Archives de catégorie : Premsa

Face à l’échec, EELV et Parti de Gauche s’interrogent sur leurs alliances (Reporterre)

Les élections régionales se traduisent par un sévère recul du nombre des élus EELV et Front de gauche. Et les obligent à repenser leur stratégie. Leur faut-il se rapprocher du PS ? Ou suivre l’exemple du sud-ouest, où l’union des écologistes et de la gauche hors-PS permet de peser ?

Les chiffres sont implacables : le piètre résultat des écologistes et de la gauche non-PS a fait fondre le nombre de leurs élus dans les conseils régionaux.

Europe-Ecologie-Les Verts : – 75 % du nombre d’élus

Le parti revendique environ 65 élus dans sept régions différentes. Soit 3,4 % du nombre total d’élus – 1.910 – dans tous les conseils régionaux. Hormis l’Ile-de-France qui compte 14 élus (11 encartés EELV, 1 Cap 21 et deux candidats d’ouverture) malgré la défaite, les plus gros contingents se situent dans les régions où l’alliance s’est faite avec le PS au second tour et où la victoire a été emportée : 18 élus écologistes en Aquitaine, 11 de la grande liste de rassemblement en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon (voir ci-dessous) et 9 dans le Centre. Ailleurs, EELV compte également quelques élus dans l’opposition en Normandie, Pays-de-la-Loire et Rhône-Alpes.

EELV comptait 263 élus lors de la précédente mandature : le parti écologiste enregistre donc une baisse de plus de 75 % du nombre de ses élus au soir du second tour des régionales. En 2010, ce parti avait le plus progressé en nombre de sièges. En 2015, il est celui qui diminue le plus en proportion.

Le Front de Gauche : bérézina !

Le Parti Communiste ne se porte guère mieux. Avec 29 élus répartis sur l’ensemble du territoire, il est très loin de la centaine de conseillers régionaux qu’il comptait avant ces élections.

Dans ce contexte, son partenaire du Parti de Gauche sauverait presque les meubles avec 7 conseillers élus comparés à la quinzaine qu’il comptait jusqu’alors. Mais ils ne sont représentés que dans trois régions : en Ile-de-France par l’intermédiaire de son coordinateur, Eric Coquerel, en Rhône-Alpes-Auvergne avec trois élus parmi lesquels Corinne Morel-Darleux, et trois également en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon.

Dans cette région, Myriam Martin a également été élue et représentera Ensemble !, la dernière composante du Front de Gauche, qui totalise trois élus, parmi lesquels Clémentine Autain, sa porte-parole.

Au final, le Front de gauche compte une quarantaine d’élus sur les 1910 sièges pourvus ce dimanche, soit 2 %.

Les plus petits partis

Deux partis participaient à leurs premières élections régionales. Ils obtiennent chacun un élu. En Rhône-Alpes-Auvergne pour Nouvelle Donne, le parti de Pierre Larrouturou. Et en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon pour la Nouvelle Gauche socialiste, avec Liem Hoang Ngoc qui a lancé ce parti il y a quelques mois. A noter dans cette région, l’élection de Patric Roux pour le POC, parti régionaliste occitan.

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MediaPart – Patric Roux, une « confiance absolue en Gérard Onesta »

Dans le sud-ouest, Gérard Onesta, le rassembleur, se révèle comme la surprise des régionales

 

À la tête d’une liste d’union aux régionales en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, Gérard Onesta est un militant écologiste de longue date. Sa sincérité est reconnue même par ses adversaires. Député européen assidu, il préfère le parlement et le terrain que les plateaux télé. La surprise possible des régionales. 

Toulouse, reportage

« On dit bien vrai qu’un honnête homme, c’est un homme mêlé », disait Montaigne. Mêlé aux autres, Gérard Onesta l’est pour le moins, à la tête d’une liste d’union pour les régionales où se côtoient écologistes et communistes, intellectuels et régionalistes« Il est parfaitement légitime, ce n’est pas un leader bonapartiste, il a un vrai souci de campagne collective », assure Serge Regourd, professeur de droit, qu’il a convaincu d’entrer en politique et de rejoindre sa liste.

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Suspension des campagnes du Partit Occitan

Après les attentats survenus hier à Paris, le Partit Occitan suspend ses campagnes pour les élections régionales.

Voir les communiqués de presse :

Côté Toulouse : « La charte n’est pas ratifiée, mais battons-nous pour une loi ! »

Suite au rejet par le Sénat, mardi 27 octobre 2015, de ratifier la charte des langues européennes et minoritaires, les Occitanistes de Toulouse ne baissent pas la garde.

