Le Partit Occitan soutient la demande des radios associatives qui seraient les premières victimes de la réduction du budget des médias, si cela se confirmait.
Le FSER (Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique) serait amputé de 35%, soit 10 millions d’euros. Ce fonds est une partie importante du financement du secteur des radios associatives qui sont plus de 700 en France.
La perte de cette source de financement signifie la disparition d’emplois en nombre important. Ce qui fragilisera une bonne partie de radios associatives qui ont besoin, de la présence de professionnels pour fonctionner.
Ces radios maillent nos territoires, entretiennent la pluralité et font un travail majeur en direction de la diversité culturelle et la diversité des opinions. Pour nous, ces radios sont souvent le seul lieu d’expression de la langue occitane en raison du refus du service public de donner plus de place à l’occitan.
À nouveau, il s’agit d’une action qui touchera l’occitan et toutes les langues minorisées. La disparition d’une partie de ces radios se fera au seul profit de grands groupes médiatiques dont la concentration est déjà trop importante. Les fréquences de radio sont un bien commun. Les abandonner au seul marché est une attaque supplémentaire contre la liberté d’expression.
Après une première offensive militaire en 2020 et un blocus total d’une année, dans la nuit du 19 au 20 septembre 2023, prétextant des sabotages de pseudo défenseurs de l’environnement envoyés par Bakou, l’Azerbaïdjan attaquait le Haut-Karabakh.
Depuis la conquête de ce territoire autonome par Bakou, plus de 120.000 Arméniens sont réfugiés, les trois anciens présidents de cette République sont emprisonnés et torturés, le patrimoine culturel, religieux, mémoriel est détruit, cela dans le silence de la communauté internationale.
En fait, la chute de la République d’Artsakh est l’aboutissement d’un processus géopolitique qui voit le durcissement idéologique des puissances voisines. Il s’agit de la Turquie d’Erdogan et de l’Azerbaïdjan d’Aliyev. Pour la Russie de Poutine, l’Arménie fait partie de son pré-carré et, voulant empêcher le rapprochement de ce pays avec l’Union européenne, il a laissé faire ses alliés turcs et azéris.
Aliyev, le dictateur de Bakou, a clairement a appelé au nettoyage ethnique du Haut-Karabakh, se réjouissant de chasser les Arméniens « comme des chiens ». Propos d’autant plus révoltants que l’on sait que les Arméniens d’Anatolie ont été victimes de 1915 à 1916 d’un génocide de la part des Jeunes Turcs.
Les négociations menées entre les deux pays belligérants, pour une délimitation de la frontière commune, patinent en l’absence de bonne volonté des trois puissances de la région et de volonté internationale. Le spectre du scénario ukrainien plane sur la région. Après l’annexion de l ́Artsakh, c’est la République d’Arménie qui est en danger : les menaces de Erdogan et Aliyev font craindre une annexion de l’Arménie ou à tout le moins un encerclement du pays par un corridor au sud reliant l’Azerbaïdjan à la Turquie.
Pour autant, le régime de Bakou est courtisé par des puissances occidentales pour son gaz et son pétrole. Ironie, la COP 29 se tiendra en novembre en Azerbaidjan. Pour soigner son image, et tenter de discréditer la France, rare pays à soutenir ouvertement l’Arménie, l’Etat-dictature azerbaïdjanais s’est même rapproché de mouvements décoloniaux et indépendantistes, offrant un soutien actif, y compris financier, dans le cadre d’un pseudo Groupe d’Initiative de Bakou contre le colonialisme français (GIB).
Le drame arménien ne doit pas rester dans l’ombre. Nous soutenons le peuple arménien dans sa lutte pour maintenir son intégrité territoriale et sa souveraineté nationale et préconisons que :
le Tribunal Pénal International statue sur le caractère ethnocidaire de la guerre menée par Bakou et sanctionne ses responsables.
l’ONU mette en place une force d’interposition (Casques bleus) et que l’Union européenne fasse pression pour que soient libérés les prisonniers politiques et que les Arméniens qui le désirent puissent retourner au Haut-Karabakh, avec garanties de sécurité après la signature d’une paix équitable.
C’est bloqué ! C’est la faute à qui donc ? La faute à Napoléon ? Un peu, mais pas seulement.
