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Municipales 2026 : les propositions du Partit Occitan

Il s’agit de faire en sorte que les idées occitanistes soient représentées aux élections municipales de 2026.

Les occitanistes ont des projets à porter et des idées à partager. Ils sont porteurs d’une vision originale de l’avenir de notre pays. Ils savent prendre en compte la question de la langue occitane, la question d’une identité ouverte et tolérante dans la définition des projets qui touchent à la vie quotidienne.

Défendre cette identité et cette langue c’est selon nous avoir aussi une conception originale du développement de nos territoires, de l’urbanisme, du vivre-ensemble, de la protection de l’environnement, de l’organisation des transports, de ce que doit être un développement durable à l’heure du changement climatique.

Au travers de la revendication linguistique, axe fort de notre programme, nous sommes des citoyennes et citoyens actifs et engagés dans la vie sociale. Déjà présents dans la vie associative, déjà engagés dans l’animation de nos territoires, nous voulons participer aux décisions  qui sont prises dans nos villes, nos villages, nos communautés de communes.

Des candidates et des candidats se présenteront aux municipales. Ils et elles partiront pour défendre le programme que vous trouverez avec ce document. Toutes et tous seront sur des listes qui les accepteront avec ce programme et qui s’engageront à l’appliquer. Ce sera un engagement, un contrat passé pour donner aux candidates et candidats élus les moyens et les responsabilités indispensables pour appliquer ce programme.

Certes c’est un programme large à adapter en fonction des commune et des villes. Toutes les propositions ne peuvent pas s’appliquer selon que la commune est grande ou petite, mais une candidate ou un candidat aux élections municipales peut y trouver des propositions précises qui correspondent à son engagement quelle que soit la taille de sa commune.

Demain, des élus occitanistes dans des dizaines de communes c’est possible. Ensemble nous mettrons en place des projets concrets, nous parlerons d’une même voix et nous construirons des solidarités sur le territoire occitan.

Depuis des années, dans le mouvement associatif nous avons construit des projets qui ont une utilité sociale, culturelle, économique sans jamais perdre de vue l’avenir de la langue occitane.

Maintenant nous disons qu’il faut aller plus loin et participer aux décisions

Personne ne peut prétendre avoir toutes les réponses à toutes les questions. Les électrices et les électeurs le savent. Il n’y a pas de parole providentielle. Il faut ouvrir le dialogue, débattre, faire des alliances et chercher des convergences sur des projets concrets. C’est d’autant plus vrai dans le cas des élections municipales en raison de leur caractère d’élections de proximité.

La crise oblige aux convergences, au compromis démocratique. Nous savons que l’engagement citoyen est indispensable à la vie d’une démocratie dynamique, innovante.

Nous nous engageons dans ces élections municipales. Nous nous présentons comme un mouvement social. Nous ne cherchons pas à présenter des listes complètes. Nous voulons partager notre projet. 

Nos valeurs

Notre engagement en faveur de la langue occitane est clair. Il n’est pas un engagement sectoriel, ou catégoriel. La question de la diversité linguistique et culturelle est pour nous une question transversale qui a des impacts sociaux, économiques et écologiques. La diversité des cultures, entretenue et voulue, est le meilleur rempart contre l’intolérance.

Le développement des idées d’une droite extrême, chez nous et partout en Europe et le reste du monde, est pour nous un risque majeur pour la démocratie, les libertés individuelles, la paix et la diversité des langues et cultures.

Nous considérons que la centralisation à la française est plus que jamais un élément de blocage, que ce soit sur le plan politique, économique, social, culturel et linguistique.

Plus de pouvoirs et d’autonomie aux territoires, c’est aider à trouver des solutions à la crise actuelle, adaptées à chacun d’entre eux.

Le fameux slogan « víver e tribalhar au país »  annonçait à son époque la nécessité de rechercher des modèles économiques nouveaux en préservant des emplois non délocalisables et permettant à celles et ceux qui le souhaitent de rester habiter, travailler et vivre sur leur territoire.  Les décisions en matière économiques doivent aussi être décentralisées.

L’uniformisation des langues, des cultures et des comportements n’est pas inéluctable. Elle est le résultat d’un choix de société. Un autre choix peut être fait et c’est celui que nous faisons.

Le pouvoir des collectivités territoriales est un enjeu majeur pour les années qui viennent. Nous sommes favorables à une capacité de décision politique des régions qui aille jusqu’à la compétence législative, ce qui est assez courant en Europe.