 

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Guilhem Latrubesse est secrétaire fédéral du Partit occitan et conseiller régional (apparenté EELV) de Midi-Pyrénées. © DR

Forcément déçu après le refus des sénateurs de ratifier la charte des langues européennes et minoritaires, mardi 27 octobre 2015, le membre du Partit Occitan et conseiller régional de Midi-Pyrénées, Guilhem Latrubesse, n’est pas désespéré. Ce fer de lance de la reconnaissance et de la promotion de l’Occitan entend poursuivre le combat. Interview.

> LIRE AUSSI, l’article du Monde :Le Sénat rejette le projet de loi sur les langues régionales

Côté Toulouse : Comment vivez-vous la décision du Sénat de ne pas ratifier une charte européenne reconnaissant les différentes langues régionales ?

Guilhem Latrubesse : Comme les Bretons, les Basques, les Catalans, les Alsaciens, les Corses et bien d’autres, les Occitanistes sont forcément déçus. Nous le sommes d’autant plus que les arguments des sénateurs de droite et quelques radicaux de gauche qui se sont prononcés contre cette charte sont inopportuns et presque fallacieux. Sont revenus sur le tapis la peur du communautarisme et l’idée même qu’une telle charte serait contraire à la constitution de la République puisque, je le rappelle, l’adoption de cette charte aurait entraîné une modification de la constitution par le congrès.

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La Setmana : « Aquitània : Lo Partit occitan s’associa a la Vague Citoyenne »

Aquel collectiu, compausat de sòcis de tots orizonts (esfèra politica coma societat civila) se lança dins la campanha de las eleccions regionalas. Lors mots-claus son « solidaritat« , « democracia » e « ecologia« . Lo Partit occitan se vòl associar a aquela iniciativa.

Après de negociacions mancadas amb lo cap de lista EELV Françoise Coutant e una abséncia de consultacion de las parts del PS e del Front d’Esquèrra, lo Partit occitan a causit una autra via per èsser present a las eleccions regionalas venentas. A doncas decidit de participar a « La Vague Citoyenne » (l’onda ciutadana) sus decision de son Conselh federal. Aquela iniciativa es portada per de personas encartadas o pas e qu’an causit de portar una alternativa a las listas partisanas classicas. Dins un comunicat anonciant sa participacion a la Vague, lo PÒC constata que los partits que « pretendon portar las idèas nòstras » an obrat per « despartar tota participacion occitanista a aquestas eleccions regionalas« .

 

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LGV Sud-Ouest : le gouvernement face à la démocratie

Plusieurs élu-es et associations s’alarment de l’annonce du gouvernement de poursuivre le projet de Ligne Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse. « La Cour des comptes, elle-même, considère que le système LGV est un modèle qui a été porté au-delà de sa pertinence. Nous ne comprendrions pas l’entêtement du gouvernement à imposer ce projet au-delà de tout respect de la démocratie et de la participation citoyenne. »


Le gouvernement Valls vient de valider la LGV Bordeaux Toulouse. Quelque soit par ailleurs notre opinion sur le principe même de Ligne Grande Vitesse nous voudrions faire valoir ici quelques réflexions à soumettre au débat public régional.

La première est que ce choix s’inscrit à l’encontre même des conclusions de la commission chargée de l’exécution de l’enquête publique sur la LGV (ligne à grande vitesse) Bordeaux-Toulouse qui à l’unanimité, émettait en mars dernier un avis défavorable sur le projet de déclaration d’utilité publique des travaux des lignes nouvelles Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax en précisant qu’il n’y avait pas « l’expression d’un véritable besoin de LGV dans le Sud-Ouest » tant au sein des mouvements écologistes, que des syndicats professionnels et des collectivités locales. Nous ne pouvons que déplorer cette absence de prise en compte du débat social et citoyen par l’actuel gouvernement. Une fois de plus le fossé entre la démocratie représentative et la population va se creuser.

