Archives de catégorie : Actu

Le 17 mars, amplifier les manifestations de mercredi

La riposte contre la « Loi travail » du gouvernement marque un virage dans la mobilisation populaire.

Le 9 mars, des milliers de syndicalistes et de citoyens de la société civile ont manifesté contre une loi de régression sociale : contournement des 35 heures, droit de licenciement pour les chefs d’entreprises, horaires de 10 heures pour les apprentis… De telles mesures ne diminueront pas le chômage. Les universités et les lycées se mobilisent, le dynamisme et l’élan de la jeunesse montrent qu’une étape de la contestation gagne le monde du travail.

Le gouvernement de « gauche » est hésitant après les dégâts causés par la déchéance de la nationale, l’idéologie sécuritaire renforcée, etc.

Le 17 mars, le Partit Occitan appelle à amplifier la mobilisation sociale dans le pays d’Òc pour faire reculer un gouvernement dont la politique sociale prend plus que jamais la voie de la régression.

 

 

Travailler moins pour vivre mieux : soutien aux appels à manifester le 9 mars

Plusieurs syndicats de salariés (CGT, FO, CFDT, CFTC, Unsa, Solidaires, CFE-CGC, FSU), étudiants (UNEF) et lycéens (UNL) appellent à manifester mercredi prochain contre la « Loi Travail » qui sera présentée dans 15 jours par la Ministre El Komri.

Pour le Partit Occitan, des dispositions comme le plafonnement des indemnités prud’homales, les régimes dérogatoires aux 35 heures ou l’assouplissement des conditions de licenciement économique accroîtront le pouvoir des employeurs sur les salariés, sans toutefois garantir de nouvelles créations d’emplois.

De plus, la question du partage du travail n’a toujours fait l’objet d’aucun débat. Le partage du travail est pourtant la clé de la réduction du chômage endémique : en partageant le travail, on partage aussi des emplois. Des propositions comme la semaine de quatre jours ou les 32 heures doivent être étudiées, elles ont démontré leur efficacité dans des pays comme la Suède ou les Pays-Bas.

Le Partit Occitan soutient les appels à manifester mercredi 9 mars comme la « Loi Travail » et à se joindre à ces manifestations.

L’Occitanie, championne de l’agriculture biologique

Le rapport de l’Agence Bio sur l’agriculture biologique en France en 2015 vient d’être publié. Les données présentées placent clairement les régions occitanes en tête de tous les classements. Quelques données :

En France, près de 50% surfaces déjà converties en agriculture biologique sont occitanes

Avec 411 300 ha de surface sur 970 159, les régions Aquitaine/Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon/Provence-Alpes-Côte d’Azur/Auvergne/Limousin représentent 42,4% des surfaces exploitées en bio.

Par ailleurs, 46% des surfaces en cours de conversion se trouvent aussi dans ces régions.

A noter que ces deux chiffres n’incluent pas les données concernant la Charente limousine et la Drôme-Ardèche, la Drôme étant le premier département bio de France en surfaces.

Quelques cartes (cliquer pour agrandir) :

Bio

Bio 2

Bio 3

 

600.000 signatures contre la « Loi Travail » : e la vòstra ?

La pétition contre le projet de loi El Khomri (« Loi Travail ») atteindra bientôt les 600.000 signataires.

Ce projet de réforme permettra, entre autres, de plafonner les indemnités prud’homales à 15 mois de salaire, de remettre en cause les 35 heures via accords d’entreprise, d’augmenter exceptionnellement le temps de travail des apprentis mineurs, de réduire par 5 la majoration des heures supplémentaires, etc.

Per signar la peticion, clicar aicí.

Gaz de Schiste, c’est toujours non !

Gas de Sistre : Que Nani 

Gaz de Schiste, c’est toujours non !

 

Le tribunal administratif de Cergy a donné raison au groupe Total qui récupère le permis de Montélimar. Total veut explorer le sous-sol de la Drôme jusqu’au Languedoc, en passant par l’Ardèche, pour voir s’il y a des réserves de gaz de schiste.
Loin de porter des solutions à la crise énergétique, les trusts pétrolifères mondiaux ne cherchent, en pillant toujours plus les ressources fossiles, qu’à maximiser leurs profits. C’est, à l’heure de la COP 21 et des engagements pris devant les générations futures, un véritable non-sens, une aberration totale pour :

  • Les économies d’énergie, l’efficacité et la sobriété énergétique, l’investissement dans les énergies renouvelables.
  • L’attractivité des territoires dont l’image serait irrémédiablement dégradée par une industrie polluante aux conséquences, notamment sanitaires, non maîtrisées.
  • Un développement durable, soutenable et solidaire, tourné vers les habitants, qui valorise les activités agricoles et artisanales et toutes les productions qui créent de l’emploi non délocalisable.

Alors ensemble, nous exigeons une loi qui interdise définitivement toute possibilité d’explorer et d’exploiter le gaz et pétrole de schiste,

 

D’AICĺ, ENLÀ, D’AGASA DE SISTRE, NE’N VOLEM PAS !

