Archives de catégorie : En dirècte

Communiqué : Oui au droit de manifester, mais dans le respect de l’espace public

 

Ce lundi 14 novembre 2016, s’est tenue à Montauban une manifestation régionale des agriculteurs à l’appel de la FNSEA qui a rapidement dégénéré : affrontements avec les forces de l’ordre, déversement de matières fécales et de détritus dans le cœur de ville et ses accès immédiats, obstructions de la voirie, dégradations du mobilier urbain…

Les agriculteurs ont des revendications légitimes : leur souffrance est une réalité qui appelle à des réponses durables et structurelles. Elle atteste de la crise du modèle agricole productiviste en place depuis une cinquantaine d’années. Pourtant, si le droit de manifester est inaliénable, la dégradation de l’espace public est intolérable.

Les événements survenus aujourd’hui témoignent d’un profond mépris.
Un mépris pour les Montalbanais, pris en otage dans leurs déplacements quotidiens et immobilisés pour la journée.
Un mépris pour les forces de sécurité, qui ont passé des heures à tenter de contenir des débordements parfois très violents.
Un mépris pour les représentants de l’Etat, qui ont très tôt reçu les délégués syndicaux et sont restés à l’écoute toute la journée.
Un mépris pour tous les agents de nettoyage de la ville, qui dès ce soir s’attèleront à effacer autant que possible les traces de ces actes et pour lesquels nous sommes tous solidaires.

Les dégâts ne sont pas encore chiffrés, mais une chose est sûre : ce sont les contribuables qui assumeront les conséquences de ces actes.

Gaël Tabarly, Partit Occitan

Communiqué : Mèfi ! La « trumpisation » de la société française déjà en marche…

L’élection inattendue de Donald Trump à la présidence des Etats Unis est l’échec d’un système : celui d’un modèle dans lequel les élites politiques, économiques et médiatiques sont incapables d’interpréter les évolutions de la société qu’elles sont sensées représenter.

En France, les mêmes mécanismes qui ont porté Trump au pouvoir sont également à l’œuvre. Ils se sont même renforcés depuis le traumatisme du 21 avril 2002.

De plus en plus de citoyens ont le sentiment de ne pas être représentés, sentiment conforté par l’abandon d’une dose de proportionnelle aux élections.

Les dernières lois de décentralisation ont encore plus éloigné les habitants des centres de décision : affaiblissement des communes au profit d’intercommunalités géantes, régions agrandies, état lointain. Plus la démocratie s’éloigne du terrain, plus elle devient complexe et incompréhensible.

La démocratie s’est rigidifiée : durcissement de l’accès au financement des partis politiques, refus du vote des immigrés aux élections locales, nouvelles barrières pour se présenter à l’élection présidentielle, etc…

Les médias, parisiens, sont plus que jamais soumis aux pressions de plus en plus fortes de leurs actionnaires : sept milliardaires possèdent 95% des médias français. Comment croire à une info indépendante ? Mais ce n’est pas tout, on abandonne le principe d’égalité de temps d’antenne entre les candidats à la présidentielle. Le matraquage télévisuel de ces dernières semaines est parlant : pas moins de trois débats télévisés pour la primaire de la droite, alors que les candidats disent à peu près tous la même chose ! TF1 qui dézingue Hollande tous les soirs via Cantelou, etc…

La diversité des aspirations culturelles et politiques de la République est niée.

La société française est en crise : une crise institutionnelle et culturelle. Il est pourtant encore temps pour nos élites de faire enfin confiance à leurs territoires pour éviter le cataclysme qui s’annonce en 2017.

Uc Jourde

Après la réforme bâclée il faut trouver de l’argent pour les régions 

Communiqué de presse le 30 septembre 2016

Sur le principe l’annonce faite par le premier ministre Manuel Valls à propos du remplacement de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) des régions par une part de la TVA est plutôt positive. Adosser la DGF attribuée aux régions sur un impôt dynamique répond à notre vision des choses. Le budget des régions ne peut continuer à être constitué seulement par des sommes attribuées selon le bon vouloir de l’État. 

Il faut cependant faire quelques remarques et poser quelques questions : 

ce dispositif ne s’appliquera qu’en 2018. Que sera la situation politique à cette date ?

la TVA reste un impôt parmi les plus injustes. Il pèse sur tous de façon indifférente sur tous les contribuables quelles que soient leurs ressources. Il serait plus judicieux d’aider les collectivités à se financer grâce à un impôt plus juste et permettant une vraie répartition des richesses. 

