Tous les articles par admin

Assez de mépris : DI-GNI-TE ! Manifestation pour la langue occitane à Montpellier

A l’heure où les promesses peinent à se concrétiser, alors que, plus que jamais, la langue et la culture occitanes sont menacées et méprisées, le Partit Occitan appelle tous les occitanistes et les défenseurs de la diversité culturelle à rejoindre la manifestation « ANEM OC » qui se déroulera le 24 octobre 2015 à Montpellier. En 2012 à Toulouse, 30 000 personnes s’étaient retrouvées à la veille de l’élection présidentielle. En 2015, nous serons encore plus nombreux !

Assez de mépris pour notre langue, exigeons la dignité et le respect des promesses !

10h30 : Ouverture du village occitan sur l’Esplanade Charles de Gaulle

14h00 : Depart du cortège

Affiche V4

ANEM OC PER LA LENGA OCCITANA

Assez de mépris pour notre langue : DI-GNI-TE !

 

Plus d’info : http://www.anem-oc.org/

J-15 : Anèm òc, DIGNITAT !

Le Partit Occitan appelle tous les occitanistes et les défenseurs de la diversité culturelle à rejoindre la manifestation « ANEM OC » qui se déroulera le 24 octobre 2015 à Montpellier.

10h30 : Ouverture du village occitan sur l’Esplanade Charles de Gaulle

14h00 : Depart du cortège

ANEM OC PER LA LENGA OCCITANA

Assez de mépris pour notre langue : DI-GNI-TE !

 

Plus d’info : http://www.anem-oc.org/

Patric Roux : « Notre vision de la culture c’est le partage, la pluralité, l’ouverture ».


Patric Roux est tête de liste dans l’Aude pour le rassemblement solidaire, écologiste et citoyen autour du « Projet en commun ». Secrétaire fédéral du Partit Occitan, délégué la culture, aux questions sociales et à l’innovation sociale, il est responsable de programmation artistique et ancien directeur de l’Estivada – Festival interrégional des cultures occitanes.

« Nos régions, qui par le foisonnement des initiatives sont particulièrement vivantes sur le plan culturel, n’ont vu que trop peu la puissance publique accompagner les créateurs, les associations, les initiatives. Du coup, nombre de dynamiques se sont exilées et des inégalités criantes existent : déséquilibre entre métropole et reste du territoire, manque de relais entre amateurs et professionnels, filières inégalement développées, cloisonnement des aides entre création, diffusion et médiation…

Pourtant, la culture est essentielle en termes de création de lien social et de rayonnement économique pour un territoire.

Notre future région est une terre de migration et d’accueil, mais le potentiel de ce creuset culturel et linguistique est mal exploré. La langue occitane et catalane en sont les premières victimes. Ailleurs en Europe, le bilinguisme précoce a pourtant prouvé qu’il ouvrait vers le plurilinguisme, outil indispensable au XXIème siècle.

Pour nous, la question culturelle est au coeur des enjeux de transformation de la société, tout autant que l’économie ou le social. Elle est donc une priorité politique ! Aussi, la Région dotera les cultures régionales d’un budget global de 3€/habitant et par an, au même niveau que la Bretagne ou bien le Pays Basque.

À des politiques fragmentées de « prestige », nous préférerons une action profonde et permanente favorisant la création de chacun, les lieux d’échanges et d’expérimentation, et prenant en compte toutes nos cultures riches de leur complémentarité. Pour autant la Région ne décrétera pas le développement culturel mais l’accompagnera. Notre mission sera de coordonner, soutenir, démocratiser et diffuser sur l’ensemble des territoires. Pour cela, nous nous appuierons sur un Conseil des territoires que nous initierons. Composé des élus issus des intercommunalités, il permettra aux élu-es communaux de co-définir les décisions régionales. Ce conseil sera en lien avec les citoyens. Ses propositions seront mises à l’ordre du jour de l’assemblée régionale.

Nous permettrons, afin de renforcer la démocratie de proximité, aux territoires qui le souhaitent comme la Catalogne Nord et d’autres, de pouvoir proposer et orienter les politiques publiques dans des secteurs clés pour eux.