Le système fiscal français prive les collectivités territoriales (de la commune à la région) de vraies ressources propres. Cela les déresponsabilise et les paralyse. Il faut une fiscalité nouvelle.

La tentation permanente de faire payer aux collectivités le déficit du budget de l’État est une aberration dans un contexte où les collectivités ont des moyens qui sont largement en dessous de ce qui est nécessaire.

L’amélioration de la satisfaction des besoins sociaux, combinée à une conversion de l’économie vers une utilisation sobre des ressources naturelles, est une base pour une économie nouvelle. 

La centralisation qui est aussi médiatique est un élément néfaste pour notre identité occitane et cela participe à la disparition du lien social. Nos territoires doivent disposer  de la capacité à participer à l’échange d’informations à l’échelle planétaire. Ils doivent  disposer des moyens de participer à l’imaginaire collectif, à la réflexion sur le monde de demain.

L’humanité veut préserver la diversité biologique sur la planète. Cette volonté ne peut être dissociée de la question de la diversité des langues et des cultures. Chaque fois que de grands équilibres culturels sont rompus les grands équilibres écologiques sont fragilisés.

Les propositions

La commune : un lieu de vie

— En finir avec l’aménagement des villes qui éloigne les habitants de leur travail. Il faut réduire et faciliter au mieux le trajet travail-domicile, domicile-commerce, domicile-activités culturelles, sportives. La création de quartiers nouveaux doit se faire sur ces critères et doit prendre en compte les réalités locales, que ce soit sur le plan de l’architecture ou de la vie sociale par exemple. Le développement de quartiers nouveaux doit être cohérent ( lieux de travail, commerces, équipements culturels, écoles, transports adaptés, prise en compte des questions énergétiques).

Il faut prendre en compte le phénomène du vieillissement de la population.

—Faciliter la création d’activités associatives ( lieux de réunion, lieux de rencontre, lieux et moments festifs ) en favorisant le développement d’activités liées à l’identité linguistique et culturelle de la région. Favoriser les relations inter-générationnelles (résidences de personnes âgées plus ouvertes, présence de gardiens d’immeubles…).

—Améliorer l’accessibilité et les mobilités pour les personnes en situation de handicap

—Penser les problèmes de sécurité en amont des aménagements liés avec des actions de prévention et non pas dans une urgence qui présenterait comme unique solution le répressif et le sécuritaire.

—Accentuer les incitations à la mixité sociale, dans les quartiers anciens rénovés  et les quartiers nouveaux.

La commune : un espace à gérer

—Dans le cadre de l’intercommunalité il faut travailler les questions de cet urbanisme commercial qui est destructeur d’espace et repenser l’implantation des commerces en dehors des grandes zones commerciales. Il faut également remettre en question l’hyperspécialisation (comme les zones logistiques) et réintroduire de la mixité. C’est dans ce cadre qu’il faut penser a la réduction maximale de l’imperméabilisation des sols.

—Nous devons préserver des ceintures vertes et y installer des agriculteurs pour inciter à la proximité des échanges de denrées alimentaires.

—L’intermodalité des transports est un élément majeur.

Incitation à l’utilisation du vélo et incitation à la marche.

—Penser les transports interurbains autrement que par la route (priorité au train et au bus, installation de parking relais etc…). Cela signifie que le travail lié aux transports doit être pensé autrement que par le biais de projets coûteux et prestigieux. La priorité doit être donnée aux déplacements du quotidien,  de portée locale et régionale pour ce qui est financé par la commune ou l’intercommunalité.

La commune un lieu de décision

— Privilégier les producteurs locaux dans l’approvisionnement des cantines scolaires en favorisant la signature de contrats. Aider l’installation et la pérennisation de producteurs locaux, notamment en maraîchage

—Introduire dans les appels d’offres pour des marchés publics des critères qui prennent en compte les questions de durabilité, de consommation d’énergie, de sobriété en espace, de respect de l’identité locale ( matériaux pur la construction, imperméabilisation des sols, utilisation ou non de produits phytosanitaires, utilisation des ressources locales…)

— Aller vers une politique de réduction des déchets et du tri le plus efficace possible ( redevance incitative au poids de déchets non recyclés par exemple, campagne pour la préférence donnée à des produits durables…) y compris dans les infrastructures gérées par la commune.

—Inciter à la réduction de la consommation d’eau par une dégressivité des abonnements. Celui ou celle qui réduit sa consommation doit y trouver un avantage. Plus on consomme individuellement plus l’abonnement est cher.