 —quelle sera la part de TVA et qui la fixera ? Y aura t-il concertation entre l’État et les régions pour décider de la part de la TVA qui sera attribuée aux Régions ? 

y aura t-il un mécanisme prévu en cas de baisse de la TVA dans tel ou tel secteur, afin d’éviter que les Régions ne subissent une décision sur laquelle elles n’auraient aucune prise et aucun moyen de peser ?

Il y a quelques années, sans aucune concertation, l’État décidait de supprimer la part régionale de la taxe d’habitation et de la remplacer par une dotation d’État. 

La véritable réforme consisterait en une refonte globale de la fiscalité en France avec des impôts attribués aux collectivités et dont elles auraient le pouvoir de faire varier les taux, les rendant ainsi directement responsables devant les électeurs.

Cette affaire montre à quel point la réforme des régions a été improvisée puisqu’il manque déjà 600 millions d’euros pour que les régions puissent exercer leurs compétences en faveur de l’emploi et particulièrement des TPE et des PME. 

Enfin on ne dira jamais assez quelle fiction représente le fameux découpage dans le but d’avoir des régions « à taille européenne » quand on voit que dans la plupart des grands États d’Europe les régions disposent de pouvoirs bien plus importants que nos régions françaises et d’un budget par habitant qui est souvent dix fois supérieur.   

La Dintrada 2016 : los 24 e 25 de setembre a Pòrt-Leucata

La Dintrada est un événement de la revue Occitània – Lo Cebier – Volem Viure al País, coorganisé par l’Alliance Libre Européenne et le Partit Occitan avec le soutien du Parlement Européen.

Au programme : débats, conférences, ateliers… consultez nos pages pour connaitre les détails.

Se marcar per la Dintrada 2016

 

Il est aussi possible de s’inscrire par courrier. Le bulletin est disponible en téléchargement.

Affiche oc

EDITO 2016

La Dintrada : lo lòc ont l’occitanisme pòt debatre

Version française à la suite

Occitània ? Qu’es aquò ? Nos o demandam ! De tota faiçon los occitanistas ne parlan e ne discutisson. I Passan sovent fòrça temps ; benlèu pr’amor i a fòrças causas a far !
Anem ! Cal aver un pauc d’umor e saber ironizar sus nòstres defauts. Nos agrada de debatre, de devisar, d’argumentar e, còps que i a, de desparlar ! Mas quand es a prepaus d’un mot o d’un nom, sèm los campions ! vertat ?
La Dintrada es un lòc per discutir de las questions que pertòcan los occitans e lor país.
Podèm metre aquela capacitat de parlar e de far de debats contradictòris al servici d’un projècte que farà progressar las idèas nòstras.
Alavetz, ongan, vos que venguèretz l’an passat, podètz tornar, subretot se l’an passat pensatz que los debats foguèron de bona qualitat. Tornatz, s’avètz trobat un ambient de qualitat, s’avètz aprés de causas ; s’avètz presat de poder prendre la paraula librament, s’avètz podut interrogar tal o tal o s’avètz pensat que la Dintrada vos obliguèt a vos pausar de questions.

E vos que venguèretz pas l’an passat, mas qu’avètz ausit dire que foguèt un vertadièr lòc de debat per l’occitanisme, vos cal venir tanben. Quitament se totas las taulas redondas son pas suls subjèctes polemics mai estimats dels occitanistas, poiretz los metre sus la taula al moment de l’aperitiu o a la pausa del cafè !
Tots los debats que son permeses a la Dintrada…mas cal que fagan progressar l’occitanisme ; es la sola condicion !

Per çò qu’es del programa, ongan nos menarà suls camins de la presidenciala amb Christian Troadec. Nos obligarà a soscar sus l’Euròpa que voldriam, nos permetrà de despensar un pauc d’energia per imaginar coma la podèm estalviar deman, nos obligarà a comprendre, un còp de mai, que per nòstra lenga la sola via possibla es la d’un trabalh en comun.