La mondialisation uniformise l’expression, exclut les savoirs minorisés et 80% des langues du monde sont en danger d’extinction. Cette perte de substance de la « biodiversité humaine » nous est intolérable. Notre région, occitane et catalane, doit retrouver force en ses racines et en sa diversité en s’appuyant sur les textes internationaux les plus ambitieux en termes de droits culturels.

Notre vision de la culture c’est le partage, la pluralité, l’ouverture ».

 

8 d’octubre : Rassemblement pour les salaires, pour l’emploi, pour les conditions de travail !

Le Partit Occitan soutient l’appel unitaire à rassemblements lancé par plusieurs organisations syndicales pour défendre les salaires, les conditions de travail et l’emploi.

Vous trouverez ci-dessous le texte de l’appel.


 

Ensemble : jeunes, travailleur-euses dans ou hors de l’emploi, retraité-es

Le 8 octobre : défendre les emplois, les salaires et la protection sociale !

Dans un contexte où l’emploi et les salaires restent les préoccupations majeures, il est urgent d’exiger une autre politique économique et sociale, et de faire entendre les revendications des salariés et des jeunes dans tout le pays.

Les mesures en faveur des entreprises, sans contreparties, non seulement n’ont aucun effet sur le taux de chômage mais donnent lieu dans les entreprises à des chantages à l’emploi pour imposer des baisses de salaires et un allongement du temps de travail. Cela nourrit la désespérance sociale sur laquelle prospère l’extrême droite. Le projet de « dégraisser » le code du travail est une menace de plus sur les droits des salarié-es.

Le gouvernement doit s’engager pour une réelle réforme fiscale, plus juste et plus redistributive permettant ainsi de rompre avec les choix de politiques économiques libérales sources d’inégalités et d’injustices.

Face à la crise économique et aux mutations à venir, il s’agit de développer les investissements pour réorienter l’activité économique en tenant compte des impératifs écologiques, de conforter et promouvoir les services publics, de soutenir et relancer les secteurs industriels.

Les mobilisations organisées partout en France le 8 octobre, feront entendre la nécessité de créer les emplois nécessaires dans le privé comme dans le public, d’améliorer le pouvoir d’achat ce qui passe notamment par l’augmentation des salaires et des pensions, de réaliser l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, d’améliorer les conditions de travail, de réduire le temps de travail, de conforter la protection sociale et de protéger socialement les jeunes notamment en leur garantissant un droit à l’autonomie.

Les organisations CGT, Solidaires, FSU, UNEF et UNL appellent les salarié-es, les chômeurs-euses, les étudiant-es, les lycéen-nes et les retraité-es à se mobiliser le 8 octobre prochain pour une journée interprofessionnelle, avec grèves, manifestations, rassemblements.


Manif 8 octobre


La vague citoyenne – Candidatures, programme, consultation, votes et porteurs de paroles

Le Partit Occitan soutient le rassemblement solidaire, écologiste et citoyen en  Aquitaine/Limousin/Poitou Charente. Vous aussi, participez au projet, présentez vos candidatures aux élections régionales, devenez porteur de
parole !

Toutes les informations ci-dessous :

En-tête

La vague citoyenne : INFOS IMPORTANTES

1. APPEL A CANDIDATURES POUR LA LISTE CITOYENNE

2. PLATE-FORME COLLABORATIVE POUR LE PROGRAMME

3. VOTES SUR LE RASSEMBLEMENT DES FORCES CITOYENNES ET SUR LE NOM DE NOTRE FUTURE LISTE

4. DEVENEZ PORTEURS DE PAROLES POUR LA CAMPAGNE

---

La vague citoyenne : appel à candidatures – 1ère session

Notre appel à candidatures pour constituer notre liste citoyenne est lancée depuis le 29 septembre et la première session va se terminer mercredi soir à minuit (le 7/10).

