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La proportionnelle est le système le plus juste

Le premier ministre a annoncé qu’il consultera les partis politiques sur la possibilité d’introduire la proportionnelle pour l’élection des députés . Ce peut être une opportunité intéressante à condition que , comme dans beaucoup d’autres pays, la proportionnelle soit un outil qui aidera vraiement à la représentation d’un maximum d’idées et de visions de l’avenir.

Le Partit Occitan défend l’élection à la proportionnelle à tous les niveaux de décision : collectivités locales, régions et députés à l’Assemblée Nationale.

La proportionnelle doit s’accompagner partout de la parité femme/homme.

L’idée qui justifie le système actuel est que les députées et députés sont des personnes ancrées dans le territoire, connues des électeurs. Mais lors de la dernière élection législative beaucoup de candidats étaient présents de façon très limitée sur les affiches, les circulaires électorales et parfois même les bulletins de vote. Beaucoup ont été élus sur le nom de leur chef de parti ou sur le logo de leur parti.

La représentation proportionnelle intégrale permet l’entrée dans les institutions de courants très divers, parfois marginaux et donc l’arrivée d’idées nouvelles. Certains projets ne verront jamais le jour dans le cadre d’un système majoritaire.

La proportionnelle actuelle pour les régions et les villes s’accompagne d’une prime majoritaire. C’était —disait-on— le moyen d’empêcher l’extrême droite d’avoir une minorité de blocage ou de jouer les arbitres. Cette précaution a été inopérante. On peut supprimer cette prime majoritaire.

Dans les collectivités la proportionnelle intégrale peut s’appliquer sans problème. Elle garantira la représentation de tous.

La proportionnelle intégrale cela signifie qu’il n’y ait pas de minimum exigé pour participer à la répartition des sièges comme c’est le cas pour l’élection européenne par exemple. Cette proportionnelle intégrale pour l’élection des députés encouragera au compromis et à la mise en place de majorités de projets.

Pour les députés on peut envisager une proportionnelle au niveau de chaque région. Sur un plan départemental cela signifierait que dans bon nombre de départements il y aurait un seuil minimal de 10% à 20% des voix pour obtenir un député. C’est mathématique. Dans les départements ( et ce sont les plus nombreux) où il y a moins de dix députés aucun parti, aucun courant ne pourrait obtenir de député avec moins de 10 à 15% des voix. C’est pour cette raison qu’une proportionnelle avec des listes régionales serait plus juste.

 

La proporcionau qu’ei çò de mei juste !

Lo prumèr ministre que consultarà los partits entà discutir de l’introduccion de la proporcionau en l’eleccion deus deputats. Que pòt estar ua oportunitat interessanta mes a condicions que, com en hòrt de país, la proporcionau sii ua aisina entà ajudar a la representacion d’un maximum d’idèas e de visions de l’aviéner..

Lo Partit Occitan que sostien lo sistèma proporcionau per las eleccions a tots los nivèus de decision : collectivitats, regions e Assemblada Nacionau. Lo POC torna díser la necessitat de la paritat òmis/hemnas pertot.

Lo sistèma actuau d’eleccion deus deputats seré, segon uns responsables politics, la garantida que los elegits son ancorats au territòri e coneguts deus electors. Mes per la darrèra eleccion hòrt de candidats qu’èran quasi inexistents suu materiau de propaganda e de vòte. Hòrt qu’estón elegits gràcias au nom deu lor cap de partit o gràcias au lògo de la lor formacion.

La representacion proporcionau integrau que permet l’entrada en las institucions de corrents divèrs e d’idèas navèras. Uns projèctes non poderàn pas jamei espelir en l’encastre d’un escrutin majoritari.

Uei, la proporcionau per las regionaus o las municipaus qu’ei acompanhada per ua prima majoritària. Qu’estó creada entà que l’extrèma dreta n’avossi pas jamei ua minoritat blocanta o non podossi pas har deus arbitres. Aquera precaucion n’ei pas estada eficaça. Que podem suprimir aquera prima majoritària.

La proporcionau integrau que’s pòt aplicar en totas las collectivitats. Que serà la garantida de la representacion de totas e tots.