La maladie bonapartiste du centralisme est bien la première responsable de la situation. Responsable aussi un président de la République qui utilise les pouvoirs que lui donnent les institutions hypercentralisées de notre pays. C’est sans doute légal mais pas légitime.
Pas de premier ministre à Paris et tout serait bloqué ? Ainsi les millions de gens qui vivent hors du kilomètre carré dans lequel s’agite « l’élite »* du pouvoir compteraient pour du beurre. Tout le monde à la tête des partis joue le jeu de ce centralisme paralysant. Chacun en veut la tête.
Il est un fait : il n’y a pas de majorité et vraiment pas de volonté de compromis. Et pendant ce temps l’extrême droite se régale du spectacle parce qu’elle a tout à gagner à rester silencieuse, laissant celles et ceux qui ont fait front contre elle se déchirer pour savoir qui est capable de gérer au mieux les institutions obsolètes de cette cinquième République et éventuellement de prendre place sur le trône en 2027.
Mais ce sont justement ces institutions qui sont responsables du blocage, celles qui font qu’un seul homme détient trop de pouvoirs. Trop de pouvoirs en un même lieu et entre les mains de trop peu de personnes. Voilà le malaise, la pathologie.
Pour les uns la solution est le consensus mou, pour d’autres c’est descendre dans la rue. Mais toutes ces propositions ne changent rien au problème. Le consensus mou se ferait autour du monarque et descendre dans la rue ce serait pour interpeler le monarque ! Faut-il qu’on l’aime pour justifier ainsi à chacune de ses déclarations et chacune de ses actions, son existence et son rôle surdimensionné ?
Diagnostic clair : centralisme pathologique
Cela fait des années que le diagnostic sur ce centralisme parisien est dénoncé par des analystes divers et variés, et pourtant rien ne se passe. Faut-il donc en arriver à la crise pour que l’on essaye d’y réfléchir enfin ?
Si les décisions n’étaient pas toutes prises dans quelques cabinets ministériels ou à l’Elysée, si les collectivités territoriales —qui élisent des assemblées elles aussi— avaient plus de pouvoir d’agir, si elles avaient des ressources fiscales propres, si elles avaient plus de moyens budgétaires, tout ce qui arrive serait atténué.
On ne se demanderait pas comment se déroulera la rentrée scolaire, on ne se demanderait pas ce qui pourrait arriver si le Parlement n’était pas en mesure de voter un budget.
Le budget de l’État est le seul qui compte dans ce pays. Les budgets des collectivités (même additionnés) sont peu de chose comparé à lui et de toute façon les collectivités reçoivent presque tout du bon vouloir de l’État.
Alors imaginons un pays où les diverses collectivités pourraient gérer leurs affaires avec plus d’autonomie. Serions nous dans cette situation ?
Cela ne veut pas dire que les élus locaux, départementaux ou régionaux sont plus intelligents ou plus compétents que les autres mais cela signifie que les changements à la tête du pouvoir central ne seraient pas si tragiques si ce centre était doté de moins de pouvoirs. Plus d’autonomie pour les collectivités c’est une sorte d’airbag qui amortit les chocs. Regardons autour de nous, en Europe et dans le monde !
L’obsession présidentielle
Dans ces conditions la classe politique n’aurait pas pour seul objectif l’élection présidentielle à venir. Parce qu’à l’évidence, le blocage qui est dénoncé par toutes et tous, est avant tout la conséquence des stratégies pour l’élection présidentielle. On se positionne pour 2027. Personne ne veut « lâcher le morceau ». Mais de ce pouvoir hypercentralisé entre les mains d’un homme (ou d’une femme pourquoi pas ?) et d’une petite « élite » parisienne, on en crève !
Bien sûr qu’il faut changer de politique : faire augmenter les salaires, agir contre le changement climatique, les injustices sociales, améliorer le travail, produire mieux, consommer mieux… Mais, si ce système était capable de faire le début du commencement de tout cela, il nous en aurait donné la preuve, depuis le temps.
