à la liste de rassemblement des écologistes ».

Pour le régionaliste, qui avait réuni la presse, c’était (presque) une évidence, avec « notre socle idéologique proche avec les écologistes », c’est « une alliance cohérente d’un point de vue historique », nous nous situons « dans un espace politique proche de celui des écologistes » et « chaque fois qu’on a des élus » on est « toujours dans des groupes écologistes dans une majorité de gauche ».

En pratique, régionalistes et écologistes sont des « compagnons de route » de longue date. Ils forment même, ensemble, un groupe au Conseil Régional, depuis 2010. En Région, R&PS est représenté dans la partie occitane par Partit Occitan (POc) et dans la partie catalane par Oui au Pays Catalan (OpCat) et Esquerra Republicana de Catalunya (ERC).

« On croit à l’Europe des Régions. » – Antoine Maurice

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Hydroélectricité : pour une régionalisation publique de la SHEM

Demandée par l’union européenne depuis que EDF a perdu son statut public en 2004, la mise en concurrence des contrats de concession des barrages et installations hydroélectriques menace également l’avenir de la SHEM, filiale d’Engie (ex GDF Suez). Ce sont plus de 300 emplois qui sont en jeu au sein de cet acteur fortement présent dans les Pyrénées et les rivières de la Dordogne et du Lot.

Si l’État réfléchit à une transformation en quasi régie publique de l’activité d’EDF dédiée aux énergies hydroélectriques, baptisée EDF Azur, rien n’est prévu pour la SHEM, qui, vue de Paris, ne représente que 2% de la production hydroélectrique. L’État pourrait sacrifier les 12 barrages et 56 usines exploités par la SHEM pour contenter la commission européenne tout en conservant sa branche EDF. Pour nos régions, cette production représente pourtant la consommation d’un million d’habitants.

Le Partit Occitan propose une intervention des régions, appuyées par la Caisse des dépôts via la banque des territoires, pour assurer un avenir local à une SHEM qui aurait une part publique majoritaire, comme c’est le cas pour la Compagnie Nationale du Rhône (CNR). C’est indispensable pour conserver les emplois et le savoir-faire local. Abandonner ces ouvrages hydroélectriques à des intérêts capitalistiques lointains, ferait courir le risque d’une dérégulation de la gestion partagée de la ressource en eau, qui serait néfaste pour notre environnement, nos montagnes, nos rivières.

Une situation inédite en Catalogne

Les démocrates européens doivent tirer les leçons des élection du 14 février

La question de l’indépendance n’est pas l’affaire du Partit Occitan. C’est l’affaire des catalans. Cependant, le Partit Occitan, pour des raisons évidentes, est attentif à tout ce qui concerne la démocratie en Europe.

Le P.OC constate que les électeurs catalans ont voté en faveur des partis indépendantistes, des partis favorables à une solution politique du conflit entre l’État central espagnol et la Catalogne.

La première leçon qu’il faut tirer de ces élections est simple : ceux qui ont été condamnés par une justice très partiale pour leur action politique en faveur de l’indépendance, doivent être amnistiés et retrouver leur liberté complète.

La deuxième leçon est que les partis indépendantistes gouverneront en Catalogne avec pour la première fois une majorité en sièges au Parlement et une majorité de voix dans les urnes.

Le gouvernement de Madrid doit tirer les leçons de cette situation. Un peu plus de trois ans après la répression organisée le jour du référendum en 2017, les idées indépendantistes continuent de progresser. Le dialogue est obligatoire.

L’Europe aussi doit tirer les leçons de cette situation. Les différents gouvernements européens qui sont restés sourds et muets lors des appels faits par les démocrates catalans au moment du procès des responsables politiques indépendantistes doivent intervenir pour que les valeurs démocratiques soient respectées sur ce territoire européen qu’est la Catalogne.

Una situacion inedita en Catalonha

Catalonha los democratas europèus devon tirar leçons de las eleccions del 14 de febrièr

La question de l’independéncia es pas l’afar del Partit Occitan. Es l’afar dels catalans. Pasmens, lo Partit Occitan, per rasons evidentas es atentiu a tot çò que pertòca la democracia en Euròpa.

Lo P.OC constata que los electors catalans an votat en favor de partits indendentistas, de partits favorables a une solucion politica del conflicte entre l’Estat central espanhòl e Catalonha.

La primièra leçon que cal tirar d’aqueras elecions es que los que foguèron condamnats per lor accion en favor de l’independéncia devon èstre amnistiats e devon tornar trobar una libertat complèta.