Pour candidater sur la liste citoyenne, envoyez un mail à  jurycitoyen@lavaguecitoyenne.fr

• il faut être inscrit-e sur les listes électorales,

• il faut être domicilié-e dans la grande région Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes, ou y être inscrit-e au rôle d’une des contributions directes,

• il faut avoir 18 ans révolus,

• il faut préciser vos noms, prénoms, adresse postale, département, numéro de téléphone et mail,

• il faut préciser si vous candidatez pour être tête de liste régional-e, départemental-e ou candidat-e pour votre département.

N’envoyez pas d’autres informations dans cette première étape, vous serez toutes et tous rapidement et individuellement contacté-e-s !

A parti du 7/10 minuit, le jury citoyen va pouvoir bénéficier de quelques jours de pause pour commencer son travail et contacter toutes celles et ceux qui ont déjà candidaté.

Celles et ceux qui n’auront pas pu candidater d’ici demain soir minuit, pourront encore le faire : une seconde session d’appel à candidatures s’ouvrira à partirdu Dimanche 11/10, à 8h00 jusqu’à la finalisation de la liste.

N’attendez pas la seconde session, si vous le pouvez, candidatez dès
maintenant pour faciliter le travail du Jury citoyen !

Faisons ensemble : la voilà enfin notre plate-forme collaborative !

La voilà enfin la plate-forme collaborative ! On est en retard disent tous les caciques autorisés des autorités constituées de la région ! Mais non, nous ne sommes pas en retard !

Nous voilà bien devant vous tous, avec un outil efficace, convivial, participatif !

Un outil fait pour l’expression du grand nombre. Et le programme c’est ensemble que nous allons le faire avec les 2000 signataires, bien sûr, mais aussi avec tous ceux qui le souhaitent.

Avec les associations qui luttent au quotidien pour l’écologie, la protection des terres fertiles, avec les syndicalistes, ouvriers et paysans. Avec les jeunes qui ne peuvent  accéder à la décision publique. Nous allons le faire ce programme, avec tous ceux que l’on ne calcule pas, que l’on ne calcule plus. Participez à l’élaboration de notre programme citoyen, rendez-vous sur votre plate-forme Faisons ensemble : http://faisons-ensemble.cap-collectif.com/

Pour accéder directement au mode d’emploi de la plate-forme, visitez le lien suivant
: http://faisons-ensemble.cap-collectif.com/pages/comment-ca-marche

Ou cliquez sur l’image ci-dessous :

---

Donnez votre avis et votez sur la plate-forme collaborative : 2 consultations en cours jusqu’à JEUDI 8 OCTOBRE MINUIT !

RASSEMBLEMENTS CITOYENS, UNISSONS NOS FORCES !

Des rassemblements citoyens, dans d’autres régions partagent les mêmes valeurs de solidarité de démocratie et d’écologie et leurs méthodes sont proches des nôtres : appel citoyen, jury tiré au sort, charte éthique, candidatures citoyennes, assemblées de signataires et votes points par points.

Puisque nous partageons les mêmes valeurs et la même démarche depuis plusieurs mois, alors pourquoi ne pas faire ensemble pour faire émerger le grand mouvement citoyen susceptible de changer la donne en organisant collectivement nos démarches ?

PARTICIPEZ A LA CONSULTATION SUR L’UNITÉ DES FORCES CITOYENNES : http://faisons-ensemble.cap-collectif.com/consultation/rassemblements-citoyens-unissons-nos-forces/presentation/rassemblements-citoyens-unissons-nos-forces-6

Prononcez-vous à partir d’aujourd’hui et jusqu’à jeudi 8 octobre 2015 minuit.

---

NOTRE LISTE CITOYENNE, NOTRE NOM !

Le comité d’animation et le groupe de volontaires qui se sont signalés pour l’organisation de la campagne (vous pouvez rejoindre le groupe campagne en vous signalant à  contact@lavaguecitoyenne.fr) soumettent la proposition suivante au vote de l’ensemble des signataires :

FAISONS ENSEMBLE

Solidarité, démocratie, écologie

Prononcez-vous à partir d’aujourd’hui et jusqu’à jeudi 8 octobre 2015 minuit ou faites votre propre proposition si ce nom de nous convient pas.