Le centralisme justifie souvent son existence par la volonté de traiter tous les citoyens à égalité. Mais si le centralisme était un gage d’égalité et de justice sociale, la France serait un paradis de l’égalité, tant le pouvoir y est centralisé. C’est le contraire qui se passe. Posons-nous les bonnes questions. Plutôt que de savoir qui va commander demandons-nous comment sera réparti le pouvoir. Mais pour accepter de se poser cette question il faut éviter l’obsession présidentielle, ce rêve monarchique qui ne dit pas son nom. Il faut arrêter d’attendre l’homme ou la femme providentielle
Et que tous les ambitieux qui bâtissent des stratégies pour 2027, en se disant que cette crise est une occasion pour se placer sur la ligne de départ, n’oublient pas que de ce chaos ne peut profiter qu’à l’extrême droite. Son silence assourdissant devrait nous alerter. Elle sait qu’elle tirera profit du discrédit du politique et des manœuvres diverses. Du chaos peut surgir le temps des médiocres.
* Nous mettons ce mot entre guillemets parce qu’il ne correspond pas à la réalité et c’est souvent ces gens qui se qualifient de cette façon (dans cette prétendue « élite » nous incluons la haute administration, les états-majors politiques ainsi que certains représentants des médias parisiens qui prétendent être le quatrième pouvoir)
Les membres du Partit Occitan, comme tous les démocrates sincères, sont très inquiets face au résultat obtenu par l’extrême droite lors des élections européennes.
Une véritable colère s’est installée chez nos concitoyens face à des préoccupations liées à la vie quotidienne (pouvoir d’achat, santé, éducation, sécurité…) à la démocratie. Mais cela ne justifie pas que l’on doive accepter les solutions simplistes et dangereuses proposées par l’extrême droite. Il en existe d’autres plus efficaces et plus respectueuses de la démocratie et des droits humains.
Nous avons depuis des années mené un combat contre les idées de l’extrême droite. Nous continuerons. Nous sommes des démocrates, attachés à l’idée d’un pouvoir régionalisé, nous sommes des écologistes, nous sommes des occitans attachés à la diversité culturelle et linguistique.
Nous sommes des opposants à la politique menée depuis sept ans par Emmanuel Macron. Pour autantnous n’avons pas été invités lors des réunions organisées en vue de la création d’un front commun. Nous regrettons aussi que ce soient des états-majors parisiens qui aient in fine seuls la main sur la répartition des circonscriptions
Avec nos valeurs exprimées ainsi, nous partageons le constat fait par les partis de gauche réunis au lendemain des européennes, nous partageons un grand nombre des propositions qu’ils font, cependant certaines de nos valeurs ne sont pas assez défendues. Nous estimons que l’union doit se faire très largement autour des valeurs démocratiques. Nous rappelons que l’élection législative est une élection à deux tours.
Lors du deuxième tour le choix est clair. Lorsqu’il y a un duel entre un candidat de l’extrême droite et un candidat qui défend les valeurs démocratiques de base, c’est en faveur de ce dernier qu’il faut voter. Nous l’avons toujours dit et nous le disons à nouveau.
Nous ferons ainsi lors des élections qui approchent. Cela signifie que nous nous réservons le droit, là où nous le pourrons et le déciderons, de présenter des candidats lors du premier tour. Nous y défendrons les idées et valeurs qui sont pour nous essentielles.
Ailleurs nous appellerons à voter pour des candidats qui correspondent à nos valeurs.
Enfermement entre trois murs et la mer de deux millions de personnes, bombardement jour et nuit, depuis le mois d’octobre 2023, des civils et des hôpitaux, des églises et des mosquées, blocage de l’aide humanitaire et tirs sur les personnes regroupées aux points de ravitaillement, sur les journalistes qui ne sont pas « agréés » par l’Etat d’Israël…: la guerre meurtrière, qui est menée par le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou se poursuit dans la bande de Gaza. Avec son lot quotidien de morts (il est parlé de 35000 morts), de blessés, de mutilés, ainsi que la destruction de 70% des infrastructures existantes. Malgré la plainte de l’Afrique du Sud qui est instruite à la Cour pénale internationale avec l’appui d’autres pays comme le Brésil, malgré les résolutions votées par l’ONU en faveur d’un cessez le feu et du déblocage de l’aide humanitaire à Gaza, malgré les courageuses mobilisations estudiantines, notamment en France et aux USA, et que nous soutenons.
