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Burkina : l’appel du CADTM

Nous, mouvements sociaux, organisations et partis politiques progressistes, personnalités et citoyen-ne-s saluons avec respect et admiration le peuple burkinabè.

Nous nous réjouissons avec le peuple du Burkina de la chute de Blaise Compaoré. Bravo !

Retrouvant sa dignité, s’inspirant des périodes les plus glorieuses de son histoire, mais aussi des idéaux de Thomas Sankara, nous affirmons qu’il montre l’exemple pour l’ensemble des pays africains. Nous affirmons qu’il montre l’exemple pour l’ensemble des peuples du monde qui luttent pour leur souveraineté et leurs droits fondamentaux.

En solidarité avec le peuple burkinabè :

  • Nous condamnons fermement les actes de la France qui a exfiltré le dictateur Blaise Compoaré,
  • Nous exigeons la fin de l’impunité et par conséquent, nous exigeons que Blaise Compaoré soit rendu à la justice du Burkina Faso,
  • Nous exigeons également que les dignitaires du régime de Blaise Compaoré ne soient protégés dans aucun pays et qu’ils soient également remis à la justice du Burkina.
  • Nous dénonçons et condamnons les politiques françafricaines.
  • Nous exigeons l’annulation immédiate et sans condition la dette extérieure publique du Burkina Faso. Cette dette, en vertu du droit international, est largement odieuse et illégitime puisqu’elle a été contractée par un régime dictatorial, à son profit et en toute connaissance des créanciers.
  • Nous rappelons qu’une demande d’enquête parlementaire est déposée devant le parlement français sur l’assassinat de Thomas Sankara, et demandons qu’elle soit mise à l’ordre du jour le plus vite possible que toutes les archives de l’époque soient accessibles sans restriction.

Nous restons mobilisés avec le peuple burkinabè dans sa conquête de liberté, de justice sociale et de souveraineté.

Hasta la victoria !

Alertes sur le climat

Le groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (GIEC) a remis les conclusions de son dernier rapport (téléchargeable ici). Elles sont alarmantes.

Le Partit Occitan interpelle les élus, les décideurs publics ou privés, les lanceurs d’alerte et les citoyens à diffuser les conclusions de ce rapport pour agir dès aujourd’hui.

Extraits :

Le réchauffement du système climatique est sans équivoque et, depuis les années 1950, beaucoup de changements observés sont sans précédent depuis des décennies voire des millénaires. L’atmosphère et l’océan se sont réchauffés, la couverture de neige et de glace a diminué, le niveau des mers s’est élevé et les concentrations des gaz à effet de serre ont augmenté.

Chacune des trois dernières décennies a été successivement plus chaude à la surface de la Terre que toutes les décennies précédentes depuis 1850. Les années 1983 à 2012 constituent probablement la période de 30 ans la plus chaude qu’ait connue l’hémisphère Nord depuis 1 400 ans (degré de confiance moyen).

Le réchauffement océanique constitue l’essentiel de la hausse de la quantité d’énergie emmagasinée au sein du système climatique et représente plus de 90 % de l’énergie accumulée entre 1971 et 2010 (degré de confiance élevé). Il est quasiment certain que l’océan superficiel (jusqu’à 700 m de profondeur) s’est réchauffé entre 1971 et 2010, et ce dernier s’est probablement réchauffé entre les années 1870 et 1971.

Au cours des deux dernières décennies, la masse des nappes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique a diminué, les glaciers de presque toutes les régions du globe ont continué à se réduire et l’étendue de la banquise arctique et celle du manteau neigeux de l’hémisphère Nord au printemps ont continué à diminuer (degré de confiance élevé).

Depuis le milieu du XIXe siècle, le rythme d’élévation du niveau moyen des mers est supérieur au rythme moyen des deux derniers millénaires (degré de confiance élevé). Entre 1901 et 2010, le niveau moyen des mers à l’échelle du globe s’est élevé de 0,19 m [de 0,17 à 0,21 m].

Les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone, de méthane et de protoxyde d’azote ont augmenté pour atteindre des niveaux sans précédent depuis au moins 800 000 ans. La concentration du dioxyde de carbone a augmenté de 40 % depuis l’époque préindustrielle. Cette augmentation s’explique en premier lieu par l’utilisation de combustibles fossiles et en second lieu par le bilan des émissions dues aux changements d’utilisation des sols. L’océan a absorbé environ 30 % des émissions anthropiques de dioxyde de carbone, ce qui a entraîné une acidification de ses eaux.