PARTICIPEZ A LA CONSULTATION POUR CHOISIR LE NOM DE NOTRE LISTE CITOYENNE : http://faisons-ensemble.cap-collectif.com/consultation/notre-liste-citoyenne-notre-nom/presentation/notre-liste-citoyenne-notre-nom-1

---

Devenez PORTEURS DE PAROLES pour la campagne !
Dans le cadre de cette nouvelle « grande région » déshumanisé qui nous éloigne des centres de décisions, nous allons mener une campagne qui s’empare des besoins des citoyennes et des citoyens que nous sommes toutes e tous, au plus près de nos bassins de vies.


C’est pourquoi, pendant toute la campagne nous souhaitons mettre en place des « porteuses et des porteurs de paroles », dans chaque canton de la région.

Ces citoyennes et ces citoyens, vous, nous, elle, lui, toi et moi, un binôme femme/homme serait l’idéal, déclineront dans chaque canton les thèmes des propositions que nous aurons élaborés ensemble, à l’échelle de leur situation concrète. Mais au-delà de
l’élection elles et ils resteront les piliers, tout au long du mandat, des réunions citoyennes  que nous souhaitons mobiliser.


Démocratie participative avec budget, organisation de referendum sur les grands projets de la région, propositions d’initiatives citoyennes sont autant de tâches passionnantes qu’ils auront la charge de co-animer, de développer, et de relayer avec les citoyen-ne-s
élu-e-s de notre liste.


Nous souhaitons rassembler l’ensemble des porteurs de paroles, pour une grande réunion  devant la presse régionale, le 17 octobre prochain.

Si cette démarche innovante et concrète vous intéresse, devenez PORTEUSES ET PORTEURS DE PAROLES, faites-vous connaitre en envoyant un mail avec votre nom,
prénom, département, canton et numéro de téléphone à :

porteurs-de-paroles@lavaguecitoyenne.fr

A très bientôt sur la Vague Citoyenne

 

Inondations en Provence : Pron de Beton – Assez de béton!

Comunicat

 

Le relief de notre région, la concentration urbaine sur la bande littorale, l’artificialisation et le bétonnage excessif des sols ont transformé en drame un épisode orageux particulièrement violent. Si notre compassion et notre solidarité vont, au premier chef, aux victimes, le Partit Occitan demande qu’on tire toutes les conséquences de cette tragédie.
Le dérèglement climatique va, les spécialistes le disent, hélas multiplier les épisodes de ce type. Aussi nous en appelons à l’arrêt des constructions en zones inondables, à la fin de l’urbanisation extensive, au respect des zones agricoles et naturelles tout particulièrement dans la plaine du Var.

 

Les plans de prévention des risques doivent devenir des enjeux citoyens portés et acceptés par tous. Les appétits des promoteurs, des bétonneurs et autres aménageurs fous ne doivent plus mettre en danger les populations!

Hervé Guerrera – Anne-Marie Hautant

Conseillers Municipaux d’opposition d’Aix-en-Provence et communautaire d’Orange

Conseillers Régionaux

Secrétaire fédéraux du Partit Occitan

Contre le réchauffement climatique et le refroidissement culturel

En cette fin d’année il y a des événements qui, de mon point de vue, sont importants dans le rôle que nous pouvons modestement jouer, ici sur notre territoire occitan, afin que l’avenir de l’humanité ne soit ni trop chaud ni trop gris.

Il faut certes rester modestes, mais partant du principe que nous devons penser global et agir local, nous pouvons peser au travers de deux événements

.eolianas e Foto 2 JPG

Le premier, c’est bien sûr la COP 21, la grande conférence mondiale sur le climat. Nous devons faire en sorte que les gouvernants de notre pays ne se contentent pas de penser global en encourageant les autres pays à faire des efforts que nous ne faisons pas. Si l’on comprend bien l’intérêt politique que représente l’agitation autour de la préparation de la réunion de Paris, pour convaincre il faut d’abord des actes, ici et ailleurs.

Le refroidissement culturel de la planète

Il y a bien des choses à faire chez nous pour accorder les paroles aux actes. Avec l’épisode de la LGV on est loin du compte. Ce n’est pas là un projet qui nous aidera à réduire les émissions de CO2. Toujours plus vite ! Toujours plus énergivore ! Toujours plus consommateur d’espace !