— Aider à l’innovation sociale par un soutien à l’Économie Sociale et Solidaire ( entreprise coopératives, associations, SCIC) et prise en compte de ce secteur dans les marchés publics que passe la collectivité.

— Election au suffrage universel des représentants dans les assemblées intercommunales.

—Privilégier la transparence dans la vie de la commune, informer les habitantes et habitants des décisions prises et favoriser le dialogue et la participation.

La commune : pour valoriser l’identité

les communes et intercommunalités peuvent être les porteuses de la politique en faveur de la langue occitane. Elles ont une capacité de décision en plusieurs domaines qui est déterminante.

Une ville qui a la chance de se trouver dans un territoire qui a une langue propre doit se servir de cet élément comme un moyen de différenciation et de développement.

Une politique en ce domaine doit prendre en compte les projets suivants :   

—création de classes bilingues  ou d’écoles calandreta pour l’enseignement en occitan

—création de cours d’adultes qui souhaitent apprendre la langue (initiation, découverte, approfondissement)

—Présence publique de la langue (signalétique, communication aux habitants, communication touristique…)

—Aide à la  création de crèches bilingues.

—Prise en compte de la langue dans les établissements de personnes âgées (personnel formé).Il s’agit d’un bon moyen de faire fonctionner des projets inter-générationnels.

—Aide à la programmation de spectacles dans la langue ( théâtre, musique, manifestations diverses) avec un souci pédagogique permanent pour les rendre accessibles à ceux qui ne possèdent pas la langue).

— Utilisation de la langue et de la culture occitanes pour aider à l’intégration de populations migrantes. Une culture et une langue se partagent.

—Présence visible (et audible le cas échéant lorsqu’il y a une information sonore)  de la langue dans les bâtiments publics  et les équipements publics.

—Concertation avec les autres collectivités dans le cadre d’une politique linguistique sur l’ensemble de l’espace occitan.

La commune : une image

—Donner une image positive de la ville ne signifie pas vendre une image à coup de slogans. Le respect de l’identité culturelle et linguistique est un élément qui doit entrer dans la communication de la ville et ne pas être camouflée.

—Signalétique bilingue systématique, valorisante, pédagogique, suscitant la curiosité, l’intérêt pour une histoire, un présent et un avenir différent (aide aux manifestations accrue, communication aux habitants, communication touristique rénovée).

—Faire preuve d’imagination dans la nomination des voies nouvelles. Mise en valeur de la toponymie, de l’histoire.

—L’attractivité d’une ville, d’une commune est avant tout une question de qualité de vie et de services rendus à la population. L’attractivité est aussi une question de bien vivre.

—L’identité culturelle et l’originalité des activités en ce domaine y participe largement. Pour cette raison nous disons que l’attractivité qui fait venir et s’installer des entreprises ne peut être une surenchère organisée entre les collectivités.

Municipalas 2026 : las proposicions del Partit occitan

S’agís de far que las idèas occitanistas sián representadas a las eleccions municipalas de l’an que ven.

Los occitanistas an de projèctes a portar e d’idèas a partejar. Son portaires d’una vision originala de l’avenir del nòstre país. Sabon prendre en compte la question de la lenga occitana, la question d’una identitat dobèrta e toleranta dins la definicion dels projèctes que tòcan a la vida vidanta.

Defendre aquela identitat e aquela lenga es, segon nosautres, aver tanben una concepcion originala del desvolopament dels nòstres territòris, de l’urbanisme, de la convivéncia, de la proteccion de l’environament, de l’organizacion dels transpòrts, de çò que deu èsser un desvolopament duradís a l’ora del cambiament climatic.

Pel biais de la reivindicacion lingüistica, tèma fòrt del nòstre programa, sèm de ciutadanas e ciutadans actius e engatjats dins la vida sociala. Ja presents dins la vida associativa, ja engatjats dins l’animacion dels nòstres territòris, volèm participar a las decisions que son presas dins las vilas, los vilatges e las comunautats de comunas en cò nòstre.

De candidatas e de candidats se presentaràn a las municipalas. Partiràn per defendre lo programa que trobaretz amb aquel article. Totas e totes seràn sus de listas que las e los acceptaràn amb aquel programa e que s’engatjaràn a aplicar. Serà un engatjament, un contracte passat per donar a las candidatas e als candidats elegits los mejans e las responsabilitats indispensablas per aplicar aquel programa.

Solide qu’es un programa larg a adaptar en foncion de las comunas. Totas las proposicions se pòdon pas aplicar segon que la comuna siá granda o petita, mas una candidata o un candidat a las eleccions municipalas i pòt trobar de proposicions precisas que correspondon a son engajtament, quala que siá la talha de sa comuna.