Le forçage radiatif total est positif et a conduit à une absorption nette d’énergie par le système climatique. La plus grande contribution à ce forçage radiatif provient de l’augmentation de la teneur de l’atmosphère en CO2 depuis 1750.

L’influence de l’homme sur le système climatique est clairement établie, et ce, sur la base des données concernant l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, le forçage radiatif positif, le réchauffement observé et la compréhension du système climatique.

Depuis la publication du quatrième Rapport d’évaluation, les modèles climatiques ont progressé. Les modèles reproduisent les structures spatiales et tendances de température en surface observées à l’échelle des continents sur de nombreuses décennies, y compris le réchauffement relativement rapide observé depuis le milieu du XXe siècle et le refroidissement suivant immédiatement les éruptions volcaniques majeures (degré de confiance très élevé).

Effectuées à partir d’observations et de modèles, les études des changements de température, des rétroactions climatiques et des changements que subit le bilan énergétique de la Terre apportent des éléments fiables concernant l’amplitude du réchauffement de la planète en réponse au forçage passé et futur.

On détecte l’influence des activités humaines dans le réchauffement de l’atmosphère et de l’océan, dans les changements du cycle global de l’eau, dans le recul des neiges et des glaces, dans l’élévation du niveau moyen mondial des mers et dans la modification de certains extrêmes climatiques. On a gagné en certitude à ce sujet depuis le quatrième Rapport d’évaluation. Il est extrêmement probable que l’influence de l’homme est la cause principale du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle.

À la fin du XXIe siècle, l’augmentation de la température à la surface du globe sera probablement supérieure à 1,5 °C par rapport à l’époque allant de 1850 à 1900, pour tous les RCP sauf le RCP2,6. Il est probable qu’elle dépassera 2 °C selon les RCP6,0 et RCP8,5, et il est plus probable qu’improbable qu’elle dépassera 2 °C selon le RCP4,5. Dans tous les RCP envisagés à l’exception du RCP2,6, le réchauffement se poursuivra après 2100. Il continuera à présenter une variabilité interannuelle à décennale et ne sera pas uniforme d’une région à l’autre.

À l’échelle mondiale, l’océan continuera à se réchauffer au cours du XXIe siècle. De la chaleur sera absorbée à la surface et pénètrera jusqu’à l’océan profond, perturbant la circulation océanique. Le niveau moyen mondial des mers continuera à s’élever au cours du XXIe siècle. Selon tous les RCP, il est très probable que cette élévation se produira à un rythme plus rapide que celui observé entre 1971 et 2010, en raison du réchauffement accru de l’océan et de l’augmentation de perte de masse des glaciers et des nappes glaciaires.

Le changement climatique affectera les processus liés au cycle du carbone d’une manière qui amplifiera l’accroissement du CO2 atmosphérique (degré de confiance élevé). Le phénomène d’acidification de l’océan augmentera, puisque celui-ci continuera de piéger du carbone.

L’occitan langue officielle de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée

Le Partit Occitan salue l’initiative de Gérard Onesta, vice-président de la région Midi-Pyrénées, membre du groupe Europe Ecologie Les Verts aux côtés de Guilhèm Latrubesse (Partit Occitan), grâce à qui l’occitan est désormais langue officielle de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée.

Les nouveaux statuts de ce GECT (Groupement Européen de Coopération Territoriale) qui rassemble les régions Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Catalogne et Baléares, officialisent désormais quatre langues officielles : le français, le castillan, le catalan et l’occitan.

Pour comprendre les objectifs de l’Eurorégion : http://www.euroregio.eu/fr/leuroregion-pyrenees-mediterranee/objectifs

Orange : communiqué de presse

La Commission Nationale des Comptes de Campagne a invalidé les comptes de campagne de M. Bompard pour les dernières municipales. Pour une question de forme.

Le mandataire financier n’a pas envoyé à la bonne adresse les comptes!

Inexplicable : Maire depuis 1995, conseiller régional puis général, aujourd’hui député… M. Bompard, l’homme qui a fait du cumul des mandats un art de vivre, a participé à peu près à toutes les élections possibles depuis 20 ans avec le même mandataire ! Et ses comptes sont arrivés seulement 25 jours après la date butoire ?

La sanction est tombée, il ne sera donc pas remboursé.

Mais ce n’est peut-être qu’un moindre mal pour lui. En n’envoyant pas ses comptes dans les temps, le Maire a évité que la Commission National ne les regarde de trop près, puisqu’ils étaient invalidés.