Il n’en va pas que d’un déficit démocratique. Depuis des années la politique ferroviaire en France privilégie une politique du tout LGV qu’elle oppose sciemment à l’entretien des voies et du réseau, au développement des lignes régionales et nationales telles les trains Intercités ou  les Trains d’équilibre du territoire. On assiste au niveau du transport voyageur à la même politique que celle organisée pour le fret ferroviaire. La volonté évidente affichée est de mettre fin au service public ferroviaire. L’Etat, incapable de boucler le budget de ces projets pharaoniques de LGV, a conçu des plans de financements invraisemblables présentés dans un grand jeu de dupe : le partenariat public privé (PPP). Sous couvert d’un co-investissement du privé et du public sur une infrastructure, nous assistons à une double peine pour les collectivités locales. Elles financent le projet (ici une LGV, là un hôpital) puis paient ensuite un loyer au privé pour utiliser l’infrastructure qu’elles ont cofinancées. De plus, le PPP est souvent inflationniste parce que sous-estimé au départ et particulièrement rentable pour les grands groupes de BTP. Il est enfin injuste car laissant une grande part de la facture de la dette-location aux générations futures. Le futur Palais de Justice, aux Batignolles, ou l’hôpital Sud Ile de France, à Evry, en sont deux exemples caricaturaux.

Ce choix du PPP n’est que l’aboutissement d’une logique comptable appliquée depuis des années par les gouvernements successifs : réduire la dépense publique en diminuant notamment les dotations aux collectivités locales. L’Etat d’un côté « fait les poches des collectivités » puis de l’autre les sollicite pour financer des infrastructures nationales comme les LGV. Plusieurs collectivités ont donc légitimement refusé d’être ainsi doublement ponctionnées.

Alors que nous ne cessons de diminuer ou reporter des investissements publics à l’échelle de nos territoires, sur lesquels nous nous étions engagés auprès de la population parce qu’indispensables au lien et à la cohésion sociale de notre territoire, doit-il encore revenir aux régions de financer une LGV qui est le plus lourd projet ferroviaire européen ? Peut-on faire l’impasse de la mobilisation d’un fonds européen pour éviter l’asphyxie des collectivités locales ?

Mais revenons au projet de LGV Bordeaux-Toulouse et aux conclusions de la commission qui sont implacables :

  • L’impact environnemental et les effets sur les terres agricoles sont sous-évalués voire non pris en compte. Ainsi, ce projet détruirait 3700 hectares de terres agricoles et forestières et 86 ha de Zone Naturel d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique. De plus, pour faire circuler des trains à plus de 300 kms/heure il faut doubler la consommation énergétique. A l’heure où la France organisera la COP21, il s’agit d’un non-sens écologique.
  • Le montage financier est incertain et sa viabilité largement entamée. En effet, depuis le lancement du projet, le coût au kilomètre ne cesse d’augmenter passant de 5 millions à  25 millions d’euros en quelques années.
  • Une fréquentation faible liée à l’augmentation certaine du prix du billet interroge sur la rentabilité socio-économique du projet.
  • Ce projet accompagne la mise en place de la loi NOTRE. Il s’inscrit dans le cadre d’une  métropolisation construite sur le mode de la compétition  économique au détriment d’un développement équilibré du territoire.

Nous refusons  cette logique selon laquelle la desserte inter métropolitaine par la LGV se fasse au détriment des trains d’équilibre du territoire, du développement des infrastructures ferroviaires de proximité associé à la rénovation de lignes existantes sur lesquelles des TGV peuvent encore circuler et plus rapidement qu’ils ne  le font aujourd’hui.

La Loi Macron se fait fossoyeuse de lignes d’équilibre du territoire en y substituant des bus et le gouvernement renonce à une contribution climat pour doter de ressources l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport. Cette fuite en avant dans la libéralisation du secteur ferroviaire ne répond ni à l’intérêt général, ni à l’intérêt écologique. Il est inacceptable qu’au nom d’un fanatisme  libéral, gouvernement et direction SNCF organisent la mise en place de déserts ferroviaires.  Cette politique de casse du service public va à l’encontre même du principe républicain qui garantit une « République indivisible ». Le service public ferroviaire doit continuer à être un outil indispensable du maillage territorial par le maintien ou la création de lignes transversales permettant une meilleure accessibilité pour chacun.

Pour notre part, nous choisissons un maillage des territoires appuyé sur les trains du quotidien et le développement d’infrastructures et de services publics de transports collectifs. Nous ne pouvons accepter par exemple, la disparition des lignes Béziers-Neussargues, Montréjeau-Luchon, la casse de l’axe Toulouse Hendaye comme la disparition programmée de « la palombe bleue », nous refusons le non-respect des engagements pour la rénovation de la ligne Carcassonne-Quillan.

Matrice de notre égalité territoriale, le maillage ferroviaire doit demeurer et se développer.

Mais bien entendu nous voulons créer des liaisons rapides vers Paris, Lyon, Barcelone en privilégiant la rénovation des lignes existantes permettant à des TGV d’y circuler plus rapidement. Ces lignes doivent également permettre une mixité frêt-voyageur. Enfin, à l’heure du regroupement de nos deux Régions il apparait primordial de permettre une véritable liaison rapide entre les deux principales agglomérations de Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.