Deman, d’elegits occitanistas dins de desenats de comunas, aquò’s (aquò es) possible. Amassa, metrem en plaça de projèctes concrets, parlarem d’una meteissa votz e bastirem de solidaritats sul territòri occitan.

Dempuèi d’annadas, dins lo movement associatiu, avèm bastit de projèctes qu’an una utilitat sociala, culturala, economica sens jamai pèrdre de vista l’avenir de la lenga occitana.

Ara disèm nosautres que cal anar mai luènh e participar a las decisions.

Degun pòt pas pretendre aver totas las responsas a totas las questions. Las electritz e los electors o sabon. I a pas de paraula providenciala. Cal dobrir lo dialòg, debatre, far d’alianças e cercar de convergéncias sus de projèctes concrets. Es de tant mai verai dins lo cas de las eleccions municipalas en rason del lor caractèr d’eleccions de proximitat.

La crisi obliga a las convergéncias, al compromés democratic. Sabèm que l’engajtament ciutadan es indispensable a la vida d’una democracia dinamica, innovanta.

Nos engatjam dins las eleccions municipalas. Nos presentam coma un movement social. Cercam pas a presentar de listas completas. Volèm partejar lo nòstre projècte.

Nòstras valors

Lo nòstre engatjament en favor de la lenga occitana es clar. Es pas un engatjament sectorial o categorial. La question de la diversitat lingüistica e culturala es per nosautres una question transversala qu’a d’impactes socials, economics e ecologics. La diversitat de las culturas, entretenguda e volguda, es la melhora restanca contra l’intolerància.

Lo desvolopament de las idèas d’una dreta extrèma, en cò nòstre e pertot en Euròpa, e lo demai del monde, es per nosautres una risca màger per la democracia, las libertats individualas, la patz e la diversitat de las lengas e de las culturas.

Consideram que la centralizacion a la francesa es mai que sempre un element de blocatge, que siá sul plan politic, economic, social, cultural e lingüistic.  Mai de poders e d’autonomia als territòris, es ajudar a trobar de solucions a la crisi actuala, adaptadas a cadun d’eles.

Lo famós eslogan « viure e trabalhar al país » anonciava en son temps la necessitat de cercar de modèls economics novèls en servant d’emplecs non-deslocalizables e permetent a las e los qu’o desiran de demorar, trabalhar e viure sul lor territòri. Las decisions en matèria economica devon tanben èsser descentralizadas.

L’uniformizacion de las lengas, de las culturas e dels compòrtaments es pas immancabla. Es la resulta d’una causida de societat. Una autra causida se pòt far e es la que fasèm.

Lo poder de las collectivitats territorialas es un enjoc màger per las annadas que venon. Sèm favorables a una capacitat de decision politica de las Regions qu’ane duscas a la competéncia legislativa, çò qu’es pro corrent en Euròpa.

Lo sistèma fiscal francés priva las collectivitats territorialas (de la comuna a la region) de vertadièras ressorsas pròpias. Aquò las desresponsabiliza e las paralisa. Cal una fiscalitat novèla. La temptacion permanenta de far pagar a las collectivitats lo deficit del budget de l’Estat es una aberracion dins un contèxte que las collectivitats an de mejans que son largament en-dejós de çò necessari.

Lo melhorament de la satisfaccion dels besonhs socials, combinat a una conversion de l’economia cap a una utilizacion sòbria de las ressorsas naturalas es una basa per una economia novèla.

La centralizacion qu’es tanben mediatica es un element nefaste per la nòstra identitat occitana e aquò participa a la desaparicion del ligam social. Los nòstres territòris devon dispausar de la capacitat a participar a l’escambi d’informacions a l’escala planetària. Devon dispausar dels mejans de participar a l’imaginari collectiu, a la reflexion sul monde de deman.

L’umanitat vòl servar la diversitat biologica sul planeta. Aquela volontat pòt pas èsser dissociada de la question de la diversitat de las lengas e de las culturas. A cada còp que de grands equilibris culturals son romputs, los grands equilibris ecologics son fragilizats.

Las proposicions

La comuna : un lòc de vida

— N’acabar amb l’amainatjament de las vilas qu’aluènha los estatjants del lor trabalh. Cal redusir e facilitar al mièlhs lo trajècte trabalh-domicili, domicili-negòci, domicili-activitats culturalas, esportivas. La creacion de barris novèls se deu far sus aqueles critèris e deu prendre en compte las realitats localas, que siá sul plan de l’arquitectura o de la vida sociala per exemple. Lo desvolopament de barris novèls deu èsser coërent (lòc de trabalh, negòcis, equipaments culturals, escòlas, transpòrts adaptats, presa en compte de las questions energeticas). Cal prendre en compte lo fenomèn del vielhiment de la populacion.