Nous avions fourni un gros travail, après ces élections, rassemblé plusieurs documents pour montrer que pour sa campagne JB avait d’une part dépassé le plafond de dépense autorisé, et d’autre part utilisé des moyens municipaux… ce qui est évidemment interdit.

Pour rappel, le juge de l’élection peut en cas d’abus avéré prononcer des sanctions électorales (annulation ou réforme du résultat), financière (amende) ou pénale (emprisonnement, inéligibilité).

 

Quelles auraient été les conclusions de la Commission si elle s’était penchée sur notre travail ?

Le groupe d’opposition « Aimer ma ville »

Anne-Marie Hautant (Partit Occitan)

Alexandre Houpert (Parti Socialiste)

Christine Badinier (Orange  Autrement)

La crisi catalana pròva quin va mau la democracia europèa

Lo referèndum catalan, o la consultacion ciutadana deu 9 de noveme se voletz, qu’ei passada. lo resultat qu’ei clar : que i a ua hòrta volontat independentista en Catalonha e arrés non la pòden denegar.
Segur, a Madrid, lo govèrn de Mariano Rajoy que s’encapborreish a arrefusar lo resultat d’ua consultacion que jutja « antidemocratica » e que considèra com ua « operacion de propaganda ». Mes arren n’empachava lo govèrn de Madrid d’autorizar un referèndum legau, organizat de faiçon oficiau. N’ac voló pas e donc adara que’s tròba dab un problèma.
Lo govèrn catalan que’s tròba tanben acarat a un problèma : e dèu o pas organizar eleccions anticipadas au Parlament de Catalonha ? Que poderé estar ua solucion mes cambiar l’eleccion d’un parlament en referèndum non sembla pas ua bona solucion democratica.
La question qu’ei de saber a que pòt servir l’Euròpa ? Que calerà plan a un moment que las instàncias europèas se mesclen d’aqueth ahar. Pr’amor qu’ei l’estabilitat e la credibilitat de l’Euròpa qui son en jòc. Se per malastre la situacion en Catalonha e devèva virar mau, per incapacitat deu govèrn espanhòu a sortir deu son rasonament absurde qui consisteish a díser que los catalans non pòden pas decidir sols deu lor aviéner ! Que s’i passaré ? Que haré l’Euròpa ? Pr’amor l’aviéner deus catalans qu’ei l’Euròpa : arren mei.
Las arradics de la crisi que las trobam segur en ua istòria lunehèca mes tanben en eveniments mei recents. Que sufeish de’s rebrembrar quin estó contestat l’estatut d’autonomia de Catalonha, adoptat per la majoritat deus catalans e negociat per Pasqual Maragall en 2006. Segur n’èra pas l’independéncia qui vòlen daubuns uei lo dia, mes qu’èra un pas endavant. Lo poder centrau qu’ac hasó tot entà que lo Tribunau Constitucionau contestèsse aqueth estatut d’autonomia.

L’Euròpa qu’ei malauta deus Estats

Dejà a aquera epòca l’Euròpa que’s seré devuda encuentar de l’ahar. Qu’èra lo gèrmi de la crisi de uei. E qu’ei ua crisi europèa. La crisi espanhòla o se voletz la crisi catalana, o se voletz enqüèra la crisi catalano-espanhòla, qu’ei tanben nosta.
Qu’ei la crisi de la politica, deus partits classics ; qu’ei la crisi de credibilitat de las democracias europèas. Catalonha n’ei pas Cossòvo. N’ei pas tanpauc Escòcia. Los escocés qu’an votat « non » mes eths qu’an avut lo dret de votar. Hòrt de monde en Euròpa qu’an bohat en véder lo resultat escocés ; e que n’an tirat la conslusion que finalament que seré plan que los catalans avossin lo dret de votar…a condicions de votar « non ». Cameron que prengó lo risc ! Rajoy n’a pas gausat o ne n’a pas avut l’intelligéncia. Lo resultat qu’ei ua legitimacion enqüèra mei grana deus qui demandan l’independéncia.
L’ironia qu’ei de véder que lo país mensh convençut per l’Euròpa ( lo Reiaume-Unit) ei capable de préner lo risc d’un referèndum mentre que lo govèrn espanhòu, qui non dèisha pas de cridar la soa fe en l’Euròpa, e’s revèla incapable de resòlver ua crisi qui n’ei pas vienguda sobtament mes qui s’anóncia dempuish annadas.
L’Euròpa qu’ei malauta deus Estats. L’Euròpa qu’ei en manca de democracia.
Se non deisham pas rapidament de bastir l’Euròpa sus la volontat e l’ideologia de vint-e-ueit Estats que la condamnam. L’abséncia de decisions vertadèrament democraticas a l’Union europèa que l’aflaqueish. Dab ua Comission europèa qui n’ei pas un vertadèr govèrn, dab un conselh europèu ( los caps d’Estats) qui institucionaliza l’egoïsme estato-nacionau n’anaram pas luenh.