 TOTAL DEFÒRA

 Le Partit Occitan vous appelle à participer à la Marche militante de BARJAC,

organisée par les collectifs anti-gaz de schiste

le dimanche 28 février 2016 à 14 h.

GS

Elevage : des propositions pour sortir de la crise

L’Union Démocratique Bretonne (UDB), le parti de la gauche bretonne, formule plusieurs propositions intéressantes pour sortir de la crise qui frappe l’agriculture bretonne, et en particulier l’élevage :

  • une loi d’étiquetage d’origine des produits alimentaires,
  • des aide aux producteurs pour investir dans les filières de commercialisation et de transformation,
  • une poursuite des efforts pour améliorer la qualité des productions et limiter l’impact environnemental des activités agricoles.
  • une refonte de la fiscalité et de la protection sociale des agriculteurs pour tenir compte de l’irrégularité des revenus,
  • la remise en place d’un système de régulation européen capable d’adapter l’offre à la demande,
  • le rejet sans ambiguité du projet de Traité de libre-échange transatlantique.

L’intégralité de la feuille de route de l’UDB, dont la plupart des mesures pourraient répondre aux problématiques de l’agriculture occitane est consultable ici : http://www.udb-bzh.net/index.php/fr/communiques/4734-elevage-propositions-de-l-udb-pour-une-sortie-de-crise

 

Proposition de loi sur les langues régionales : le Parti socialiste tombe le masque !

En octobre 2015 au Sénat, la droite bloquait le processus de ratification par la France de la Charte du Conseil de l’Europe sur les langues régionales. Le 14 janvier, à l’Assemblée nationale, les socialistes viennent à leur tour de tomber le masque sur leurs intentions profondes en la matière.

 

Un subterfuge loin de la démocratie

 

Au moment du vote de la proposition de loi du député Paul MOLAC sur l’enseignement immersif des langues régionales et  leur promotion dans l’espace public et l’audiovisuel, et alors que les différents articles avaient été votés successivement au cours des débats, le groupe socialiste (sur ordre semble-t-il du gouvernement) a usé d’un subterfuge minable pour en empêcher l’adoption : faire voter à leur insu certains députés absents et aboutir ainsi à un rejet de la proposition par 14 voix du  groupe socialiste contre 13 (dont 10 du groupe écologiste, 2 du groupe Radical et 1 du groupe Les Républicains) et 1 abstention soit 28 votants … sur 24 présents en séance !

Décidément les socialistes ont fait fort : après le mépris de la droite, le mépris de la gauche parlementaire socialiste envers les langues régionales !

 

Parti socialiste et droite, des attitudes semblables

 

On pouvait certes s’attendre à ce genre de reculade du côté socialiste dans le cadre du jeu classique de la « patate chaude » que droite et gauche se refilent systématiquement à chaque changement de majorité. Mais on n’aurait pas osé imaginer que cela se fasse aussi rapidement, avant même la fin de la mandature en cours, surtout après avoir tenté de vendre aux tenants des langues régionales  le projet de ratification rejeté par la droite. Il faut bien (enfin !) se rendre à l’évidence : la représentation nationale actuelle, côté formations « de gouvernement », de gauche comme de droite, en dépit de leurs proclamations respectives, ne veut pas d’un statut d’avenir pour les langues régionales. Les socialistes et apparentés hostiles à la proposition de loi n’hésitent d’ailleurs pas à se glorifier de ce vote qui, selon eux,  aurait permis de sauver la République en évitant une situation à l’espagnole (avec la Catalogne) ou à la britannique  (avec l’Ecosse) ! Rien que ça !

 

Un coups fourré qui en annonce d’autres ?

 

La référence prend un relief tout particulier dans le cas de la Corse où le pouvoir territorial vient de basculer démocratiquement en faveur des « nationalistes » pour lesquels un statut de co-officialité de la langue corse est une revendication légitime et fondamentale. Comment ne pas craindre désormais les manœuvres politiciennes à grande échelle que ne manqueront pas de fomenter en sous-main les tenants de la République une et indivisible ?

L’inquiétude vaut aussi pour l’avenir immédiat de toutes les langues dites régionales en France tant ce raidissement augure mal de la suite à donner à un certain nombre de revendications minimales en matière d’enseignement et d’usage public de ces langues.

L’inquiétude est d’autant plus grande que ce refus, qui  s’alimente d’un raidissement nationalo-républicaniste qu’on connaît depuis longtemps en la matière, rejoint désormais un repliement passéiste à l’œuvre dans toute la classe politique en bien d’autres domaines : rejet de la construction européenne notamment qui accompagne une vision purement franco-française des questions sociales, économiques et sociétales. Malgré les apparences, à certains égards, la France n’est plus très loin d’une situation à la hongroise et maintenant à la polonaise : le populisme en voie de généralisation n’épargne pas l’Hexagone et dépasse largement l’aire d’influence de l’extrême droite. Manifestement le passéisme et la réaction sont loin d’être du côté des défenseurs des langues régionales !