— Facilitar la creacion d’activitats associativas (lòcs d’acampada, lòcs de rencontre, lòcs e moments festius) en favorisant lo desvolopament d’activitats ligadas a l’identitat lingüistica e culturala de la region. Favorisar las relacions inter-generacionalas (residéncia de personas vièlhas mai dobèrtas, preséncia de gardians d’immòbles…)

— Melhorar l’accessibilitat e las mobilitats per las personas en situacion d’andicap.

— Pensar los problèmas de securitat en amont dels amainatjaments ligats amb d’accions de prevencion e non pas dins una urgéncia que presentariá coma solucion unica çò repressiu e çò securitari.

— Accentuar las incitacions a la mixitat sociala, dins los barris ancians renovats e los barris novèls.

La comuna : un espaci a gerir

—Dins l’encastre de l’intercomunalitat cal trabalhar a las questions d’aquel urbanisme comercial qu’es destructor d’espaci e tornar pensar l’implantacion dels comèrcis en defòra de las grandas zònas comercialas. Cal tanben questionar l’iper-especializacion dels negòcis en defòra de las grandas zònas comercialas. Es tanben dins aquel encastre que cal pensar a la reduccion maximala de l’impermeabilizacion dels sòls.

—Devèm preservar de cintas verdas e i installar d’agricultors per incitar a la proximitat dels escambis de produits alimentaris.

—L’intermodalitat dels transpòrts es un element màger. Nos cal incitar a l’utilizacion de la bicicleta e a la marcha. Nos cal pensar los transpòrts interurbans d’un autre biais que per la rota (prioritat al trin e al bus, installacion de parc-relais, etc.) Aquò significa que lo trabalh ligat als transpòrts deu èsser pensat d’una autra faiçon que pel biais de projèctes costoses e « prestigioses ».

La prioritat deu èsser donada als desplaçaments del quotidian, de portada locala e regionala per çò qu’es finançat per la comuna e l’intercomunalitat.

La comuna : un lòc de decision

— Privilegiar los productors locals dins lo provesiment de las cantinas escolaras en favorisant la signatura de contractes. Ajudar l’installacion e la perenizacion dels productors locals, especialament en orticultura.

—Introduire dins los apèls d’ofèrta per de mercats publics de critèris que prengan en compte las questions de durabilitat, de consum d’energia, de sobrietat en espaci, de respècte de l’identitat locala (materials per la construccion, impermeabilizacion dels sòls, utilizacion o pas de produits fitosanitaris, utilizacion de las ressorsas localas…)

— Anar cap a una politica de reduccion de las escobilhas e de la triada mai eficaça que siá (redevença incitativa al pes d’escobilhas non recicladas per exemple, campanha per la preferéncia donada a de produits durables…) infrastructuras geridas per la comuna compresas.

—Incitar a la reduccion de consum d’aiga per una degressivitat dels abonaments. La o lo que redusís son consum i deu trobar un avantatge? Mai consumissèm individualament, mai l’abonament es car.

— Ajudar a l’innovacion sociala per un sosten a l’Economia Sociala e Solidària (entrepresas cooperativas, associacions, SCIC) e presa en compte d’aquel sector dins los mercats publics que passa la collectivitat.

—Eleccion al sufragi universal de representants dins las assembladas intercomunalas.

—Privilegiar la transparéncia dins la vida de la comuna, informar las estatjantas e estatjants de las decisions presas per favorisar lo dialòg e la participacion.

La comuna : per valorizar l’identitat

Las comunas e intercomunalitats pòdon èsser las portairas de la politica en favor de la lenga occitana. An una capacitat de decision dins mai d’un domeni qu’es determinanta. Una vila qu’a l’astre de se trobar dins un territòri qu’a una lenga pròpria se deu servir d’aquel Element  (element) coma un mejan de diferenciacion e de desvolopament.

Una politica dins aquel domeni deu prendre en compte los projèctes seguents :

—creacion de classas bilingüas o d’escòlas Calandreta per l’ensenhament en occitan.

—creacion de corses per adultes que desiran aprendre la lenga (iniciacion descobèrta, comunicacion, aprigondiment)

— preséncia publica de la lenga (senhaletica, comunicacion als estatjants, comunicacion toristica… )

—Ajuda a la creacion de grépias bilingüas.