La proporcionau integrau que vòu díser que non i averé pas nat minimum exigit entà participar a la reparticion deus siètis com ei lo cas per exemple tà l’eleccion europèa. Se ua lista non hè pas lo 5% deus exprimits los son vòtes non permeten pas de li dar un eurodeputat.

La proporcionau integrau tà l’eleccion deus deputats encoratjarà au compromís e a la neishença de majoritats de projèctes. Per aquesta eleccion òm pòt pensar la proporcionau au nivèu de listas regionaus. Que seré lo sistèma mei juste e qui poderé garantir la representacion mei larga de l’opinion. Estossin listas departamentaus que voleré díser que, en hòrt de departaments, que i averé un soalh minimau de 10% o 20% de las votz entà aver un deputat. Qu’ei ua realitat matematica. Nombrós son los departaments qui an mensh de 10 deputats.

Déserts médicaux : élus « déconnectés » ou médecins « individualistes » ?

Si vous n’avez pas trouvé de médecin traitant dans votre commune, que vous avez des difficultés à obtenir une consultation, que vous avez de la route à faire dans ce but ou alors que vous êtes renvoyé(e) vers les urgences les plus proches… Vous devez vous trouver dans un désert médical comme on en trouve dans 87% du territoire français. Autre chiffre alarmant : 6 millions de citoyens ne disposent pas d’un médecin traitant.

Les lois visent à redéployer les médecins vers des zones où les besoins ne sont pas couverts, par l’incitation ou la coercition mais les syndicats de généralistes veillent au grain. Pas question pour eux de renoncer à la liberté d’installation.

Le 25 avril, François Bayrou s’est donc empressé de faire le choix du respect de la liberté d’installation. En contrepartie, ils demande aux médecins (généralistes ou spécialistes) d’exercer un à deux jours par semaine dans des territoires prioritaires identifiés par les Agences Régionales de Santé (ARS). Exit la proposition de loi transpartisane déposée par le député socialiste Guillaume Garot début avril. Une disposition du texte obligeait les médecins à recevoir une autorisation des ARS pour ouvrir un cabinet.

Les élus considèrent les médecins comme garants d’une continuité du servici public en milieu démédicalisé mais ces derniers rappellent qu’ils font partie des professions « libérales »… et pas de la fonction publique. D’un côté, les élus dénoncent un corps de métier « individualiste » et de l’autre, les professionnels de santé considèrent les élus comme « déconnectés ». Pourtant, alors que les uns et les autres ne parviennent pas à s’entendre sur la façon de faire face à la pénurie de médecins… Les patients ne sont pas égaux en matière d’accès aux soins.

À nouveau, malgré l’accélération de la production de textes en lien avec la santé, les capacités de réaction et d’adaptation des pouvoirs éxécutif et législatif restent insuffisantes. En 2022, des élus du département du Lot-et-Garonne (tous échelons confondus) ont rappelé aux candidats à la présidentielle et aux législatives qu’était venu « le temps des solutions courageuses ».

À nouveau, ce sont les collectivités de tout échelon qui ont dû se mobiliser mais, comme elles l’ont rappelé elles-mêmes, ces actions sont limitées dans le temps et ne peuvent venir qu’en complément de l’accion de l’État ou de l’Assurance-maladie. Parfois, la manque de coordination de ces collectivités a engendré une compétition mortifère entre territoires pour faire venir un ou plusieurs professionels de santé. Pourtant, dans d’autres départements comme l’Aveyron, les collectivités ont mené une action coordonnée de création de structures de santé doublée de mesures globales de soutien aux professionnels.

Nous posons alors la question : si des solutions sont identifiées pour accélérer le processus de décision au niveau local, pourquoi attendre ? Un(e) patient(e) qui souffre d’affections chroniques ou de longue durée voire même  d’une simple grippe a autre chose à faire que d’attendre qu’on lui touche les écrouelles. En s’appuyant sur l’exemple aveyronnais, la Cour régionale des comptes de la Région Occitanie a défini le département comme échelon le plus pertinent pour coordonner ces actions. Il souligne « diagnostic précis, au niveau du département, suivis de la définition, au niveau des départements, de projets territoriaux d’organisation des soins de premier recours identifiant les solutions sur-mesure à apporter à chaque bassin de vie ». N’attendons plus.