 

Le 18 janvier 2016

Gustave ALIROL,

Président de Régions & peuples Solidaires

Lettre de David Grosclaude à Bruno Le Roux

Voici la lettre adressée par David Grosclaude au président du groupe PS à l’Assemblée Nationale :  letra president du groupe PS

 

 

Ecrivons aux responsables de ce calamiteux vote du 14 janvier à l’Assemblée Nationale. Voici la lettre que j’envoie à Bruno Le Roux, président du groupe des députés de la majorité socialiste à l’Assembleé. Vous pouvez la reprendre en la signant de votre nom et en y ajoutant et en y retranchant ce que vous jugez utile.

La démocratie n’est pas en bonne santé. C’est une raison de plus pour ne pas accepter que soit laissé sans réponse ce qui s’est passé à l’Assemblée Nationale le 14 janvier dernier. Chaque député a en main l’ordre du jour des débats. Chacun aurait pu, s’il l’avait voulu, s’il avait jugé que c’était important, être présent lors du débat sur la proposition des langues régionales déposée par Paul Molac. Si cette question ne fait pas partie de ce que tel ou tel député juge prioritaire ou important, c’est un choix qu’il doit assumer.

Pour cette raison je vous propose cette lettre au président du groupe socialiste, républicain et citoyen, qui est majoritaire.

bleroux@assemblee-nationale.fr 

Une copie au président de la commission des lois Jean-Jacques Urvoas sera utile aussi.

jjurvoas@assemblee-nationale.fr

Nous devons obtenir des réponses.

David Grosclaude

Rejet de la loi sur les langues régionales par les députés socialistes

Par un artifice du règlement intérieur, les députés PS ont rejeté avant-hier soir le projet de loi présenté par le député Paul Molac à l’Assemblée Nationale et voté par les députés EELV.

En demandant d’utiliser un système de vote électronique, les rares députés PS présents (24 au total, sur 5777), ont ainsi pu faire voter faisant voter deux députés absents.

Voici la liste des députés PS qui ont voté contre, conformément à la consigne de vote de leur président de groupe, Bruno Le Roux, et de la ministre de la Culture, Fleur Pellerin :

  • Ibrahim Aboubacar
  • Yves Blein
  • Patrick Bloche
  • Émeric Bréhier
  • Jean-Jacques Bridey
  • Valérie Corre
  • Pascal Deguilhem
  • Yves Durand
  • Anne-Christine Lang
  • Jean-Luc Laurent
  • Dominique Lefebvre
  • Michel Pouzol
  • Christophe Sirugue
  • Pascal Terrasse

Et vous, votre député, il en dit quoi ? Il était où jeudi soir ?

Deputats

« Soscadisses » – La Corse et Manuel Valls

Punt de vist / Point de vue

Par George Labouysse, historien


Non! La France n’est pas UNE nation au singulier! Contrairement à ce que disent les manuels scolaires et le franco-catalan Manuel Valls (de citoyenneté française et de nationalité catalane), la Gaule-France n’est pas « une et indivisible »… de Dunkerque à Tamanrasset (souvenir… souvenir!). Mais la France est UN Etat artificiel fabriqué à coups de sabres, de goupillons et de bûchers.

Comme la plupart des Etats d’Europe, l’Etat français rassemble des nations différentes: Bretagne, Occitanie, Pays Basque, Alsace, Catalogne… Corse! Et c’est une immense richesse qu’il convient de conserver et de développer… N’en déplaise à tous les Jacobins radoteurs depuis le 19e siècle! Personnellement je m’honore d’être citoyen du Monde, d’Europe autant que de France… et de nationalité occitane.

Déchéance de nationalité

D’après un sondage récent, 86% des Français seraient favorables au projet Hollande-Valls de constitutionnaliser la déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France, soupçonnés de « terrorisme »… C’est à peu près le pourcentage des Français qui soutenaient Pétain et Vichy en 1940, quand Charles de Gaulle fut condamné à la perte de sa nationalité et condamné à mort pour terrorisme… ainsi d’ailleurs que les Juifs français!
Peut-on croire que ce texte va « terroriser les terroristes » (comme le proclamait le Corse Charles Pasqua) et les dissuader de revêtir une ceinture d’explosifs, qui va les propulser dans les bras des « sept vierges » supposées les attendre au paradis d’Allah? Non bien sûr… et chacun le sait! Alors pourquoi cette réforme subite de la constitution? Qui en fera les frais? Des écologistes? Des autonomistes? Des syndicalistes? Ou tout simplement « des qui osent encore réfléchir »?

Ma dernière petite-fille, qui est franco-portugaise née à Montauban (comme Cohn-Bendit!) et possède donc deux passeports, risque-t-elle de perdre un jour sa nationalité française, si tel est le bon plaisir constitutionnel d’un(e) quelconque dirigeant(e) français(e) extrémiste? Tout devient possible…

Jòrdi LABOUISSE
30 décembre 2015