La Dintrada : le lieu où l’occitanisme débat

L’Occitanie ? Qu’es aquò ? On se le demande ! En tous cas les occitanistes en discutent et parfois passent beaucoup de temps a débattre de ce sujet ! Il y a tant à faire !
Bon ! il faut savoir avoir un peu d’humour et ironiser sur ses propres travers . On aime ça débattre, parler, argumenter. Mais quand  il s’agit d’un mot, d’un nom, nous sommes les champions.
La Dintrada c’est un lieu de débat sur les questions qui touchent les occitans et leur pays.
Nous pouvons mettre cette envie de débattre, de discuter, au service d’un projet qui fera progresser les idées qui sont les nôtres.
Alors venez-y cette année encore pour ceux, qui l’an dernier, avaient trouvé que les débats étaient de bonne qualité. Revenez vous qui aviez trouvé que l’ambiance était bonne, vous qui aviez appris des choses et qui aviez apprécié de pouvoir intervenir,interroger tel ou tel et finalement vous interroger vous-même.

Venez, vous qui n’étiez pas présent l’an dernier et qui avez entendu dire que La Dintrada était un vrai lieu de débat pour l’occitanisme. Vous ne regretterez pas. Même si les tables rondes et les communications ne portent pas sur les sujets polémiques de prédilection des occitanistes, vous pourrez quand même mettre sur la tables ces sujets à l’apéro ou devant un café.
Tous les débats sont permis à la Dintrada…mais à condition que cela fasse progresser l’occitanisme !

Pour ce qui est du programme de cette année il nous mènera sur les chemins de la présidentielle avec Christian Troadec, il nous poussera à réfléchir sur l’Europe telle que nous la voudrions, il nous permettra de dépenser un peu d’énergie à penser à l’énergie qu’il nous faudra économiser demain et il nous obligera à comprendre une fois de plus que pour notre langue il n’y a qu’une seule voie : celle du travail en commun.

David Grosclaude, août 2016

Oui à l’Occitanie, Oui au Pays Catalan

Le collectif Oui au Pays Catalan appelle à manifester le samedi 10 septembre à 15h à Perpignan. Le Partit Occitan est tout à fait favorable à ce que le Pays Catalan, au-delà d’un nom, devienne une réalité institutionnelle pour décider de son avenir. Il refuse qu’une réforme territoriale mal ficelée puisse diviser les Occitans et les Catalans. Le regroupement des régions a été décidé depuis Paris sans aucune concertation avec les populations, et sans résoudre leur manque de compétences et de moyens pour assumer les politiques locales.

Les catalans doivent pouvoir exister et décider de leur avenir. Au regard de la dynamique en pays basque nord autour d’une nouvelle intercommunalité, le pays catalan doit pouvoir construire sa propre dynamique pour définir les outils institutionnels de demain. De même que le Val d’Aran, territoire occitan dans la Generalitat de Catalunya, bénéficie d’un statut d’autonomie les plus avancées, un dispositif similaire serait bienvenu au nord des Pyrénées.

Sur le nom de la région, le Partit Occitan était favorable à un nom associant « Occitanie » avec un adjectif. Il s’agissait là de respecter le fait que d’autres régions sont aussi occitanes. Le Partit Occitan était favorable à un nom qui intègre le terme
« Catalogne » ou « Pays Catalan. Le processus décisionnel et le vote citoyen en a décidé autrement. Il a fait ressortir Occitanie, auquel a été rajouté le sous-titre Pyrénées-Méditerranée. Il faut maintenant trouver une issue par le haut avec un statut pour la Catalogne nord pour ne pas sombrer dans une opposition caricaturale des Catalans contre les Occitans. C’est au contraire l’occasion de construire un avenir, autant pour le Pays Catalan que pour l’Occitanie.

Guilhem Latrubesse, Secrétaire Fédéral du Partit Occitan – Endavant !

Contact-presse :

Guilhem Latrubesse           Tél. : 06 24 70 78 57

Préserver Montségur, refuser Catharland !

          Un projet d’aménagement touristique de près de 3,8 M€ vient d’être lancé autour du mythique pog[1] de Montségur, avec une extension du musée au sein du village. Le château de Montségur, visité par près de 50 000 personnes par an, représente le dernier refuge des cathares[2]. Ce lieu symbolise aujourd’hui le combat contre l’intolérance religieuse, malheureusement toujours d’actualité. Les cathares, pourtant chrétiens, étaient persécutés par une croisade lancée par le pape car ils n’étaient pas catholiques ; Montségur symbolise aussi la résistance occitane contre la conquête du roi de France et plus largement la lutte contre toute les formes d’impérialisme comme le chantait Claude Marti[3].