Partit Occitan le 28/04/2025

Desèrts medicals : elegits « desconnectats » o mètges « individualistas » ?

Se vos sètz pas trobat un mètge tractant dins la vòstra comuna, qu’avètz de dificultats a obtenir una consulta, qu’avètz de rota a far per i anar o alavetz que sètz repatriat cap al servici d’urgéncia mai pròche… Vos devètz trobar dins un desèrt medical coma se ne tròban dins 87% de territòri exagonal. Autra chifra alarmanta : 6 milions de ciutadans dispausan pas d’un mètge tractant.

Las leis guinhan a tornar desplegar los mètges cap a de zònas ont los besonhs son pas satisfaits, per l’incitacion o alavetz per la coercicion mas los sindicats de generalistas velhan. Pas question per eles de renonciar a la libertat d’installacion.

Lo 25 d’abril, François Bayrou s’es doncas afanat de far la causida del respècte de la libertat d’installacion. En contra-partida, demanda als mètges (generalistas o especialistas) d’exercir dos jorns per setmana dins de territòris prioritaris identificats per las Agéncias Regionalas de Santat (ARS). Exit la proposicion de lei transpartisana depausada pel deputat socialista Guillaume Garot a la debuta d’abril. Una disposicion del tèxte obligava los mètges a recebre una autorizacion de las ARS per dobrir un cabinet.

Los elegits considèran los mètges coma garants d’una continuitat del servici public en mitan desmedicalisat mas los autres rapèlan que fan partida de las professions « liberalas »… e pas de la foncion publica. D’un costat, los elegits denóncian un còs de mestièr « individualista » e de l’autre, los professionals de santat considèran los elegits coma « desconnectats ». Pasmens, mentre que los uns coma los autres capitan pas a s’endevenir sul biais d’afrontar la penuria de mètges… Los pacients son pas egals en matèria d’accès als suènhs.

Tornamai, malgrat l’acceleracion de la produccion de tèxtes en ligam amb la santat, las capacitats de reaccion e d’adaptacion dels poders executiu e legislatiu demòran insufisentas. En 2022, d’elegits del departament d’Òlt-e-Garona (totes nivèls confonduts) rapelèron als candidats a la presidenciala e a las legislativa qu’èra vengut « lo temps de las solucions coratjosas ».

Tornamai, son las collectivitats de tota escala que se son degudas mobilisar mas, coma o an rapelat d’elas-meteissas, aquelas accions son limitadas dins lo temps e pòdon pas venir qu’en complement de l’accion de l’Estat o de l’Assegurança-malautiá. A còps la manca de coordinacion d’aquelas collectivitats an congrelhat una competicion mortifèra entre territòris per far venir un o mantun professional de santat. Pasmens, dins d’autres departaments coma lo d’Avairon, las collectivitats an menada una accion coordonada de creacion d’estructuras de santat aparelhada a de mesuras globalas de sosten als professionals.

Pausam alavetz la question : se de solucions son identificadas per accelerar lo processus de decision al nivèl local, perqué esperar ? Un pacient que patís d’affeccions cronicas, de durada longa o quitament d’una simpla gripa a quicòm mai a far que d’esperar qu’òm li tòque las escròlas. En s’apiejant sus l’exemple avaironés, la Cort regionala dels comptes de la region Occitania a definit lo departament coma escalon mai pertinent per coordonar aquelas accions. Soslinha « l’importància d’un diagnostic precís, al nivèl del departament, seguit de la definicion, al nivèl dels departaments, de projèctes territorials d’organisacion dels suènhs de primièr recors, identificant las solucions adaptadas a portar a cada bacin de vida ». Esperem pas mai.

Partit occitan, lo 28/04/2025

Cessons d’artificialiser 
les terres ! 

Artificialiser plus de terres, c’est sacrifier l’avenir. La tendance à défaire une législation écologique déjà insuffisante est criminelle. Les négationnistes du climat et autres réactionnaires sont à l’oeuvre.