Dans le même temps, a été rejetée par les mêmes USA, principal appui militaire d’Israël, la demande d’adhésion de l’Autorité palestinienne à l’ONU.[1] A contrario, l’Espagne et l’Irlande s’apprêtent à reconnaître l’Etat palestinien (le 21 mai).
En cette période de commémoration de la Nakba (l’exode palestinien débuta le 15 mai 1948), nous relayons le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens qui « dénonce cette guerre contre tout un peuple qui prolonge une politique de dépossession du peuple palestinien à l’œuvre depuis des dizaines d’années. Nous avons toujours dénoncé sans ambiguïté l’ensemble des crimes de guerre commis depuis le 7 octobre.
Nous demandons que cessent les atteintes indignes à la liberté d’expression qui font honte à notre pays, les interdictions de manifestations de solidarité et les intimidations et condamnations d’élu-es et de militant-e-s syndicales.
Nous rappelons notre exigence d’un cessez-le-feu immédiat et durable et de l’entrée sans restriction de l’aide humanitaire dans la Bande de Gaza.
Nous demandons des sanctions contre l’État d’Israël et l’embargo total sur les armes qui lui sont livrées. Nous demandons l’application de l’ensemble des résolutions de l’ONU. »
Une guerre coloniale
Pour le Partit occitan, la solidarité avec les peuples opprimés et en quête de souveraineté est un principe cardinal. La campagne pour les élections européennes ne doit pas constituer un obstacle à cet égard. Face à cette guerre d’usure qui risque d’occulter une nouvelle fois cette cause historique, nous en appelons à refuser la complicité de fait de notre gouvernement et de l’Union européenne par tous les moyens légaux disponibles et à exiger l’arrêt de la coopération avec Israël: interventions des élu-es et des responsables d’organisations, organisation d’une cagnotte nationale de soutien humanitaire et pour la reconstruction de la Bande de Gaza, en appui aux ONG et associations qui sont sur le terrain ainsi qu’à la campagne BDS (Boycott des produits israëliens, Désinvestissement, Soutien)…
La campagne pour les élections européennes est une occasion de s’inspirer d’exemples nationaux de promotion
Ainsi, fruit de mobilisations historiques, les Cortés ont officialisé en 2023 l’utilisation de quatre langues présentes en Espagne : le basque, le catalan, le galicien et l’occitan. Dans le même sens, demande a été faite par le gouvernement Sanchez aux instances de l’Union européenne, mais elle a été bloquée par différents gouvernements dont le gouvernement français.
Dans la même période, a été inaugurée la Cité du français et de la francophonie à Villers-Cotterêts. Cet événement, controversé, entérine une énième fois le statut du français comme « langue unique » du pays. Ne faudrait-il pas, pour compenser, la création d’une Cité des langues de France dans une capitale régionale ?
Cette émission est à renouveler régulièrement, àl’instar de ce qui se fait déjà avec le festival interceltique de Lorient. Aux chants des régions historiques, devraient être ajoutés ceux de territoires ultramarins, ceux qui sont interprétés en créole notamment.
Le président de la République a décidé de décréter l’état d’urgence. Il a appelé les parties en présence à s’entendre. Si aucun accord n’intervient, le Parlement réuni en Congrès votera le texte en l’état avant la fin juin. Le premier ministre Gabriel Attal devra, quant à lui, réunir indépendantistes et loyalistes à Paris pour créer les conditions d’un dialogue. En somme, le chef de l’État applique la même méthode qu’avec les élus corses lors des discussions sur l’autonomie de l’île deux mois plus tôt : « faites ce que je dis ou je ferai ce que je veux »… ou l’inverse !
Alors que nous sommes dans les conditions d’une quasi-guerre civile, le Partit Occitan s’interroge sur la politique de Paris surtout quand le ministre de l’intérieur qualifie pour sa part d’« obligation morale » la réforme en cours.
Sur place, les élus indépendantistes tentent d’apaiser les tensions. Le président indépendantiste du gouvernement du territoire, Louis Mapou dit avoir «pris acte» de la réforme votée à Paris mais a déploré une démarche qui n’aide pas à mener les affaires en Nouvelle Calédonie. Il a lancé un appel au calme. Le président du sénat coutumier, Victor Gogny déplore que l’on soit sorti du cadre qui doit être celui de toute mobilisation et appelle à y revenir afin que l’on retrouve le calme.