Girona 2

La crisi qu’ei nosta tanben

La situacion catalana qu’ei un deus revelators de la crisi de l’Euròpa. La situacion de decredibilizacion deus partits politics en l’Estat espanhòu qu’ei la medisha com en los autes Estats.
Que i aurà expressions mei, diferentas, d’aquera crisi en los autes Estats.
Non serà benlhèu pas un referèndum d’independéncia mes que serà per exemple, a noste, ua refòrma territoriau, trantalhanta e sacamandejada peu conservatisme. O que serà l’ahortiment deu presidencialisme dens un contèxte on la hidança en l’òmi o la hemna providenciau ei au mei baish. O que serà la susmauta, la revòlta fàcia a l’incapacitat deu poder a respóner corrèctament a l’injustícia que representa la mort d’un gojat de vint ans dens un ahar qui’s seré devut reglar en amont, per lo dialògue e la concertacion.
La democracia qu’ei malauta, los partits que son decridibilizats, mes non coneishi pas un sistèma mei qui posca remplaçar tot aquò. Que cau arrenavir lo biais de governar, modernizar lo biais de causir los qui son en responsabilitat.
Qu’èi paur de tornar díser causas qui digom dejà cent còps ; mes que m’i torni pr’amor no’m vòli pas deishar ganhar per las profecias populistas e facisantas.
Que cau mei de representativitat, mei de proporcionau. Que cau abandonar lo cumul deus mandats. Que cau descentralizar vertadèrament. Que cau responsabilizar los elegits e deishar d’abandonar lo govèrn a l’administracion e a la finança.

Díser la vertat

E enfin que cau deishar de har discors que arrés non pòden pas mei créder.Que cau díser la verta ! Non la creishença non tornarà pas com abans ! Qu’ei acabat lo temps de desperdiciar e de guastar las resèrvas naturaus, la tèrra, l’aiga e l’aire. Qu’ei viengut lo temps de partatjar !
Tà tornar e har lo ligam dab lo subjècte de depart, que diserèi que soi segur que l’independéncia de Catalonha non resolverà pas la crisi economica qui pateishen los catalans, com los autes pòbles d’Euròpa ; mes se permet de melhorar la democracia, de’s virar quauques frustracions, de dar enveja a un pòble de participar mei a bastir ua Euròpa democratica, capabla de respóner aus desfís economics e ecologics qui ns’espèran, alavetz non vedi pas au nom de qué e poderí denegar aus catalans un dret qui reclaman pacificament.

David Grosclaude

http://david-grosclaude.com/2014/11/11/la-crisi-catalana-prova-quin-va-mau-la-democracia-europea/

Quand un think tank américain propose à la France d’abandonner son régime présidentiel

Le think tank américain est un organisme indépendant particulièrement reconnu aux Etats-Unis et basé à Washington.

Dans une note publiée le 29 octobre dernier « Pourquoi la France a besoin de réformes politiques« , l’institut dresse un portrait de la France en demi-teinte, en soulignant les points forts de son modèle économique (premier pays touristique du monde, industries à « fortes valeurs ajoutées », PIB par habitant résistant mieux que bien d’autres pays du continent européen).

Il souligne pour autant que « la France doit revoir son système politique », du fait notamment de son régime présidentiel qui « empêche la France d’établir d’une grande coalition parlementaire stable de nature somilaire à celle qui régit la plupart des autres pays européens aujourd’hui ».

« La France doit changer son système, de préférence en réduisant l’état de sa présidence au niveau essentiellement honorifique vu dans d’autres républiques européennes. À tout le moins, il devrait abolir les articles 8, 12 et 15 du titre II de la Constitution française, en supprimant le droit du président de nommer le Premier ministre, convoquer de nouvelles élections, et servir en tant que commandant en chef. »

Catalogne : un plébiscite qui ne peut rester lettre morte

Avec plus de 80% de suffrages en faveur de la création d’un Etat Catalan indépendant, la consultation est un plébiscite qui ne peut et ne doit​ rester lettre morte.