L’artificialisation des terres est un problème écologique majeur. Elle est responsable de la disparition de terres agricoles de qualité (les terres planes et les plus fertiles) qui nous manqueront bientôt pour nourrir les humains. L’artificialisation est aussi responsable de l’accélération des inondations et l’amplification des dégâts provoqués par des phénomènes météorologiques dus au changement climatique.

La loi votée en 2021 sur le climat était une prise de conscience de la nécéssité de la lutte contre la dégradation des terres. Elle prévoit qu’en 2051 il ne sera plus possible d’installer de constructions nouvelles sur des terres vacantes. L’objectif est de faire en sorte qu’à cette date, les constructions industrielles ou autres seront bâties sur des espaces abandonnés, sur des friches industrielles par exemple. La date de 2031 a été choisie pour arriver à la moitié du chemin, soit 50 % de terres artificialisées en moins.

Le Sénat vient d’adopter un texte démontant la loi de 2021 et l’objectif de Zéro Artificialisation Nette (ZAN) en 2050 tout en remettant en cause l’objectif de 2031. Il est évident que la fin de l’artificialisation est d’une grande ambition mais les chiffres sont effrayants : chaque année en France, 25 000 hectares sont artificialisés. L’objectif était de se limiter à 125 000 hectares en 2031 au lien de 250 000 et de parvenir à cesser d’artificialiser en 2050. À ce moment, on pourra bâtir à condition de compenser, c’est à dire de rendre à l’agriculture ou à la nature des friches industrielles.

Pour les sénateurs, la loi ZAN est un obstacle au développement économique dont les petites communes patissent et patiront encore. Ils veulent faire des exceptions pour des installations industrielles et des constructions de logements dits sociaux. Il est évident que la loi remet en cause certaines méthodes appliquées dans le domaine industriel et dans celui de l’urbanisme mais rien ne prouve qu’il y ait un rapport entre richesse et consommation de terres.

En France, les petites communes sont entravées par d’autres problèmes comme l’absence de moyens économiques, l’absence d’autonomie et un centralisme très lourd. Il y a aussi quantité de friches industrielles qui ne sont pas utilisées parce que polluées et que les pollueurs sont partis sans faire le travail consistant… à dépolluer.

La nécessité de conserver un maximum de terres à vocation agricole, celles situées autour des villes en priorité, est une chose éprouvée depuis de nombreuses années. Remettre ceci en cause c’est hypothéquer l’avenir.

Nous en arrivons au point où il est bien plus économique de prendre des terres pour construire dessus que de recycler des surfaces qui ont déjà servi. La différence de coût est de un à dix. En conséquence, modifier la loi c’est donner le droit de continuer à polluer et détruire des terres agricoles. Dans l’hexagone, il y a actuellement 90 000 à 125 000 hectares de friches industrielles abandonnées. Pour pouvoir les utiliser, il faut dépolluer. Coût de l’opération : de 600 000 à 800 000 euros l’hectare. Il est clair que certaines communes n’ont pas de tels moyens. Mais c’est le résultat d’une politique ayant permis à des industriels de polluer sens se soucier du coût environnemental et de l’avenir de ces terres.

Le Partit Occitan s’inquiète de la tendance, en Europe et ailleurs, consistant à faire croire que les décisions prises en matière de protection de l’environnement et pour la biodiversité ne sont finalement que des obstacles au développement et qu’il faut s’en débarrasser. Cette tendance nous paraît liée à la montée d’idéologies très réactionnaires et de thèses négationnistes comme celles pouvant se faire entendre dans la bouche de certains chefs d’Etats et de gouvernements. Nous connaissons les problèmes créés par l’artificialisation tout autant que ceux créés par le changement climatique. Seules des décisions volontaristes et ambitieuses peuvent être efficaces.

La remise en cause de la loi qui a pour objectif Zéro Artificialisation Nette est une erreur écologique et économique. Les députés ne doivent pas suivre la voie empruntée par les sénateurs. Essayer de faire croire que toute législation écologique est « punitive », comme disent certains, c’est nous mener sur un chemin coûteux et suicidaire.

Partit Occitan le 14/04/2025

Quitem d’artificializar  las tèrras !