Voilà ce que doit être une politique d’aménagement du territoire au service des citoyens. La Cour des comptes, elle-même, considère que le système LGV est un modèle qui a été porté au-delà de sa pertinence. Nous ne comprendrions pas l’entêtement du gouvernement à imposer ce projet au-delà de tout respect de la démocratie et de la participation citoyenne.

 

 Signataires :

Jean-Pierre CREMOUX, militant associatif; Jean-Paul DAMAGGIO, association Alternative LGV Midi Pyrénées; Jean-Luc GIBELIN, co-chef de file du PCF aux régionales, membre du collège exécutif du PCF; David HERMET, porte parole régional d’Ensemble !; Liem HOANG NGOC, membre de Nouvelle Gauche Socialiste; Evelyne HOULèS, membre du POC; Agnès LANGEVINE, membre d’EELV; Myriam MARTIN, porte-parole nationale d’Ensemble !; Patric ROUX, secrétaire fédéral du Partit Occitan; Geneviève SABATHÉ, membre de Nouvelle Gauche Socialiste; Guilhem SEYRIES, co-chef de file du Parti de Gauche, Conseiller régional PG au Conseil régional Midi-Pyrénées; François SIMON, Vice-Président EELV au Conseil régional Midi-Pyrénées, Anne STAMBACH-TERRENOIR, membre du PG; Marie-Pierre VIEU, co-cheffe de file du PCF aux régionales, conseillère régionale de Midi-Pyrénées, membre du collège exécutif du PCF.

Tolosa: acamp de sosten al referendum de Catalonha

Tolosa: acamp de sosten al referendum de Catalonha

Los manifestants denóncian davant lo consolat d’Espanha lo blocatge per lo govèrn espanhòl del vòte dels catalans.

Lo collectiu tolosan de sosten al referendum de Catalonha protestèt dissabte passat davant lo consolat d’Espanha. Demest los acampats i aviá l’elegit del Partit Occitan, Guilhèm Latrubesse. A la velha de la fèsta nacionala d’Espanha, los manifestants volguèron mostrar lor indignacion per que lo govèrn espanhòl demandèt al Tribunal Constitucional d’enebir la tenguda del referendum previst pel 9 de novembre.

David Grosclaude sur la crise à Radio Pais

La davalada a Ràdio País

Suite à la réunion du 25 septembre dernier à Ràdio País, les procédures de licenciements ont bien été suspendues mais les salaires de ce mois de travail écoulé ont eu quelques difficultés à être versés. Non sans mal, le Conseil d’Administration a réussi à obtenir un prêt supplémentaire auprès de la banque pour payer les 6 salariés, vers le 8 octobre. Tout le monde attend à présent, avec impatience, le versement du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique (F.S.E.R.), qui dépend du Ministère de la Culture et de la Communication. Une première tranche de 43.000 euros semble être acquise. Le dossier de Ràdio País doit passer en commission cette semaine.

Rasclat coma un patanon ?

Mais les difficultés financières de Ràdio País sont loin d’être réglées, d’autant que rien n’est encore établi pour 2015. Rien, pour l’instant, de la part des administrateurs puisque aucun projet éditorial ou financier, aucune programmation ou simple projet de grille des programmes et encore moins de demande de subvention n’est arrivé sur la table du principal financeur : le Conseil Régional d’Aquitaine.

L’élu en charge de la culture et la langue occitane David Grosclaude tient avant tout à nous préciser qu’en tant qu’élu, il n’a « absolument rien à dire à une association sur la nature du projet qu’elle souhaite porter, ni à entrer dans l’organisation de cette association.  Et encore moins en ce qui concerne les médias, où nous respectons et préservons l’indépendance ».

La seule précision que s’autorise à donner l’élu régional est la suivante. « Nous finançons aujourd’hui Ràdio País à hauteur de 60.000 euros, uniquement pour des raisons linguistiques. Aucune autre radio d’Aquitaine n’est soutenue financièrement de cette façon. Le critère unique d’attribution d’aides de notre part est basé sur le projet porté pour la langue occitane. L’objectif que nous avons, dans le cadre de la politique linguistique votée par une majorité élue démocratiquement, est triple en ce qui concerne l’occitan. Il s’agit du développement de la langue, de sa transmission auprès des jeunes générations et plus généralement de son attention auprès de la jeunesse. Si le projet d’une association qui nous sollicite ne porte pas ces trois éléments là, nous ne finançons pas ».