Qui pourrait croire que cela aidera à réduire la production de gaz à effet de serre ? Ce n’est qu’un exemple de nos contradictions. Et bien d’autres pourraient être cités.

Quoi qu’il en soit, en tant qu’occitaniste, je suis profondément et depuis des années un militant écologiste, un ardent partisan de tout de ce qui empêchera la planète de cuire à la fin du siècle.

P1070542

Si je suis convaincu des risques du réchauffement climatique, je suis aussi convaincu des risques énormes que représente le refroidissement culturel de la planète. Quatre degrés de plus pour l’atmosphère de la planète et ce sera la catastrophe !

L’uniformisation est un risque immense pour notre capacité à inventer l’avenir

Aussi, bien que sachant qu’on ne peut pas mesurer avec un thermomètre la diversité linguistique et culturelle, il me semble que quatre degrés en moins en ce domaine feront que l’ennui né de l’uniformité étreindra à coup sûr les habitants de la planète !

Je veux dire par là que l’uniformisation des cultures, l’appauvrissement de la diversité linguistique, représentent un risque d’asphyxie pour l’humanité aussi grand que l’autre risque d’étouffement.

Il faut lutter contre les deux. L’uniformisation des cultures est un risque pour la démocratie et une perte immense pour notre capacité à inventer l’avenir et à répondre aux crises. Je mets ce mot au pluriel parce les crises sont multiples et parce que les réponses, logiquement, sont diverses et multiples.

Les hommes dans leur diversité sauront répondre (ou sauront mieux répondre, restons modestes et prudents) aux défis qui les attendent. Le réchauffement climatique en est un : c’est une de nos crises.

Défendre la vie sur terre, défendre la diversité biologique de la planète sans défendre la diversité culturelle des hommes qui l’habitent, serait comme planter une éolienne là où il n’y a jamais de vent ou comme installer des panneaux photovoltaïques à la cave. Pourtant il y en a qui essayent ! Des « écologistes » qui ne comprennent pas cela existent !

Ceux qui oublieraient l’un des deux combats seraient des tièdes.

Le deuxième événement : nous devons faire la pression maximale pour que la France ratifie la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. Il est temps que la France agisse localement et qu’elle ne s’en tienne pas à de grands principes globaux sur la diversité culturelle. La ratification de cette charte ne sera qu’un début, symbolique, une déclaration d’intention ; mais pour le climat aussi c’est ainsi que les choses commencent.

L’engagement qui est le mien est donc double pas contradictoire : contre le réchauffement climatique et contre le refroidissement culturel. Ceux qui oublieraient l’un des deux combats seraient des tièdes.

David Grosclaude

Plus d’info : http://david-grosclaude.com/

LGV Sud-Ouest : le gouvernement face à la démocratie

Plusieurs élu-es et associations s’alarment de l’annonce du gouvernement de poursuivre le projet de Ligne Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse. « La Cour des comptes, elle-même, considère que le système LGV est un modèle qui a été porté au-delà de sa pertinence. Nous ne comprendrions pas l’entêtement du gouvernement à imposer ce projet au-delà de tout respect de la démocratie et de la participation citoyenne. »


Le gouvernement Valls vient de valider la LGV Bordeaux Toulouse. Quelque soit par ailleurs notre opinion sur le principe même de Ligne Grande Vitesse nous voudrions faire valoir ici quelques réflexions à soumettre au débat public régional.

La première est que ce choix s’inscrit à l’encontre même des conclusions de la commission chargée de l’exécution de l’enquête publique sur la LGV (ligne à grande vitesse) Bordeaux-Toulouse qui à l’unanimité, émettait en mars dernier un avis défavorable sur le projet de déclaration d’utilité publique des travaux des lignes nouvelles Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax en précisant qu’il n’y avait pas « l’expression d’un véritable besoin de LGV dans le Sud-Ouest » tant au sein des mouvements écologistes, que des syndicats professionnels et des collectivités locales. Nous ne pouvons que déplorer cette absence de prise en compte du débat social et citoyen par l’actuel gouvernement. Une fois de plus le fossé entre la démocratie représentative et la population va se creuser.