(Imatge generat per IA)

Artificializar mai de tèrras es sacrificar l’avenidor. La tendéncia a desfar la legislacion ecologica ja insufisenta es criminal. Los negacionistas del climat e autres reaccionaris son a l’òbra.

Un dels problèmas ecologics màgers es l’artificializacion de las tèrras. Es responsable de la disparicion de tèrras agricòlas de qualitat ( las que son planièras e las mai fertilas) que trobarem lèu de manca per neurir los umans. L’artificializacion es tanben responsabla de l’acceleracion de las inondacions e de l’amplificacion dels degalhs provocats per de fenomèns meteorologics devuts al cambiament climatic.  La lei votada en 2021sul climat èra  una presa de consciéncia que cal lutar contra lo degalhament de tèrras. Prevei que en 2051 será pas mai possible d’installar de construccions novèlas sur de tèrras vacantas. L’objectiu es de far, qu’a aquela data, las construccions industrialas o autras seràn bastidas sus d’espacis abandonats, sus de bosigas industrialas per exemple. La data de 2031 èra causida per arribar a la mitat del camin siá 50% de tèrras artificializadas en mens.

Lo Senat ven d’adoptar un tèxte que desmonta la lei de 2021 e l’objectiu de Zèro Artificializacion Neta (ZAN) per 2050 e que remet en causa tanben l’objectiu per 2031. Segur la fin de l’artificializacion es una ambicion de las grandas mas las chifras fan paur : cada an en França son artificilizadas 25 000 ha. L’objectiu èra de se limitar a 125 000 ha entre 2021 e 2031 en plaça de 250 000 ha e d’arribar a daissar d’artificializar en 2050. Alara poiràn bastir a la condicion de compensar es a dire tornar a l’agricultura o a la natura de tèrras que son de bosigas industrialas.

Los senators dison que la lei ZAN es una empacha al desvolopament economic e que las petitas comunas ne patisson e ne patiràn fòrça. Vòlon far d’excepcions per d’installacions industrialas e de construccions de lotjaments dits socials.

Es evident que la lei remet en causa de biaisses de far dins lo domeni industrial e dins la faiçon de veire l’urbanisme mas res pròva que i aja un rapòrt entre la riquesa e lo consum de tèrras. En França las comunas petitas son entravadas per de questions autras que son l’abséncia de mejans economics, l’abséncia d’autonomia e un centralisme fòrça pesuc. Tanben una quantitat de bosigas industrialas son pas utilizadas pr’amor son  polluïdas e los polluaires son partits sens far lo trabalh que consistís a netejar.

La necessitat de conservar al maximum de tèrras lor vocacion agricòla, en primièr a l’entorn de las vilas, es una causa provada dempuèi d’annadas. Remetre aquò en causa es ipotecar l’avenidor.

N’arribam a una situacion que fa qu’es fòrça mai economic de prendre de tèrras navas per bastir dessús que de reciclar de susfàcias qu’an ja servit. La diferéncia de còst es un a dètz. Donc modificar la lei es donar un dret a contunhar de polluir e de destrusir tèrras agricòlas. I a actualament en l’exagòne de 90 000 a 125 000 ha de tèrras que son de bosigas industrialas abandonadas. Per las utilizar las cal netejar. Lo còst es de 600 000 a 800 000 euros l’ectara. Solide aquò pòt èstre complicat per d’unas comunas. Mas es lo resultat d’una politica que permetèt a d’industrials de polluir sens se mainar del còst e de l’avenir de las tèrras.

Lo Partit Occitan es preocupat per la tendéncia, en Euròpa e endacòm mai, que consistís a far creire que las decisions presas en matèria de proteccion d’environament e de biodiversitat son finalament sonque d’empachas al desvolopament e que se’n cal desfar. Aquela tendéncia nos pareis ligada a la montada d’unas ideologias fòrça reaccionàrias e de tèsis negacionistas coma se pòdon aussir dins la boca d’unes caps d’Estats e de govèrns.