La segonda leçon es que los partits independentistas governaràn en Catalonha e, pel primièr còp, o faràn amb una majoritat en siètis al Parlament e amb una majoritat en voses dins las urnas.

Lo govèrn de Madrid deu tirar las leçons d’aquera situacion. Un pauc mai de tres ans après la repression organizada lo jorn del referèndum de 2017, las ideas independentistas contunhan de progressar. Lo dialògue es obligatòri. I pòt pas escapar.

Euròpa tanben dèu tirar las leçons d’aquera situacion. Los diferents govèrns europèus que son demorats muts e sords a la crida faita pel democratas catalans al moment del procès dels reponsables politics independentistas, devon ara intervenir per que las valors democraticas sián respectadas en aquel territòri europèu qu’es Catalonha.

Lettre aux députés

Madame, Monsieur,

Vous êtes la députée ou le député d’un territoire où l’on parle l’occitan. Peut-être dites vous langue d’Oc ? Peu importe, c’est la même langue.

Vos collègues sénateurs viennent de voter un texte concernant les langues dites régionales. Ils disposaient d’une proposition de loi venant de votre assemblée . Malheureusement cette proposition avait été un peu (beaucoup trop selon nous) remaniée avant de leur parvenir.

Votre collègue Paul Molac avait pourtant fait un bon texte, excellent même. Il est vrai qu’il connaît bien le sujet et qu’il est soutenu dans sa démarche par de très nombreuses associations de nos territoires.

Cela fait des années et des années que les langues de France sont en souffrance. Aujourd’hui elles risquent de disparaître. Le texte qui vous viendra du Sénat est un bon texte, courageux, novateur.

Il réparera, si vous le votez, des erreurs commises par le passé. Il ne s’agit pas de faire dans la repentance ni rien de ce genre. Il s’agit simplement de compléter ce qui a été introduit en 1951 par la loi Deixonne et en 2008 par l’article 75-1 de la constitution.

Les langues de France sont parlées par des citoyens de la République qui ne demandent que l’application des principes républicains. Les femmes et les hommes sont égaux, ils doivent être libres parler, de cultiver et de transmettre leurs langues. Quant à la fraternité on apprend à l’exprimer dans toutes les langues, et en occitan aussi, bien évidemment.

À l’heure où l’humanité cherche des solutions novatrices pour sauver la diversité biologique vous avez bien compris que la diversité est un tout. On ne sauvera pas la diversité biologique si l’on ne sauve pas la diversité des cultures et des langues. Les langues ne sont-elles pas notre premier biotope, pour nous les humains ?

Lutter contre le réchauffement climatique est nécessaire ; pour cela il faut aussi lutter contre le refroidissement culturel qu’est l’uniformisation. À ce jeu de l’uniformité personne n’y gagnera. Pas même la dernière langue qui sortira « victorieuse » de cette guerre archaïque contre les langues, ou entre les langues.

Vous serez peut-être tenté, ou peut-être certains vous conseilleront-ils de supprimer telle ou telle disposition du texte qui vous arrivera du Sénat. D’aucuns verront des dangers pour la langue française, d’autres pour l’unité nationale. Ce sont des arguties d’un autre temps, des épouvantails archaïques. Ce ne sont pas les langues qui fracturent les sociétés. Nos sociétés sont fracturées par ceux qui ne comprennent pas que les langues et les cultures sont d’égale valeur. Ce sont ceux qui les hiérarchisent, mettant d’un côté celles qui auraient le droit de vivre et de l’autre celles qui n’auraient que le droit de disparaître. C’est une façon de hiérarchiser les femmes et les hommes qui les parlent.

Nous aurions donc pu vous faire une belle lettre, un peu technique évoquant les bienfaits de l’enseignement dans une des langues dites régionales. Nous aurions pu vous parler de la magnifique histoire de la langue occitane, des troubadours à Joan Bodon en passant par Frédéric Mistral. Nous aurions pu vous citer Jaurès. Mais nul doute que vous saurez vous documenter par vous-mêmes. Vous êtes représentants du peuple et dans ce peuple les citoyennes et les citoyens qui parlent notre langue, ou y sont attachés, sont nombreux.

Nous vous demandons d’être présent le 8 avril et de voter le texte conforme (intégralement).

Nous vous avons parlé au futur, avec les arguments de la liberté qui nous reste, à savoir celle de penser, en français, en occitan, en breton, en corse, en basque et dans tant d’autres langues qui sont celles d’hommes et de femmes qui sont attachés aux valeurs universelles de liberté.