Le Partit occitan s’interroge sur la volonté de l’État de passer en force. Cela ne peut qu’apporter de l’eau au moulin de quelques éléments provocateurs, heureusement très marginaux, qui en appellent à Moscou et à Bakou pour les soutenir. En Ukraine et dans le Haut-Karabagh tout comme en Afrique Moscou se moque du droit des peuples. Russie et Azerbaïdjan cherchent à profiter de toutes les occasions pour apparaître comme un recours. Ne leur donnons pas d’occasions supplémentaires.
Comme nous le disions déjà dans notre communiqué du 16 avril dernier : « La décision de permettre aux nouveaux arrivants, après 10 ans de résidence, de participer aux élections provinciales a pour but de gonfler artificiellement le corps électoral et de mettre en minorité la population autochtone. Cette opération va à l’encontre de l’accord de Nouméa qui permettait d’engager un processus de décolonisation ( …) Solidaire du peuple kanak, le Partit Occitan dénonce et condamne ce jeu d’apparence constitutionnelle qui a pour but de contrecarrer définitivement toute velléité d’indépendance et de maintenir une présence française stratégique et économique dans cette partie du Pacifique ».
Conscient des enjeux liés au bien-être des élèves et des personnels au sein des établissements scolaires, le Partit occitan soutient le mouvement des Assistants de Service Social (ASS) et Conseillers Techniques de Service Social (CTSS).
Un appel intersyndical à la grève générale a été lancé pour le 4 avril, en amont d’un groupe de travail au ministère de l’Education Nationale (MEN) sur la rémunération, le 9 avril.
Ces derniers, assurant un service public au sens noble du terme, accompagnent les élèves en difficulté (scolaire ou sociale) aussi bien que leurs familles. Ce faisant, ils limitent les dégâts d’un système éducatif de plus en plus enclin à laisser de plus en plus de monde sur le bord du chemin… à commencer par celles e ceux issus de milieux modestes voire précaires.
Selon un communiqué du SNASEN-UNSA, le mercredi 27 mars 2024, Madame Belloubet ministre de l’éducation nationale, alors auditionnée à l’Assemblée Nationale par la commission des affaires culturelles, « a rappelé qu’elle se réserve le temps de faire les annonces concernant les ASS et CTSS» ! Cette absence de réponse de la part de Madame la ministre fait écho à l’attitude générale du ministère envers ces personnels : invisibilisation et mépris !
Le Partit occitan appelle donc le MEN à revoir sa copie en apportant aux ASS et CTSS une revalorisation indiciaire (une ASS démarre par exemple avec un salaire à peine supérieur au SMIC), une formation continue de qualité, des moyens proportionnels aux missions assurées ainsi que des améliorations en matière de déroulement et perspectives de carrière.
Ces femmes et ces hommes contribuant à limiter l’impact d’un libéralisme dévastateur, ne doivent plus être considéré.e.s comme du menu fretin !
La « Cité internationale de la langue française » a été inaugurée. On utilise une fois de plus l’histoire afin de justifier une politique d’uniformisation des langues et des cultures. Les langues dites régionales méritent mieux que cela et le français mérite mieux que cette manipulation.
Que l’on décide de faire une Cité internationale de la langue française n’a en soi rien de choquant. Une langue est un monument vivant. Il dit l’histoire et peut aider à inventer l’avenir. Il est aussi un moyen d’expression et de développement culturel. Mais cela vaut pour toutes les langues.
Ce chantier qui aura coûté plus de 200 millions d’euros parce que, disait une ministre de la culture, il fallait mettre fin à ce « scandale patrimonial » tellement le monument était délabré. La République ose utiliser une ordonnance royale de 1539 afin de refuser aux langues dites régionales toute reconnaissance ! Quelle contradiction !1
Il est plus qu’urgent de faire en sorte que l’ensemble des langues de France, dont la nôtre, l’Occitan, soit aussi l’objet d’une attention d’un tel niveau budgétaire ! Nos langues ont été victimes d’une discrimination depuis des siècles et sont aujourd’hui en danger de mort ! A moins d’avoir une vision très étroite du patrimoine, celui-ci ne peut se limiter aux pierres. D’ailleurs la seule mention de nos langues dans la Constitution est celle-ci : « les langues régionales font partie du patrimoine de la France ». Et alors que fait on ?