Coneissèm los problèmas creats per l’artificializacion, pel cambiament climatic tanben. Sonque de decisions volontaristas e ambiciosas pòdon èstre eficaças. La remesa en causa de la lei qu’a per ojectiu Zèro Artificializacion Neta en cò nòstre es una error ecologica e economica. Los deputats devon pas anar sul camin prepausar pels senators.  Essajar de far creire que tota legislacion ecologica es « punitiva », coma dison d’unes, es nos menar sus un camin costós e suicidari.

Partit Occitan lo 14/04/25

Plus de parité et d’anonymat pour les prochaines municipales

(Image générée par IA)

Le 7 avril, l’Assemblée nationale a adopté en seconde lecture une proposition de loi pour harmoniser le mode de scrutin aux élections municipales.

Ce fut une (autre) discussion houleuse. Après quelques modifications par le Sénat, l’Assemblée nationale a donc adopté une proposition de loi pour harmoniser le mode de scrutin aux élections municipales, quelle que soit la dimension de la commune. Ce texte sera effectif (si le Conseil Constitutionnel n’y voit pas d’inconvénient) pour les élections municipales de l’année prochaine.

Cela impliquera notamment la constitution de listes paritaires pour toutes les communes (celles de moins de mille habitants comprises) et aussi la fin du panachage. Terminées les listes de candidates et de candidats sur lesquelles il fallait rayer les noms que ni convenaient pas. Une pratique un peu folklorique qui ne garantissait pas l’anonymat de l’électorat et pouvait engendrer des règlements de compte pendant ou après l’élection.

Maintenant, c’est scrutin de listes pour tout le monde avec le souci d’avoir autant d’hommes que de femmes. Au moment du vote au Palais-Bourbon, il y a clairement eu une ligne de fracture entre gauche / bloc central d’un côté et centre-droit /droite / extrême-droite de l’autre. Les explications de vote ont laissé entrevoir un refus de changer les habitudes chez certaines et certains.

Pour le RN, cette proposition n’a « aucun intérêt », guère surprenant de la part d’une formation politique qui soutient la cause des femmes dans les discours mais pas dans les votes. Les groupes LR (contre) et Horizons (abstention) se sont emportés contre la fin du panachage, le délai d’application de la loi jugé trop court et ont suggéré de laisser faire les sénateurs. Le député Pierre Cordier (LR, Ardennes) a dénoncé le risque d’une « politisation » des petites communes. Traduction : évitons de trop changer les choses, gardons des conseils municipaux peu « politisés » (plus simples à convaincre pendant les élections sénatoriales) et donc gardons la mainmise de la droite et du centre-droit sur la chambre haute.

Toutefois, le chemin vers la parité est encore long, même dans les communes plus peuplées. Selon l’INSEE, dans l’espace occitan, le taux de femmes maires par région va de 20,3 à 23,3%. À l’échelle départementale, l’Occitanie a 9 présidentes … 9 présidentes sur 14 pour toute le France. Et enfin, nous n’avons qu’une seule présidente de Région sur quatre. Pour le Partit Occitan, cette loi est une avancée. Une avancée qui permettra de revivifier le personnel politique et surtout de faire en sorte que le dit personnel soit le reflet véritable de la société qu’il représente… composée à 51,5% de femmes.

Partit Occitan le 14/04/2025

Mai de paritat e d’anonimat per las municipalas que venon

(Imatge generat per IA)

Lo 7 d’abril, l’Assemblada nacionala adoptèt en segonda lectura una proposicion de lei per armonizar lo mòde d’escrutin a las eleccions municipalas.

Foguèt una discutida tempestosa (mai). Après d’unas modificacions pel Senat, l’Assemblada nacionala adoptèt una proposicion de lei per armonizar lo mòde d’escrutin a las eleccions municipalas, qué que siá la dimension de la comuna. Aquel tèxte serà efectiu (levat se lo Conselh Constitucional i tròba d’empachaments) per las eleccions municipalas l’an que ven.

Aquò implicarà especialament la constitucion de listas paritàrias per totas las comunas (las de mens de 1000 estatjants compresas) e tanben la fin de çò que se ditz l’entremesclada (« panachage » en francés). Acabada la lista de candidatas e de candidats que se ne caliá raiar los noms que convenián pas. Una practica un pauc folclorica que garantissiá pas l’anonimat de l’electorat e podiá congrelhar de règlaments de comptes pendent o après l’eleccion.