Pour que vivent nos langues – Loi sur les langues régionales

Le vote, par le Sénat, de la proposition de loi relative à la protection patrimoniale et à la promotion  des langues régionales dont le député Paul Molac est l’auteur, constitue une étape forte dans le développement de nos langues et de nos cultures.
Le Partit Occitan entend, à cette occasion, souligner le travail et la ténacité de Paul Molac, qui ont permis à cette proposition d’être adoptée par les Sénateurs en des termes bien plus riches qu’à l’issue de son examen par l’Assemblée Nationale.
Le Ministre de l’Éducation Nationale Jean-Michel Blanquer ne souhaitait pas voir adopter des points essentiels tels qu’un forfait scolaire effectif (sécurisant le financement des écoles immersives sous statut associatif comme les Calandretas en Occitania), la généralisation de la proposition d’enseignement en langue régionale comme cela existe depuis plus de 2 décennies en Corse ou encore la reconnaissance de l’enseignement immersif.
À l’issu de ces travaux, c’est donc un texte bien plus complet qui a été transmis, en 2ème lecture à l’Assemblée Nationale.
Il importe maintenant aux députés de ne pas dénaturer cette proposition de loi. Nous savons que nous pourrons compter sur l’engament des députés de Régions & Peuples Solidaires au sein du groupe parlementaire Libertés et Territoires. Dès lors Il est de la responsabilité des député(e)s élu(e)s de l’ensemble des régions possédant une langue historique territoriale dapporter leur soutien plein et entier à cette proposition de loi POUR QUE VIVENT NOS LANGUES !
En Pays d’Oc, Nous citoyennes et citoyens, nous militantes et militants, devons solliciter nos représentant(e)s à l’Assemblée Nationale pour que leurs voix pèsent en faveur de l’avenir de notre langue et de notre culture occitanes.

Kanaky : un long processus pour en finir avec l’histoire coloniale 

Le référendum qui vient de se dérouler en Nouvelle Calédonie montre qu’en deux ans les partisans d’une Nouvelle Calédonie souveraine sont de plus en plus nombreux (passant de 43,3% à 46,74%, (+3%)). La participation aussi a été plus importante qu’en 2018 (85%), ce qui contraste avec la désaffection électorale enregistrée en métropole.

Un long processus est donc en cours depuis les accords de Matignon de 1988 lorsque Michel Rocard avait mis tout le monde autour de la table de négociations, et depuis l’accord de Nouméa signé en 1998.

Les résultats montrent qu’en Kanaky, les positions sont géographiquement marquées. Nouméa a voté « non » alors que les territoires du nord peuplés en majorité de Kanaks ont voté « oui », encore plus qu’il y a deux ans.

Le pouvoir parisien va devoir prendre en compte ce résultat, non comme un résultat définitif et intangible, mais comme une étape de plus. Il va falloir que la France fasse preuve d’imagination et médiatise cette actualité ultramarine. Elle doit s’engager sur une voie qui permettra à tous les habitants de l’île de prendre en main leur destin. Ce référendum devra être suivi d’une initiative politique forte sous la forme d’une nouvelle consultation, sur un projet original qui rompra définitivement avec une trop longue histoire teintée de colonialisme.

 

 

Le Partit occitan condamne les violences policières et est solidaire de la mobilisation antiraciste en France et dans le monde

L’homicide perpétré à l’encontre de l’Afro-Américain Georges Floyd a entrainé une condamnation sans précédent des violences policières aux USA et à travers le monde. Si, dans ce pays, la minorité afro-américaine paie un lourd tribut au racisme institutionnel, en France, les quartiers populaires multi-ethniques vivent également ce « talon de fer ».
Esclavage, colonialisme, néocolonialisme…Dans ces deux cas nationaux, une histoire de domination interraciale explique les dérives inadmissibles des institutions policière, judiciaire et administrative. Continuer la lecture de Le Partit occitan condamne les violences policières et est solidaire de la mobilisation antiraciste en France et dans le monde

80e anniversaire de la Retirada -Pour un parcours balisé et une journée annuelle de commémoration-      

                Une année de commémoration en région Occitanie-Pais catalan

Le Partit occitan rend hommage aux combattant.e.s du fascisme et salue les différentes manifestations, qui ont été organisées à Collioure, à Argelès-sur-Mer, entre Mollo et le col d’Arès à la frontière, à Arles-sur-Tech, au Boulou, à Oloron, à Perpignan, à Toulouse, à Montauban…, tant à l’initiative de la société civile que des pouvoirs publics[1]. C’est le refus de la banalisation de cette page souvent tragique, vécue par un demi-million d’Espagnol.e.s en terre catalane et occitane. Par delà les reflux de l’histoire -nazisme et pétainisme-, c’est l’expression du partage par nos communautés des mêmes principes démocratiques et humanistes.