Le président de la République, comme ses prédécesseurs ne fait rien, rien qui soit conforme en tous cas à cet article 75-1 et aux normes de l’Union européenne.
Dans le château de Villers-Cotterêts François 1er signa une longue ordonnance (plus de 200 articles sur des questions administratives et de justice) dont deux articles stipulent que les actes administratifs du royaume devront se faire en « langage maternel françois ». Il est dommageable que ce texte serve aujourd’hui à faire croire qu’il s’agirait d’un acte fondateur qui justifierait que dans la République il ne faudrait laisser prospérer qu’une seule et unique langue. Affirmer des contre-vérités ne sert en rien la République2.
On cherche à écrire un nouveau chapitre d’un « roman national » et cela au détriment de la diversité linguistique. Les intentions de François 1er étaient semble-il de faire en sorte que le latin laisse sa place au français. Certains, dont E.Macron (mais d’autres avant lui) en font une arme contre nos langues. C’est une manipulation de l’histoire et un mépris pour ce principe évident qu’est l’égalité des langues et des cultures. Et s’il fallait une preuve de ce mépris, il suffit de regarder que parmi les 100 mots affichés dans le château rénové comme étant les 100 mots représentatifs de la langue française, trône au beau milieu celui de « patois ».
C’est le mot qui a servi pour désigner avec mépris tout ce qui n’était pas le français et a été le support d’une politique linguistique répressive. Dans certaines écoles n’avait-on pas installé des panneaux : « il est interdit de cracher par terre et de parler patois » ?
« il n’y a qu’une seule langue officielle dans la République, et même avant la République, c’est le français » E. Macron Bastia, février 2018 ↩︎
«Au fond, nous sommes le seul pays de la Francophonie qui ne vit qu’en français (…) Il n’y a que les Français qui n’ont que le Français ». extraits du discours prononcé le 20 mars 2018 à l’Institut de France. Dans ce même discours le président de la République parlait : « au nom d’une francophonie qui n’écrase pas ».↩︎
Il est évident que nos pensées et que notre empathie vont en premier lieu aux victimes israéliennes des attaques inacceptables du Hamas qui a semé la terreur. Refuser de condamner le Hamas n’est pas rendre service à la cause palestinienne ni à la paix. Rien ne peut justifier la cruauté d’une telle attaque.
Nos pensées vont aussi aux victimes civiles palestiniennes qui sont déjà et seront elles aussi très nombreuses.
Cette évidente empathie ne signifie pas que nous soutenions la politique menée par le gouvernement raciste de B.Netanyahu de ces dernières années. Cette politique, contraire aux accords d’Oslo (dépossession de biens à Jérusalem Est, de territoires en Cisjordanie, implantation de colons israéliens ) a servi d’argument aux plus radicaux parmi les militants du Hamas. Ces derniers ont par ailleurs trouvé du soutien militaire chez des voisins dont on sait qu’ils espèrent tirer des bénéfices de cette guerre. Au premier rang de ces bénéfices, il y a l’idée que l’on pourrait oublier leur dictature
Nous comprenons aussi que tant qu’il y aura un otage aux mains du Hamas, l’opération militaire se poursuivra. Cela justifie-t-il une opération qui se transformerait en un siège inhumain au cours duquel mourraient des centaines voire des milliers d’hommes de femmes et d’enfants ?
Il existait, et il existe encore en Palestine et en Israël, des partisans de cette indispensable paix. Les radicaux, les fanatiques se sont empressés depuis des années de les faire taire. Ceux-là, aujourd’hui, se réjouissent sans aucun doute de la situation. Les partisans fanatisés de la politique du pire sont les premiers ennemis de la paix.
La communauté internationale a, elle aussi, toute sa responsabilité, pour n’avoir pas pu empêcher cette escalade mais aussi parce que, historiquement, elle a participé à la mise en place de cette situation dès la fin de la deuxième guerre mondiale.
La solution, même si nous en connaissons les immenses difficultés, reste celle soutenue par les Nations Unies, de deux États disctincts.
Partit Occitan, le 11/10/23
Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web. Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.AccepterRefuser