Ara, es escrutin de listas per tot lo monde amb lo lagui d’aver tant de femnas coma d’òmes. Al moment del vòte al Palais-Bourbon, i aguèt clarament una linha de fractura entre esquèrra / blòc central d’un costat e centre-dret / dreta / extrèma-dreta de l’autre. Las explicacions de vòte en cò dels opausants al tèxte daissèron entreveire un refús de cambiar las costumas.

Pel RN, aquela proposicion de lei aviá « pas cap d’interès », gaire sosprenent de la part d’una formacion politica que sosten la causa de las femnas dins los discorses mas pas dins los vòtes.

Los grops LR (contra) e Horizons (abstencion) s’emportèron contra la fin de l’entremesclada, lo relambi d’aplicacion de la lei jutjat tròp cort e suggeriguèron de daissar far los senators. Lo deputat Pierre Cordier (LR, Arrdenas) denoncièt la risca d’una « politisacion » de las comunas petitas. Traduccion : evitem de cambiar tròp las causas, gardem de conselhs municipals rurals gaire « politisats » (mai aisits a convéncer pendent las eleccions senatorialas) e doncas gardem la manmesa de la dreta e del centre-dret sus la cambra nauta.

Lo camin cap a la paritat es encara long ça que la, quitament dins las comunas mai pobladas. Segon l’INSEE, dins l’espaci occitan, lo taus de consolessas per region va de 20,3% a 23,3%. A l’escala departamentala, Occitania ten 9 presidentas… 9 presidentas de 14 per França tota. E enfin, avèm pas qu’una presidenta de Region de quatre.

Pel Partit occitan, aquela lei es una avançada. Una avançada que permetrà de reviscolar lo personal politic e subretot de far que lo dit personal siá lo rebat vertadièr de la societat que representa… compausada a 51,5% de femnas.

Partit Occitan, lo 14/04/2025

Comunicat de R&PS : Lengas regionalas : Non a la França lingüicida

La volontat de hèr desaparéisher las lengas regionalas en França qu’ei confirmada e demostrada per ua seria de decisions de justícia concomitantas qui sortéishen d’intervénguer en Corsega, en mantuas comunas catalanas de las Pireneas-Orientalas e en Martinica, consecutivas eras madeish a sasinas deths tribunaus peths Prefèctes de las regions pertocadas. Mes aquèste còp, Còrses, Catalans e Martiniqués ne deisharen pas las causas atau.  Regions e Pòbles Solidaris qu’eus balhara un sosteng totau.

Quan eth François Bayrou, aparador arreconegut de las lengas regionalas, que sòrt d’èster nomentat Prumèr ministre, la França lingüicida que veng de distinguir-se un còp de més en tot condamnar eths esleguits còrses, catalans e martiniqués qui an decidit de balhar ua plaça oficiala a la lenga deth lor territòri, en eths espacis on tenguen sisa.

Qu’ac an hèit a tot doç, en saber qu’eth Estat e haré tot entà deféner la sua vision totalitària qui arrefusa a Còrses de parlar còrse, a Catalans de parlar catalan o a Martiniqués de parlar creòle en las lors assembladas respectivas.

Aquera precaucion qu’èra de prevéder a cada còp que las intervencions en lenga regionala e serén atenhedissas a ua revirada simultanea en francés de faiçon a escartar eth arcast d’amassadas obèrtas a un public d’administrats de qui ua partida non compreneré pas eths desbats ausquaus assisti. E que, en cas de deliberacion, l’arrevirada francesa qu’ei la fehasenta.

Aquò’s hè en eths autes país d’Euròpa shens qu’estrictament arrés non s’en espaume. Eths esleguits catalans o bascos d’Espanha que deliberan en catalan e en euskara, eths esleguits galés deth Reiaume Unit que deliberan en galés dab l’arrevirada simultanea en anglés, eths esleguits deth Tiròl en Italia que deliberan en alemand, etc.
Shens comptar eths esleguits de la Vath d’Aòsta en Italia qui pòden deliberar…en francés ! Coma ac hen tanben eths Quebequés qui hen víver la lor lenga francesa minoritària en un Canadà hèra majoritàriament anglofòne.