—Presa en compte de la lenga dins los establiments per personas vièlhas (personal format). S’agís d’un bon mejan de far foncionar los projèctes inter-generacionals.

—Ajuda a la programacion d’espectacles dins la lenga (teatre, musica, manifestacions divèrsas) amb una preocupacion pedagogica permanent per las far accessiblas a los e las que possedisson pas la lenga).

— Utilizacion de la lenga e de la cultura occitanas per ajudar a l’integracion de populacions migrantas. Una cultura e una lenga se partejan.

—Preséncia vesedoira (e audibla s’aquò ne vira quand i a una informacion sonòra) de la lenga dins los bastiments publics e los equipaments publics.

—Concertacion amb las autras collectivitats dins l’encastre d’una politica lingüistica sus l’ensemble de l’espaci occitan.

La comuna : un imatge

—Donar un imatge positiu de la vila significa pas vendre un imatge a còps d’eslogans. Lo respècte de l’identitat culturala e lingüistica es un element que deu dintrar dins la comunicacion de la vila e pòt pas èsser esconduda.

—Senhaletica bilingüa sistematica, valorizanta, pedagogica, suscitant la curiositat, l’interès per una istòria, un present e un avenir diferent (amplificar l’ajuda a las manifestacions, comunicacion als estatjants, comunicacion toristica renovada).

—Far pròva d’imaginacion dins la nominacion de las vias novèlas. Mesa en valor de la toponimia e de l’Istòria.

—L’atractivitat d’una vila, d’una comuna es primièr una question de qualitat de vida de servicis renduts a la populacion. L’atractivitat es tanben una question de plan-viure.

—L’identitat culturala e l’originalitat de las activitats dins aquel domeni i participa largament. Per aquela rason disèm que l’atractivitat que fa venir e s’installar d’entrepresas pòt pas èsser una subredita organizada entre las collectivitats.

Decès de Gustau Aliròl : omenatges totes azimuts

Lo Partit Occitan a perdut lo que foguèt pendent d’annadas son president. Gustau Aliròl es mòrt a 76 ans. Serà sepelit dins son vilatge de Sant Ostian,(Velai) lo matin del 19 de febrièr.

Las reaccions dins l’occitanisme son estadas fòrça nombrosas après l’anóncia de la mòrt de Gustau Aliròl. De reaccions son tanben vengudas de pertot dins l’exagòne, de Corsega, de Bretanha, del País Basc, de Catalonha e de tots los territòris que son recampats dins la federacion R&PS.

Al delà son los partits de l’Aliança Libra Europèa que tanben mandèron de messatges per saludar lo que foguèt un defensor afogat de l’union des pòbles minorizats d’Euròpa.

Gustau es un occitanista istoric que participèt a la naissença del movement politic occitan amb la creacion de VVAP (Volèm Viure Al País). Puèi foguèt un dels fondators del Partit Occitan.

Es coma occitanista que participèt a la creacion de la federacion Regions e Pòbles Solidaris e de l’Aliança Liura Europèa.

Universitari, especialista de dret foguèt tanben elegit per dos mandats coma cònsol màger dins sa comuna. De 2010 a 2015 foguèt conselhèr regional d’Auvernhe. Participèt amb lo Partit Occitan a d’eleccions nombrosas e a totas las mobilizacions en favor de la lenga occitana.

Venguèt participar recentament, al mes de novembre passat a Tolosa, a la reflexion prepausada per l’ADEO e lo Partit Occitan « sus l’occitanisme en 2025 ». Gustau Aliròl mancarà fòrça a l’occitanisme mas son experiéncia, sos escrits nos ajudaràn per seguir lo camin.

 

Partit Occitan lo 17/02/2025

Èstre Occitanista ? De responsas multiplas.

L’engatjament tanben dèu èstre multiple e superar l’artificiala diferenciacion entre occitanisme dit politic e occitanisme dit cultural

A la question pausada aqueste dissabte 9 de noveme a Tolosa : « Qué vòl dire èstre occitanista en 2024 ? » las responsas foguèron multiplas e variadas. Totas e totes foguèron d’acòrd per dire que los intervenents de la jornada portèron fòrça matèria que permet de comprendre çò qu’es estat realizat pel passat e tanben tot çò que nos demòra de far.