Les aspirations à la liberté du peuple catalan auront donc été plus fortes que toutes les peurs et les interdits dressés par le Gouvernement conservateur de Manuel Rajoy.

Malgré les menaces et les pressions exercées par Madrid​, ce sont en effet plus de deux millions de citoyens catalans qui se sont rendus aux urnes pour la création d’un Etat catalan​, soit autant qu’aux dernières élections européennes ! 
 
La tenue de la consultation et la forte mobilisation représentent une victoire de la démocratie sur l’autorité sourde​ et aveugle, ​du progrès sur le conservatisme, ​et démontrent que ​le peuple catalan ​est plus que jamais​ déterminé à prendre son avenir en main !​

Le Parlement actuel de Catalogne composé déjà majoritairement d’indépendantistes devrait prochainement annoncer la tenue d’élections anticipées afin de former une Assemblée Nationale Constituante. Elle aura pour tâche de jeter les bases du futur Etat Catalan, membre de l’Union Européenne.

Au nom de la démocratie, le Partit Occitan soutient le principe du droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes et défend la création d’une Europe des Régions et des Peuples Solidaires.

Le Partit Occitan en appelle désormais aux instances européennes pour veiller à ce que le processus démocratique entamé soit respecté. Aucune entrave ne doit venir perturber ceux qui choisissent le chemin de la Liberté.
Pèire Costa
Secrétaire fédéral à l’Europe

La situation économique du Limousin toujours difficile

Résumé

Au deuxième trimestre 2014, si la croissance reste soutenue dans les pays anglo-saxons, le climat conjoncturel dégradé dans la zone euro freine la reprise. Dans ce contexte européen atone, l’activité économique française peine à retrouver du dynamisme. En Limousin, la conjoncture subit une nouvelle dégradation. Le taux de chômage augmente légèrement, restant néanmoins encore inférieur au taux de chômage national. L’emploi salarié se contracte fortement, malgré une nette progression de l’intérim et la fréquentation hôtelière s’oriente de nouveau à la baisse. Dans le bâtiment et les travaux publics, la conjoncture demeure mal orientée. Dans l’industrie, les chefs d’entreprises interrogés par la Banque de France (*) estiment que l’activité croît légèrement et tablent sur une nouvelle progression en octobre. Dans cette situation régionale difficile, les créations d’entreprises repartent à la baisse mais les cessations d’activité ont été moins nombreuses.

(*) Source : note de conjoncture de la Banque de France septembre 2014

La suite sur : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=9&ref_id=21750

Montauban – Brigitte Barèges impose un festival unique

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Brigitte Barèges a décidé de ne plus subventionner qu’un seul festival en 2015. Les festivals Alors…Chante !, DanseS en places ou le Festival de jazz n’existeront plus dès la saison prochaine.

Il s’agit là d’une décision politique arbitraire, imposée sans concertation ni dialogue aux responsables, bénévoles, Montalbanais et festivaliers. A aucun moment elle n’a été évoquée, ni en conseil municipal, ni en commission culture. Elle ne figurait pas dans le programme municipal de Mme Barèges.

La municipalisation d’un seul et unique festival aura des conséquences désastreuses. Elle signifie de fait la fin de l’indépendance de la programmation, l’arrêt des relations étroites tissées par chacun depuis des années, la fin de positionnements reconnus dans le paysage culturel, l’abandon de tout projet culturel cohérent avec le territoire, d’aide à la création, de découverte de talents. Ce futur grand festival sera un « fourre-tout », avec du jazz, de la chanson francophone, des spectacles pour enfants, de l’humour… L’unique ambition qui se dessine semble être d’intégrer cet événement dans une stratégie de communication globale de la ville, en concentrant les moyens sur des têtes d’affiches et un public extérieur.

L’argument budgétaire sert de prétexte à Mme Barèges pour rogner sur les crédits de la culture de Montauban, ville d’Art et d’Histoire, et satisfaire une vision personnelle déconnectée de toute réalité locale ou nationale.

Une pétition sera lancée dans les prochains jours, nous appelons les Montalbanais à la signer et la diffuser.

Gaël Tabarly
Conseiller municipal d’opposition – groupe Montauban Demain
Partit Occitan

La crise nous rend idiots !