Eth Serge Letchimy, President de la Collectivitat Territoriala de la Martinica, qu’a tornat ath Prefècte qui a tradusit la deliberacion declarant eth creòle « lenga oficiala ath madeish títol qu’eth francés » davant eth tribunau administratiu :
« que sèi d’ara endavant qu’èm condamnats peras institucions judiciàras qui non reconéisheran pas la legitimitat d’aqueth combat. Tanplan, que l’assumarèi dab dignitat aquera condamnacion ».

La deliberacion qu’ei estada presa dens l’encastre de la commemoracion de l’avalida de l’esclavatge, e eth President Letchimy que hè eth ligam dab aqueth arrefús  « d’acordar un dret naturau imprescriptible » ath pòble martiniqués.

Madeisha tonalitat en Corsega on l’Assemblada de Corsega qu’a vist eth sué arreglament interior deferit peth prefècte de Region per avér previst la possibilitat de s’exprimir pendent eths debats autan plan en lenga còrsa com en françés. Eth Conselh Executiu de Còrsa qu’a previst de recórrer en cassacion e sustot de contunhar en seguir davant las Cors de justícia europeas : « aquera decision que’ns apareish coma contràri aths tèxtes europèus e internationaus ».

En Catalonha cinc maires qu’an arrefusat de floishar davant las intimidacions prefectoralas e d’arretirar las loas deliberacions a favor de l’usatge de la lenga catalana pendent eths conselhs municipaus. La Cor Administrativa d’Apèl de Tolosa qu’eus a condamnats, mes que van eths tanben contunhar eth combat dinc davant las juridiccions europeas e internationalas.

Regions e Pòbles Solidàris que sosteng eth lor combat.

Atau que portaram amassa ua exigéncia de modificacion constitutionala qui clave a  l’en·hastigaira discriminacion qui truca las lengas regionalas en França, e entà qu’eth   govèrn de François Bayrou e ratifique, totun, la Carta Europea de las Lengas Regionalas e Minoritàrias deth Conselh de l’Euròpa.

François ALFONSI, president de R&PS

Afar Le Pen : la lei es de totas e totes !

La lei es votada pel poder legislatiu. Es lo poder judiciari qu’es encargat de l’aplicar. Atal fonciona la democracia. A foncionat en conformitat amb çò qu’es previst dins la lei.

Degun pòt pas escapar a la lei dins una democracia.

Se d’unes pensan que lo Parlament a votat de leis tròp duras, la sola causa que pòdon far es de cambiar la lei dins lo repècte de las règlas democraticas.

Uèi un sistèma de malversacion de moneda publica es estat reconegut e condamnat amb nau ancianas e ancians eurodeputadas e eurodeputats, lors assistentas e assistentas e assitents parlamentaris e tanben lo Front National.

La justícia a reconegut l’emplec d’aquelas personas al profièit de lor partit politic suls dinèrs del Parlament europèu, donc los impòstes de las ciutadanas e dels ciutadans europèus.

Per delà la reconeissença de la frauda, la condamnacion de la dòna Le Pen mòstra un còp de mai que lo sistèma francés vira a l’entorn de la sola eleccion presidenciala. En considerant qu’es una tragedia qu’una persona se i posca pas presentar, es doblidar que vivèm pas dins una monarquia.

La justícia tòca una persona que pòrta de responsabilitats. La justícia a pas censurat un partit politic e sas idèas. Doncas la democracia fonciona. Çaquelà lo Partit Occitan daissa pas e daissarà pas de combatre las idèas e las fraudas de l’extrèma dreta.

Lo risc es de veire se desvolopar una campanha d’antiparlamentarisme e de denonciacion d’una justícia que seriá al servici d’un projècte politic. Seriá malastrosament un grand classic e se coneis ja amb las reaccions dels partits de l’extrèma dreta europèa.

D’ausir sos responsables e tanben lo president rus venir al secors de la presidenta del RN mòstra malurosament que las règlas democraticas elementàrias, a saber la separacion dels poders, es pas partejada per totes.

Partit Occitan, lo 31 de mars de 2025