La matinada comencèt per un agach sus las annadas 1960-1980 quand l’occitanisme semenèt las granas de tot çò que deviá espelir entre 1980 e 2000. Un occitanisme fòrça militant que « comptava pas sas oras, son energia e sa moneda ». Puèi venguèt lo moment de far lo punt sus l’escòla e l’ensenhament en general. Dos especialistas plan implicats dins l’ensenhament public e dins l’ensenhament associatiu (de l’occitan e en occitan ) venguèron dire que se tròban uei dins un contèxte plan diferent de çò qu’èra fa qualques annadas. Lo desvolopament d’escòlas, de corses, de filièras, es mai complicat, los obstacles nombroses.

Mas d’annadas d’experiéncia, de professors formats, de mainatges escoliats en occitan que son ara adultes, son per l’avenidor un potencial dels màgers. Çaquelà, de militants, d’engatjament ne calrà tojorn e encara, per superar las dificultats.

Cal tanben far de politica, participar a la vida de la ciutat, èstre ont se prenon las decisions per donar lo còp de man necessari a l’energia militanta. Es un pauc çò que sortiguèt de totes los debats de la jornada. De joves militants èran venguts dire lor caminament, lo perqué de lor engjatment occitanista. Un occitanisme rencontrat per de rasons divèrsas : la familha, un professor, un cambiament de region…las rasons e las motivacions son multiplas.

Puèi, concrètament, l’engatjament pòt desembocar sus un mestièr que permet una accion publica. Es çò que nos diguèron doas encargadas de mission que trabalhan o trabalhèron per de vilas e d’aglomeracions que donan una preséncia publica a la lenga (Baiona e Tolosa en aqueste cas).
Tanben l’engatjament es la volontat de far partatjar al mai grand nombre lo combat en favor de la lenga occitana. Èran venguts monde de La Passem, amb d’imatges e tanben de responsas pels que se demandavan coma s’organiza aquela corruda en favor de la lenga. De questions nombrosas tanben per saber cossí se poiriá ( e se poirà ! ) reprodusir aquela fèsta esportiva e populara a l’entorn de la lenga occitana e de la cultura a de novèls territòris.

Un dels moments importants de la jornada foguèt subretot la preséncia de Maria Vergés, la Sindica d’Aran. Ela que dirigís lo Conselh Generau d’Aran venguèt dire la realitat de son territòri. De segur la lenga i es oficiala mas sufís pas : « Una lei pòt pas sauvar ua lenga. Cau mei qu’aquò ! ». En Aran tanben cau de de volontarisme en tot. E tanben estar dins la gestion dels afars quotidians d’un petit territòri coma la Val d’Aran es s’encargar de tot çò que fa la vida de cada jorn : la santat, l’environament, lo torisme, l’economia. La lenga e la cultura son indispensablas diguèt Maria Vergés, mes es pas qu’una partida de l’engatjament que cal metre dins l’accion politica de cada jorn. « Que cau har çò que cau entà que las gents vivin miélher ! ». Donc que cau har politica tanben.

E sembla plan aquò la conclusion de la jornada. Las frontièras artificialas entre accion dita « culturala » e accion dita « politica » devon totjorn èstre superadas quand gaitam las realitats, e aquò fa de temps, quitament en tota l’istòria de l’occitanisme. Es per aquò qu’una iniciativa per les futuras eleccions municipalas serà benlèu la planvenguda e permetrà a mai d’occitanisme (e d’occitanistas) de dintrar dins la vida e los afars de la ciutat. Aquò per menar lo combat en favor de drets qu’oblidam tròp sovent que son tan legitimes coma d’autres. La jornada foguèt rica de rencontres e d’escambis. Desirem que de rencontres novèls espeliscan.

Être Occitaniste ? Des réponses multiples.

L’engagement aussi doit être multiple et dépasser la différenciation  artificielle entre occitanisme dit politique et occitanisme dit culturel

À la question posée ce samedi 9 novembre à Toulouse : « Que veut dire être occitaniste en 2024 ? » Les réponses furent multiples et variées. Toutes et tous s’accordent à dire que les intervenants de la journée ont porté beaucoup de matière à réflexion permettant de comprendre ce qui a été réalisé par le passé et aussi tout ce qu’il nous reste de faire.