Le Partit occitan salue la démarche de « justice mémorielle » en Espagne même: recherche des dépouilles des victimes du franquisme, évacuation des restes de Franco du Valle de los Caidos, identification des enfants volés à leurs parents républicains…

Le POC rappelle que le gouvernement de la République espagnole  et la Generalitat catalane ont négocié en 1932 un large statut d’autonomie, et le premier. En cette période de recentralisation autoritaire, tant en France qu’en Espagne, cet épisode est à commémorer également.

                         Parcours balisé de la Retirada et date annuelle de commémoration

Il importe de pérenniser ce patrimoine politique en terre catalane et occitane, avec la mise en place d’un parcours balisé de l’exil républicain, par la Région Occitanie et par le Conseil départemental des Pyrénées orientales : signalétique routière recensant les différents camps d’internement, documentation officielle mise à disposition dans les centres culturels, les établissements scolaires, les offices de tourisme…
Il faut décider également d’une journée de commémoration. La Generalitat a décrété comme date annuelle le 5 février, jour de l’ouverture des frontières françaises aux soldats républicains en 1939.

Le spectre nationaliste et xénophobe des années 30 qui plane sur notre époque incite à cette démarche. Au-delà du devoir de mémoire, il s’agit  d’oeuvrer en faveur d’une politique plus ouverte de l’accueil des migrant.e.s et d’un soutien mutuel plus effectif à la cause, fragile, des systèmes démocratiques.

[1] Voir le dossier de France bleu (site)

https://www.francebleu.fr/infos/international/retirada-l-exil-republicain-espagnol

https://www.francebleu.fr/infos/international/video-80e-anniversaire-de-la-retirada-l-exil-des-republicains-espagnols-1548429440

LN-PCA : La transparence d’un mensonge d’État !

Le Partit Occitan – Région Provence dénonce fermement la dernière opération de communication et le passage en force opérés par Paris et le Président de Région :

-Alors qu’E. Macron a dit plusieurs fois (01/07/18 à Rennes) que le financement des projets de LGV n’est pas d’actualité, la ministre des transports, Mme E.Borne, renchérit (mardi 5 mars sur France Inter) puis annonce la signature du dossier en soirée. Transparence d’un mensonge assumé par une communication passée en force.

-Alors que R. Muselier s’est engagé sur ce dossier le plus coûteux (25 à 28 milliards selon RFF et la préfecture du Var), initialement estimé à 5 milliards en 2005, ce sont 40% que les Provençaux devront payer en attendant la participation de l’Europe à un tracé qu’elle juge « stratégique ». Tracé qui n’est que le détour dispendieux des « métropoles Sud », pour répondre aux desiderata des trois élus métropolitains. Transparence du mensonge budgétaire démontré.

-Alors que la société civile et les collectifs favorables à un vrai réseau de transports du quotidien se battent depuis plus de 25 ans pour répondre à l’asphyxie routière et à ses pollutions, à la défense de l’agriculture et de l’environnement, R. Muselier, dans une publicité d’un groupe de presse régional, affirme péremptoirement que c’est une « victoire pour l’attractivité et le dynamisme de notre économie régionale. En étant plus accessible, notre territoire est plus attractif. » Attractivité pour un tourisme d’affaires Nord -Sud, certes, mais mensonge pour les usagers de la proximité qui se déplacent entre Nice, Toulon, Aix – Marseille et pour qui les liaisons transversales courtes n’existent pas.

-Alors que l’ouverture à la concurrence et à la privatisation va encore écorner le service public ferroviaire, la ligne Gardanne-Carnoules, jugée non rentable, est abandonnée, la réouverture de la ligne Aix-Rognac aux voyageurs sans cesse reportée. Mais c’est sans doute ce qui permet à R. Muselier de dire que cette infrastructure « permettra de donner un nouvel élan à notre belle Région Sud (sic).»

Le Partit Occitan s’élève contre cette opération mensongère (elle n’est pas gratuite !) qui nie les vrais besoins des Provençaux. Il appelle à la résistance une opinion trop souvent trompée par les spécialistes de la désinformation et de la démagogie.

Partit Occitan – région Provence