          Si le Partit Occitan est très favorable à la mise en valeur du site et de l’histoire occitane et cathare au travers d’un musée, il reste attentif au contenu du projet. En effet, l’image cathare a été beaucoup galvaudée par le passé, menant à d’impressionnants non-sens historiques : statues des chevaliers cathares bordant l’autoroute critiquées par Francis Cabrel[4], promotion de la viande cathare quand ces derniers étaient végétariens et même une plancha cathare, comble du mauvais goût. Ce musée devra donc faire preuve de pédagogie pour déconstruire ces clichés et mettre en valeur l’histoire occitane, tout en faisant une large place à la langue et la culture occitane sans laquelle il est impossible de comprendre le contexte de cet épisode tragique.

          Enfin, tout comme d’autres lieux en Occitanie qui permettent de conserver la mémoire (Oradour-sur-Glane, Gurs…), le pog et ses alentours, y compris le « prat dels cremats » doivent être préservés de toute activité commerciale tapageuse. Les tragiques événements qui se sont déroulés ici imposent la décence, le respect. Un accès libre et gratuit à la stèle ou à un éventuel futur monument commémoratif est également indispensable : tout un chacun doit pouvoir se recueillir en ces lieux.

[1] De l’occitan « puèg / puòg / puech / pech », le mont, le puy

[2] En 1244, ce sont 200 femmes et hommes cathares qui sont brulés vifs, au pied de la forteresse sur le lieu aujourd’hui appelé en leur mémoire : le « prat dels cremats » / le « pré des brûlés »

[3] Minoritats contra l’Emperi / Indian de totas las colors / Descolonizarem la terra / Montsegur, te dreissas pertot!
Minorités contre l’empire / Indien de toutes les couleurs / Décolonisons la terre / Montségur, tu te dresses partout

[4] C’est quelqu’un au-dessus de la Loire / Qui a dû dessiner les plans, / Il a oublié sur la robe, / Les tâches de sang.

N’opposons pas les catalans aux occitans

Un recours catalan devant le conseil constitutionnel est en cours contre le nom Occitanie. S’il nous parait normal de défendre la spécificité catalane, la méthode utilisée est contre-productive puisqu’elle oppose les catalans aux occitans. C’est aussi une attaque frontale contre la démocratie et le vote des citoyens.

Comment trouver une autre voie pour valoriser nos deux cultures et éviter une situation perdante-perdante où elles se retrouveraient toutes deux niées ? Cela ferait le jeu de ceux qui s’opposent à la diversité culturelle et linguistique dans notre république.

Si l’on observe ce qui se passe de l’autre côté des Pyrénées, nous voyons que le Val d’Aran, territoire occitan dans la Generalitat de Catalunya, bénéficie d’un statut d’autonomie spécifique. C’est même un des statuts les plus avancées en Espagne. Cela leur permet d’assumer les politiques publiques localement, en phase avec les citoyens, sans avoir tout imposé de Barcelone ou de Madrid.

Comme pour le Pays Basque nord ou la Corse, nous souhaitons donc faire avancer nos institutions pour que les catalans du nord puissent avoir les outils nécessaires afin de décider de leurs politiques locales. Cela peut passer par l’émergence d’une institution pays catalan. C’est aux catalans de décider de leur avenir, mais ils ne peuvent pas sabrer l’avenir des occitans.

Guilhem Latrubesse, Secrétaire Fédéral du Partit Occitan

Communiqué Brexit : L’Europe des Etats c’est l’Europe en mauvais état

Le résultat du référendum sur le « Brexit » manifeste une fois encore ce que chacun sait depuis longtemps : les populations ne croient plus en l’Europe telle qu’elle fonctionne.
 
Cela vaut ne vaut pas seulement pour le Royaume-Uni où le Premier Ministre a joué à la « roulette russe », pour lui-même et pour son Pays, donnant ainsi aux Ecossais un argument supplémentaire pour justifier leur revendication d’indépendance au sein d’une Europe démocratique à laquelle ils aspirent légitimement.
 
Cela vaut aussi pour la quasi-totalité des pays de l’U.E où les citoyens ne se retrouvent pas dans la politique européenne dont ils attendent autre chose qu’un marché unique fondé sur l’ultra-libéralisme et sur laquelle ils n’ont aucune prise. Ils condamnent aussi un fonctionnement qui n’est pas démocratique. 
 