Il n’en va pas que d’un déficit démocratique. Depuis des années la politique ferroviaire en France privilégie une politique du tout LGV qu’elle oppose sciemment à l’entretien des voies et du réseau, au développement des lignes régionales et nationales telles les trains Intercités ou  les Trains d’équilibre du territoire. On assiste au niveau du transport voyageur à la même politique que celle organisée pour le fret ferroviaire. La volonté évidente affichée est de mettre fin au service public ferroviaire. L’Etat, incapable de boucler le budget de ces projets pharaoniques de LGV, a conçu des plans de financements invraisemblables présentés dans un grand jeu de dupe : le partenariat public privé (PPP). Sous couvert d’un co-investissement du privé et du public sur une infrastructure, nous assistons à une double peine pour les collectivités locales. Elles financent le projet (ici une LGV, là un hôpital) puis paient ensuite un loyer au privé pour utiliser l’infrastructure qu’elles ont cofinancées. De plus, le PPP est souvent inflationniste parce que sous-estimé au départ et particulièrement rentable pour les grands groupes de BTP. Il est enfin injuste car laissant une grande part de la facture de la dette-location aux générations futures. Le futur Palais de Justice, aux Batignolles, ou l’hôpital Sud Ile de France, à Evry, en sont deux exemples caricaturaux.

Ce choix du PPP n’est que l’aboutissement d’une logique comptable appliquée depuis des années par les gouvernements successifs : réduire la dépense publique en diminuant notamment les dotations aux collectivités locales. L’Etat d’un côté « fait les poches des collectivités » puis de l’autre les sollicite pour financer des infrastructures nationales comme les LGV. Plusieurs collectivités ont donc légitimement refusé d’être ainsi doublement ponctionnées.

Alors que nous ne cessons de diminuer ou reporter des investissements publics à l’échelle de nos territoires, sur lesquels nous nous étions engagés auprès de la population parce qu’indispensables au lien et à la cohésion sociale de notre territoire, doit-il encore revenir aux régions de financer une LGV qui est le plus lourd projet ferroviaire européen ? Peut-on faire l’impasse de la mobilisation d’un fonds européen pour éviter l’asphyxie des collectivités locales ?

Mais revenons au projet de LGV Bordeaux-Toulouse et aux conclusions de la commission qui sont implacables :

  • L’impact environnemental et les effets sur les terres agricoles sont sous-évalués voire non pris en compte. Ainsi, ce projet détruirait 3700 hectares de terres agricoles et forestières et 86 ha de Zone Naturel d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique. De plus, pour faire circuler des trains à plus de 300 kms/heure il faut doubler la consommation énergétique. A l’heure où la France organisera la COP21, il s’agit d’un non-sens écologique.
  • Le montage financier est incertain et sa viabilité largement entamée. En effet, depuis le lancement du projet, le coût au kilomètre ne cesse d’augmenter passant de 5 millions à  25 millions d’euros en quelques années.
  • Une fréquentation faible liée à l’augmentation certaine du prix du billet interroge sur la rentabilité socio-économique du projet.
  • Ce projet accompagne la mise en place de la loi NOTRE. Il s’inscrit dans le cadre d’une  métropolisation construite sur le mode de la compétition  économique au détriment d’un développement équilibré du territoire.

Nous refusons  cette logique selon laquelle la desserte inter métropolitaine par la LGV se fasse au détriment des trains d’équilibre du territoire, du développement des infrastructures ferroviaires de proximité associé à la rénovation de lignes existantes sur lesquelles des TGV peuvent encore circuler et plus rapidement qu’ils ne  le font aujourd’hui.

La Loi Macron se fait fossoyeuse de lignes d’équilibre du territoire en y substituant des bus et le gouvernement renonce à une contribution climat pour doter de ressources l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport. Cette fuite en avant dans la libéralisation du secteur ferroviaire ne répond ni à l’intérêt général, ni à l’intérêt écologique. Il est inacceptable qu’au nom d’un fanatisme  libéral, gouvernement et direction SNCF organisent la mise en place de déserts ferroviaires.  Cette politique de casse du service public va à l’encontre même du principe républicain qui garantit une « République indivisible ». Le service public ferroviaire doit continuer à être un outil indispensable du maillage territorial par le maintien ou la création de lignes transversales permettant une meilleure accessibilité pour chacun.