La matinée s’est ouverte par un regard sur les années 1960-1980 quand l’occitanisme semait les graines de tout ce qui devait éclore entre 1980 et 2000. Un occitanisme très militant qui « ne comptait pas ses heures, son énergie et son argent ». Puis est venu le moment de faire le point sur l’école et l’enseignement en général. Deux spécialistes très impliqués dans l’enseignement public et dans l’enseignement associatif (de l’occitan et en occitan ) vinrent dire qui se trouvent aujourd’hui dans un contexte très différent de ce qu’il était il y a quelques années. Le développement d’écoles, de cours, de filières, est plus complexe, les obstacles nombreux… Mais des années d’expérience, de professeurs formés, d’enfants scolarisés en occitan maintenant adultes, sont pour l’avenir un potentiel majeur. Pour autant, des militants, de l’engagement, il en faudra encore et toujours pour surmonter les difficultés.

Il faut aussi faire de la politique, participer à la vie de la cité, être là où se prennent les décisions pour donner le coup de main nécessaire à l’énergie militante. C’est un peu ce qui est ressorti de tous les débats de la journée. Des jeunes militants étaient venus parler de leur cheminement, le pourquoi de leur engagement occitaniste. Un occitanisme motivé par des biais divers : la famille, un professeur, un changement de région… Les raisons et les motivations sont multiples.

Puis, concrètement, l’engagement peut déboucher sur un métier qui permet une action publique. C’est ce que nous ont expliqué deux chargées de mission qui travaillent ou ont travaillé pour des villes et des agglomérations qui donnent une présence publique à la langue (Bayonne et Toulouse dans ce cas).

De plus, l’engagement est la volonté de faire partager au plus grand je nombre le combat en faveur de la langue occitane. Des organisateurs de la course La Passem, images et vidéos à l’appui, sont venus présenter leur action et aussi des réponses à celles et ceux qui se demandent comment s’y prendre pour mettre sur pied une course en faveur de la langue. De nombreuses questions aussi pour savoir comment on pourrait (et pourra !) reproduire cette fête sportive et populaire autour de la langue occitane et de la culture sur de nouveaux territoires.

Un des moments importants de la journée fut surtout la présence de Maria Vergés, la Sindica d’Aran. Elle qui dirige le Conselh Generau d’Aran est venue dire la réalité de son territoire. Bien entendu la langue y est co-officielle mais cela ne suffit pas : « Une loi ne peut pas sauver une langue. Il en faut plus que cela ! ».

En Aran aussi, il faut du volontarisme en tout. En outre, gérer les affaires d’un petit territoire comme le Val d’Aran c’est se charger de tout ce qui fait la vie quotidienne : la santé, l’environnement, le tourisme, l’économie. La langue et la culture sont indispensables dit Maria Vergés, mais ce n’est qu’une partie de l’engagement qu’il faut consacrer à l’action politique de chaque jour. « Il faut faire le nécessaire pour que les gens vivent mieux ! ». Il faut donc aussi faire de la politique.

Cela semble être une bonne conclusion de la journée. Les frontières artificielles entre action dite « culturelle » et action dite « politique » doivent toujours être dépassées quand nous regardons la réalité en face, et cela depuis  longtemps, même durant toute l’histoire de l’occitanisme. C’est pour cela qu’une initiative pour les futures élections municipales sera peut-être bienvenue et permettra aussi à l’occitanisme (et aux occitanistes) d’entrer dans la vie et les affaires de la cité… Et tout cela pour mener le combat en faveur de droits dont nous oublions trop souvent la caractère tout aussi légitime que d’autres. La journée a été riche de rencontres et d’échanges. Souhaitons que de nouvelles rencontres de cette nature voient le jour. 

Lo movement occitan en camin

Lo 9 de novembre vos prepausam de far un bilanç del camin fait pel movement occitan, jos totas sas formas. Nòstre objectiu es de donar la paraula als que fan d’accions ara en 2024. 

Es a partir de 1980 que foguèron fargadas las aisinas màgers que foncionan uèi, que siá dins lo domèni de l’escòla, de la creacion culturala, dels mèdias, de l’edicion mas tanben de l’accion politica. 

Abans, una generacion aviá preparat lo terrenh e aviá pausat las basas. 

Puèi, per lo començar de las annadas 2000, se dubriguèt una etapa novèla e d’eveniments importants ajudèron al desvolopament del movement occitan. Se creèron d’aisinas novèlas e se desvolopèt un professionalisme dins de sectors divèrses. 

Ara una generacion novèla a pres en man las operacions, a son biais. Cossí vei l’avenidor aquela generacion ? Quina concepcion de l’accion pòrta ? Ont ne sèm ? Quin camin es estat fait ? Quin camin demòra de far ? 

Lo 9 de novembre vos convidam a participar a aquel punt d’etapa, a soscar a tot çò que foguèt realizat e veirem coma farem per contunhar lo trabalh començat, tots amassa. 

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