Le risque le plus évident aujourd’hui n’est pas économique : des solutions seront trouvées pour rattacher le Royaume Uni au marché unique malgré sa sortie. Le risque est bien politique : celui de voir s’accentuer le mode actuel de fonctionnement  « communautaire » de l’U.E. basé pour l’essentiel sur les États et leurs gouvernements. Ces derniers imputent à l’Europe ce qu’ils décident eux-mêmes en catimini, en en faisant porter la responsabilité à la seule Commission. Or, l’Europe des États, c’est déjà l’Europe actuelle, l’Europe en mauvais état !
 
Qu’on le veuille ou non, la perspective européenne reste notre seul horizon politique sérieux. L’autre perspective qui nous est proposée est celle d’un retour vers un passé largement fantasmé avec des arguments parmi les plus réactionnaires.  
 
Encore faut-il que l’U.E. soit refondée sur des bases démocratiques et donc que les citoyens puissent en s’exprimant obtenir la protection à laquelle ils ont droit quant à leur droits économiques et sociaux, à leur mode de vie,  à leurs cultures.
 
L’ « Europe des Peuples et des Régions » que nous préconisons reste la seule qui soit en mesure de combiner la démocratie citoyenne qui s’exprime au sein du Parlement européen et la démocratie de tous les territoires d’Europe au sein de laquelle les Régions, dotées de compétences législatives, doivent pouvoir participer, à côté des États, au processus décisionnel de l’Union afin de garantir que ne soient pas oubliées leurs particularités.
 
La poursuite de la construction européenne passe par la prise en compte de la diversité européenne que les populations ne sont pas prêtes d’abandonner.  Cette combinaison, l’unité dans la diversité,  est la condition sine qua non de l’avenir de l’Union Européenne. Cela implique de réviser bien des schémas politiques, surtout en France.
 
                                               Gustave ALIROL,
                                               Secrétaire fédéral du Partit Occitan,
                                               Président de Régions & Peuples Solidaires.

 

Notre région s’appelle Occitanie

Les élus régionaux viennent d’entériner le choix citoyen qui s’était porté massivement vers Occitanie. Les terres de Jaurès ont enfin un nom qui est porteur des idéaux de Convivencia (vivre ensemble) et de Paratge (respect de la différence). Le sous-titre géographique Pyrénées-Méditerranée vient compléter ce nom.

Le nom complémentaire « pays catalan » qui représentent près de 8% du territoire, a logiquement recueilli insuffisamment de suffrage pour être en tête. Cependant, l’affirmation d’un engagement pour un office public de la langue catalane est un premier gage de reconnaissance de leur spécificité.

Le président de la région Nouvelle Aquitaine a manifesté son attachement pour l’occitan également, il sera donc invité à s’engager pour l’interrégionalité avec les autres régions occitanes.

Cet avis sera maintenant adressé au gouvernement et il restera au conseil d’Etat d’ici le 1er octobre de faire en sorte que la parole des citoyens tout comme le vote élus locaux soit tous deux respectés.

Patric Roux, Conseiller Régional du Partit Occitan

Guilhem Latrubesse, Secrétaire Fédéral du Partit Occitan

Nom de la région : Occitanie en tête avec 44,9%

Les résultats viennent d’être publiés : avec près 45% et 100 000 voix, le nom Occitanie a été largement plébiscité, loin devant les choix alternatifs qui ne dépassent pas les 17%. Occitanie et Occitanie-Pays Catalan cumulés sont à 57%.

Ce vote s’inscrit dans le prolongement des différents sondages réalisés depuis plusieurs mois. Il conforte également un portrait identitaire fait par le Comité Régional du Tourisme en 2005 en Midi-Pyrénées, et qui mettait déjà en avant la croix occitane comme symbole fédérateur, loin devant l’aéronautique ou les Pyrénées.

L’objectif de cette consultation était de « permettre à un maximum de nos concitoyens de choisir le nom de leur région ». Leur choix a été clair. Il reste donc maintenant aux élus régionaux le 24 juin puis au conseil d’Etat d’ici le 1er octobre de faire en sorte que la parole des citoyens soit respectée.

Guilhem Latrubesse, Secrétaire Fédéral du Partit Occitan