Pour notre part, nous choisissons un maillage des territoires appuyé sur les trains du quotidien et le développement d’infrastructures et de services publics de transports collectifs. Nous ne pouvons accepter par exemple, la disparition des lignes Béziers-Neussargues, Montréjeau-Luchon, la casse de l’axe Toulouse Hendaye comme la disparition programmée de « la palombe bleue », nous refusons le non-respect des engagements pour la rénovation de la ligne Carcassonne-Quillan.

Matrice de notre égalité territoriale, le maillage ferroviaire doit demeurer et se développer.

Mais bien entendu nous voulons créer des liaisons rapides vers Paris, Lyon, Barcelone en privilégiant la rénovation des lignes existantes permettant à des TGV d’y circuler plus rapidement. Ces lignes doivent également permettre une mixité frêt-voyageur. Enfin, à l’heure du regroupement de nos deux Régions il apparait primordial de permettre une véritable liaison rapide entre les deux principales agglomérations de Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.

Voilà ce que doit être une politique d’aménagement du territoire au service des citoyens. La Cour des comptes, elle-même, considère que le système LGV est un modèle qui a été porté au-delà de sa pertinence. Nous ne comprendrions pas l’entêtement du gouvernement à imposer ce projet au-delà de tout respect de la démocratie et de la participation citoyenne.

 

 Signataires :

Jean-Pierre CREMOUX, militant associatif; Jean-Paul DAMAGGIO, association Alternative LGV Midi Pyrénées; Jean-Luc GIBELIN, co-chef de file du PCF aux régionales, membre du collège exécutif du PCF; David HERMET, porte parole régional d’Ensemble !; Liem HOANG NGOC, membre de Nouvelle Gauche Socialiste; Evelyne HOULèS, membre du POC; Agnès LANGEVINE, membre d’EELV; Myriam MARTIN, porte-parole nationale d’Ensemble !; Patric ROUX, secrétaire fédéral du Partit Occitan; Geneviève SABATHÉ, membre de Nouvelle Gauche Socialiste; Guilhem SEYRIES, co-chef de file du Parti de Gauche, Conseiller régional PG au Conseil régional Midi-Pyrénées; François SIMON, Vice-Président EELV au Conseil régional Midi-Pyrénées, Anne STAMBACH-TERRENOIR, membre du PG; Marie-Pierre VIEU, co-cheffe de file du PCF aux régionales, conseillère régionale de Midi-Pyrénées, membre du collège exécutif du PCF.

La charte européenne : des arguments pour convaincre/ Argumentari per convéncer, par David Grosclaude

Drapeau_de_lUnion_européenneLe 27 octobre le Sénat sera saisi de la question de la ratification de la Charte européenne des Langues Régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe.Le Sénat aura à débattre d’un projet de loi qui pourrait permettre à la France de ratifier ce texte.

La procédure retenue est l’intégration d’un article nouveau dans la Constitution qui indiquera que la France peut ratifier la Charte. Cela implique que le Parlement réuni en Congrès doit voter avec une majorité de 3/5 l’article en question.

Il faut donc convaincre une large proportion de sénateurs et de députés. Ces derniers ont déjà donné un signe positif en votant en janvier 2014 un texte identique à celui que le gouvernement soumet à la réflexion des sénateurs.

Notre association a décidé de mettre à disposition de tous un document simple qui explique ce qu’est la Charte européenne et qui donne des arguments afin d’inciter les parlementaires à voter ce texte.

En effet nous pensons, au delà de toute considération partisane, que la ratification par la France de ce texte serait un progrès pour notre langue et pour toutes les langues régionales.

Cette ratification aurait d’une part un effet symbolique et elle permettrait ensuite de pouvoir envisager le vote d’une loi qui donnerait un statut clair à l’occitan et aux autres langues de France.