La crise est partout ! Elle s’infiltre partout ! Elle est à la une des médias chaque jour. Elle est à la fois une explication, une excuse et un prétexte. La crise est dans les associations, dans les entreprises, dans les partis. Mais qui est-elle ? Elle est différente selon la place que vous occupez dans la société. Elle n’est donc pas objective, elle n’est pas une série de chiffres. J’aurais envie de paraphraser Freud et de vous dire : « la crise est une perverse polymorphe ! »

Pourtant, elle explique tout, même l’inexplicable, elle justifie tout, même l’injustifiable. Cependant, elle n’est que le constat d’échec d’un système économique et politique, malgré les avertissements lancés il y a plus de quarante ans par des hommes tels que Andre Gorz, Denis de Rougemont, René Dumont et d’autres encore. La société de consommation a du plomb dans l’aile ; elle est violente gaspilleuse, climatiquement mortelle, socialement destructrice. Pourtant, personne ne veut en sortir.

Il y a des signes à ce refus d’une voie nouvelle ; j’en cite des presque anecdotiques : la voiture électrique par exemple ; on ne touche pas à la bagnole mais on « l’écologise ». Foutaise ! Le gaz de schiste ! On produit du CO2 mais moins cher ! La relance par la consommation est un autre de ces signes.

Le plus pathétique de tout est dans le slogan : « il faut exporter ! être compétitifs ! » Que l’on m’explique comment les choses se passeront quand tous les Etats du monde auront une balance commerciale excédentaire ? Ça n’est pas possible à moins de vendre sur Mars !

Je ne reviens pas sur les dégâts sociaux et humains de la crise sous sa forme économique. On les connait. Mais il faut dire aussi avec honnêteté que ce ne sont pas les premiers touchés par la crise qui se rangent à tous les coups du côté des solutions intelligentes. Je veux dire par là que le vote populaire en faveur de l’extrême droite qui existe chez nous illustre bien la difficulté d’être à gauche.

Et d’ailleurs quelle gauche ? Celle qui ne connait pas d’autre voie que celle d’un libéralisme à peine amadoué ? Celle qui ne jure que par une reprise de la consommation de masse ? Celle qui n’a pas encore remis en cause les indicateurs classiques que sont le PIB et autres sigles inopérants et désuets ? Celle qui croit que la France est un modèle pour l’Europe et le monde ?

La crise ne nous rend pas intelligents. Elle ne nous aide pas à améliorer nos institutions. La France s’entête dans un présidentialisme ridicule qui anesthésie tout le débat politique. La réflexion sur la décentralisation est quasi nulle et se limite à quelques affirmations non étayées et économicistes sur des régions plus « performantes ». L’Europe est absente de tous les débats si ce n’est pour faire peur. Le fédéralisme est utilisé comme un épouvantail. Ouf ! On a eu peur de l’Écosse mais tout va bien ils ont voté non ! Mais oui Monsieur Poutine, prenez la Crimée et vous reprendrez bien un bout d’Ukraine !

La crise ne nous rend pas intelligents ni dans les associations ni dans les partis politiques, ni dans les médias ; nulle part. Et pourtant c’est maintenant qu’il faut penser, réfléchir, inventer.

Les solutions de demain sont dans les têtes et les écrits des plus marginaux d’aujourd’hui. L’occitanisme en fait partie, parmi d’autres, sans le savoir sans doute.

Un film (d’une nullité affligeante par ailleurs) fait un carton sur les écrans du monde : il s’agit de « Lucy » de Luc Besson. Il y a pourtant un bon thème à la base, à savoir que le cerveau humain ne serait utilisé qu’a 10% de ses capacités. Le cinéaste a dû tourner en « mode crise ». Il n’a utilisé de mon point de vue que 5% du potentiel du sujet, exactement comme ce qui se passe pour nous en période de crise. Mais si ce film a du succès c’est peut être un signe d’espoir, une conscience collective vague que les solutions existent, enfouies, et peut être même refoulées. Nos cerveaux sont bridés, par la peur du changement, la peur d’abandonner ce monde où la compétition par la consommation est notre moteur. D’autres se crispent sur de prétendues convictions religieuses. Les intégristes de tout poil se multiplient. Je ne sais pas si Dieu est touché par la crise mais ceux qui prétendent le servir vont mal.

De la quantité il faut passer à la diversité. Plus rien ne peut plus justifier que l’on sacrifie l’intelligence, ni l’urgence de résoudre la crise, ni les risques d’explosion ça ou là dans le monde. Rien n’est plus urgent que d’alimenter les cerveaux, de les nourrir. Il nous reste à réfléchir si l’on veut encore manger demain. Sinon, la crise nous rendra définitivement idiots, donc dangereux.

David Grosclaude