Le document que nous avons préparé est joint à ce message ; il est aussi à votre disposition sur le site de l’Association des Élus Occitans http://www.elegitsoccitans.eu (en format pdf sous le titre « documentacion Carta europèa »).

Il contient :

1) Un argumentaire court qui permet d’expliquer pourquoi il faut ratifier la Charte européenne (merci à Henri Giordan pour avoir rédigé cet argumentaire).

2)Le compte-rendu du conseil des ministres du 31 juillet dernier annonçant le projet de loi du gouvernement.

3)Le texte de la Charte où sont indiqués les 39 engagements qui seraient ratifiés par la France, si le vote du Congrès était positif.

4)La déclaration interprétative remise par la France en 1999 lors de la signature de la Charte.

5)Le texte qui a été adopté par environ 70% des députés le 28 janvier 2014 favorable à la ratification de la Charte par la France.

6)Le résumé de la discussion qui a eu lieu le 11 juillet dernier à l’initiative de l’Associacion deus Elegits Occitans / Association des Élus Occitans, avec des représentants du monde associatif.

Nous ajoutons à cela un article de Henri Giordan à propos du rapport Alfonsi sur les langues menacées de disparition, adopté par le parlement européen le 9 octobre 2013. Ce rapport n’est pas sans lien avec la question de la Charte.

documentacion Carta europèa2013-10-09 Rapport AlfonsiLo 27 octobre lo Senat començarà de discutir de la question de la ratificacion de la Carta europèa de las Lengas Regionaus o minoritàrias deu Conselh de l’Euròpa. Los senators aurà a debatre d’un projècte de lei que poiriá permetre a França de ratificar aquel tèxte.

Lo caminament retiengut es l’integracion d’un article novèl dins la Constitucion que dirà que França pòt ratificar la Carta. Aquò significa que lo Parlament amassat en Congrès dèu adoptar amb una majoritat dels 3/5 l’article en question.

Es per aquò que cal convéncer una granda partida dels senators e dels deputats. Aquestes an ja donat un signe positiu en votant al mes de genièr de 2014 un tèxte identic al qu’es somés a la reflexion dels senators.

Nòstra associacion decidiguèt de metre a disposicion de tots un document simple qu’explica çò qu’es aquela Carta europèae que dona d’arguments per convéncer los parlamentaris que cal votar aquel tèxte.

Pensam, per delà totas las consideracions partisanas, que la ratificacion per França d’aquel tèxte seriá una avançada per nòstra lenga e per las autras lengas regionalas.

Primièr,la ratificacion seriá fòrta d’un punt de vist simbolic mas tanben permetriá que nos encaminèssem cap al vòte d’una lei que donariá un estatut clar a la lenga occitana e a las autras lengas de França .

Lo document qu’avèm preparat es junt a aqueste messatge. Es tanben a vòstra disposicion sul site de l’Associacion dels Elegits Occitans http://www.elegitsoccitans.eu ( en format pdf jol títol « documentacion Carta europèa »).

I trobaratz :

1) Un argumentari cort que permet d’explicar perqué cal ratificar la Carta europèa ( mercés a Henri .Giordan per aver redigit aquel argumentari)

2)Lo rendut-compte del conselh dels ministres del 31 de julhet qu’anóncia lo projècte de lei del govèrn.

3)Lo tèxte de la Carta amb los 39 engatjaments que serián ratificats per França lo vòte del Congrès foguèsse positiu.

4)La declaracion interpretativa remesa per França quand signèt la Carta en 1999.

5)Lo tèxte que foguèt adoptat per quasi 70% dels deputats lo 28 de genièr de 2014 e favorable a la ratificacion de la Carta per França.

Un resumit de la discussion que se debanèt lo 11 de julhet passat convidada per l’Associacion deus Elegits Occitans/Association des Élus Occitans amb de represetants del monde associatiu

Metèm tanben a vòstra disposicion un article de Henri Giordan que parla del rapòrt Alfonsi sus las lengas menaçadas de disparicion e adoptat pel parlament europèu lo 9 d’octobre de 2013. Aqueste rapòrt es segur ligat a la question de la Carta

 

DAVID GROSCLAUDE